Coléoptères
Le Clytre . [Clytra sp. - Coleoptera Chrysomelidae Clytrinae-]
Clytre des saules, Clytra laeviuscula, (Willow Clytra) ?
29 mai 2012 mai 2011
Habit rouge orné de grosses taches noires, non, je ne suis pas une grosse coccinelle mais une chrysomèle encore, un Clytre.
Le Clytre.
[Clytra
sp.
- Coleoptera Chrysomelidae Clytrinae-]
(7-10mm)
Probable Clytre des saules, Clytra
laeviuscula,
(Willow Clytra), l'espèce la plus abondante, mais deux
autres espèces sont proches, et la
différenciation difficile. Ici, les taches noires
sont
bien larges, la tête et le pronotum sont brillants.
Ce petit coléoptère vit dans les pelouses au soleil et aussi en milieu humide. Celui-ci a été trouvé sur la végétation, en bordure d'un lac, sur une berge herbeuse au soleil où pousse un jeune saule et l'osier. L'adulte se nourrit de feuilles, dont des feuilles de saules, où il est d'ailleurs photographié ici.
La femelle enveloppe lors de la ponte, les œufs dans une coque d'excréments (que l'on nomme statoconque) à laquelle elle donne une gracieuse forme de petite pomme de pin ou de graine de houblon. La larve restera dans ce fourreau toute sa vie de larve, le consolidant, l'agrandissant en longueur et en largeur, de salive, de terre et de ses propres excréments.
Ecoutons J.H. Fabre...
"Il sait agrandir son froc tout en le laissant, sauf
l’ampleur, ce qu’il était avant." ...
"De là dedans, jamais elle ne sort. Si quelque chose
l’inquiète, d’un brusque recul elle
rentre en plein
dans son urne, dont l’ouverture se ferme avec le disque du
crâne aplati. La tranquillité revenue, elle
aventure au
dehors la tête et les trois segments munis de pattes, mais se
garde bien de sortir le reste, plus délicat et
accroché
au fond.
D’un pas menu, alourdi par le faix, elle chemine en relevant
à l’arrière sa poterie suivant
l’oblique.
Elle fait songer à Diogène, trimbalant son
habitation, un
tonneau en terre cuite. C’est de manœuvre assez
pénible à cause du poids, c’est sujet
à
chavirer par suite du centre de gravité trop
élevé. Cela progresse tout de même, en
oscillant
ainsi qu’un bonnet coquettement penché sur
l’oreille. À peu près ainsi
déambule, avec
culbutes répétées, l’un de
nos mollusques
terrestres, le Bulime, dont la coquille s’allonge en
tourelle." (Jean-Henri Fabre Souvenirs Entomologiques - XVIII - Les
Clythres-)
Le Clytre des saules, laisse
tomber sa progéniture près d'un nid de fourmis,
où elle sera emportée comme matériau
de construction. Arrivée dans le nid, la larve se nourrira
de fragments organiques et aussi, protégée par
son fourreau, du couvain des fourmis. L'insecte adulte sortira de la
fourmilière au bout de deux à quatre ans.
(S&M240511-mai)