Hyménoptères

Le Frelon  [Vespa crabro -Hymenoptera Vespidae -]  (European Hornet)



4 octobre 2011


Le petit peuple des grandes marguerites... et les grands fauves.





.Un de ces gros nounours de Bourdon, un Bombus,  est confortablement installé sur la fleur, tournant lentement au fur et à mesure de l'exploitation du délicieux nectar.

Mais autour des grandes plantes, circulent des fauves qui grignoteraient bien un si dodu bourdon.

Le Frelon hante, volant à longs traits,  les touffes de Rudbeckia, se déplaçant généralement, à mi-hauteur juste sous le couvert des capitules puis d'un seul coup venant voir plus haut.





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Le Bourdon voit arriver le danger et regardez, il lève sa deuxième paire de pattes, s'accrochant solidement avec les autres. Le Frelon ne l'a pas encore attaqué ni touché. J'ai vu plusieurs fois l'arrivée du Frelon vers un Bourdon et à plusieurs reprises cette manœuvre de lever la deuxième paire de pattes. Il semble que ce soit une intimidation (?). C'est amusant car il la lève bien haut à l'approche du Frelon.






. Bon cela ne marche pas car le Frelon insiste et se dirige vers le Bourdon qui se retrouve sur le côté. J'ai pensé tout d'abord, que le Frelon l'avait culbuté et qu'il tombait mais après avoir vu la scène à plusieurs reprises, je n'ai pas eu l'impression que le Frelon touchait le Bourdon, il est possible que le Bourdon se jète volontairement sur le côté.







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Le Frelon prend pied sur la fleur. Il mesure une vingtaine de millimètres, juste un peu plus long que le Bourdon.
Brrr! Impressionnantes les mandibules. Si on se met à la place du Bourdon, on voit arriver une terrifiante paire de pinces coupantes tout près de sa tête...




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Le Bourdon s'accroche, tend la patte avant à plusieurs reprises vers son attaquant et continue de présenter son côté.

Il n'essaye pas de fuir en s'envolant.
Le Frelon referme lentement ses mandibules et renonce, il s'envole plus loin pour reprendre son inquiétante ronde, attendant proie plus faible ou plus étourdie.

Le Bourdon se remet immédiatement d'aplomb sur la fleur et reprend son repas comme si de rien n'était. Cela ne lui a pas coupé l'appétit.

La scène a duré quatre cinq secondes.



(Paris090811-août)





.Il s'agit du Frelon européen, le "notre". Pas le Frelon asiatique (Vespa velutina). Ce dernier est plus sombre, l'abdomen noir, sans ces couleurs rouge brique et jaune.

Le Frelon d'Europe.  [Vespa crabro -Hymenoptera Apocrita Vespidae -]  (European Hornet) 


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Le voici au printemps, en avril, sur un cône de pin. Peut-être était-il en train de détacher des morceaux de l'écorce pour confectionner son papier mâché. C'est probablement une "elle", une reine car sa taille était fort grande, près de 4cm. C'est la reine qui a passé l'hiver qui fonde la colonie de l'année (comme chez la Guêpe). Elle commence le nid, puis naissent les ouvrières, qui vont nourrir les larves, les approvisionnant de mouches, pyrales, abeilles. Les adultes eux, se nourrissent aussi de nectar de fleurs, de fruits bien mûrs. A l'automne, la colonie disparaît entièrement, seules quelques jeunes femelles fécondées passent les froids de l'hiver, pour devenir les reines du printemps suivant.


(Paris4110411-avril)


J'ai rencontré beaucoup de Frelons cette année, j'ai eu l'impression, plus que d'habitude. Il y en avait beaucoup qui tournaient et re tournaient parmi les buissons de fleurs à mi-hauteur, cachés dans l'ombre et qui parfois faisait un crochet comme pour voir la drôle de chose plantée près des fleurs qui les observait, avant de poursuivre impassibles et paisibles, leur chemin. Ils sont alors impressionnants quand ils approchent. On peut avoir un petit instant de doute,  mais ma foi, si on les laisse tranquilles à leurs petites affaires, que l'on n'approche pas trop près de leur nid, ils ne sont pas du tout agressifs et très vite, les uns et les autres pouvons continuer de vaquer à nos occupations respectives sans crainte.

On a tant dit sur eux, qu'on leur a fabriqué une bien mauvaise et bien fausse réputation.
A dire vrai, le Frelon serait même plutôt un timide, un craintif et il préfère fuir si on l'approche de trop près. Je ne les ai jamais vus agressifs et un brin "collants" comme peuvent l'être certaines Guêpes qui vous tournent parfois autour, refusant de lacher ou qui s'invite fort impoliment à votre table. Le Frelon passe mais ne s'attarde pas.




.Pour nous, car pour les petites abeilles c'est une autre histoire.

Cette malheureuse s'est fait prendre. Le prédateur va la découper en morceau avant de l'emporter. Il coupe sur place, la tête, les pattes et le ventre pour conserver le thorax seul qui contient le plus de "viande" avec ses muscles.







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(Paris310811-août)


Pour cette autre abeille, il a déjà coupé une patte.



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Il est prêt à partir, serrant son butin contre sa poitrine avec ses pattes avant. Celui-ci n'a pas ôté les ailes.















(Paris260711-juillet)





23 août 2010

La brune et la rousse.


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Deux Volucelles butinant de concert, des Syrphes encore, dont les larves s'installent chez abeilles, guêpes, bourdons se nourrissant de détritus.

Impressionnants par leur taille.

La brune, la Volucelle vide [Volucella inanis -Syrphidae volucella-].
Un mâle.

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Et la rousse, la Volucelle zonée, [Volucella zonaria -Syrphidae volucella-].
Une femelle. 

(15-20mm)


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De loin, avec sa taille (un peu inférieure à ce dernier) et son coloris, elle peut passer pour un frelon.

A gauche, le Frelon. [Vespa crabro]













(Paris 040810)