Juin 2014
1er juin
Soleil, 12° couvert, 19°
Ce rosier buisson n'est pas tout jeune, il doit avoir la trentaine. J'en ai oublié son nom depuis longtemps, je me souviens juste qu'il s'agit d'un rosier Polyantha. L'obtention de ces rosiers hybrides n'est pas récente non plus, elle remonte à 1875.
Attaqué par les pucerons, attaqué par les taches noires, il redresse toujours bravement la tête et fleurit fidèlement, il méritait bien sa petite photo. Un peu dégarni maintenant, depuis quelques années il a une colocataire dans son pot en la personne de la clématite Alexandra. Ils ont l'air de bien s'entendre...
Et ici, dis, je peux? Voyons, voyons...
Voui, infatigables, toujours dans les parages les copains ramiers à la recherche du lieu idéal pour nicher... Là il n'y en a qu'un mais rassurez vous il n'est pas solitaire, l'autre n'est pas bien loin...
2 juin
Nuageux, 13° 20°
3 juin Couvert,
16°, 20°
4 juin
Couvert, pluies, 14° grosses averses, grand vent, 17°, 13°
Emballage, mais pas cadeau...
Non, cet arbre n'a pas reçu un pot de peinture, ni n'a été recouvert d'un voile d'hivernage, il s'est fait "emballer" de soie.
C'est un des saules du Parc de Bercy à Paris dans le 12ème.
.
Des pieds à la tête tous les saules se sont retrouvés proprement emballés dans un cocon finement tissé de fils de soie.
Le résultat de ce tissage est impressionnant.
L'alignement de saules a pris une teinte grise et une allure fantomatique.
Quand je disais, emballés jusqu'au pied...
Les responsables? Elles! Des milliers de chenilles.
Celles de l'Yponomeute, un petit papillon nocturne, blanc
à point noir qui ne paye pas de mine. Une "teigne".
Voici ICI, de la galerie d'insecte.org,
à quoi
ressemble le papillon. Et sur lepiforum.de ICI, différents stades
du papillon.
Elles se régalent des jeunes feuilles tendres des saules. Saules qu'elles vont presque totalement défolier, jusqu'à la dernière petite branchette.
Ici, la protection de soie s'est déchirée, laissant à nu les chenilles que l'on peut voir à différents stades de leur transformation. Avec le bout noir, elles commencent à devenir pupes.
La voici la chenille de l'Yponomeute.
Il est impossible de reconnaître à l'aspect de la chenille l'espèce, il en est de même pour le papillon. Ce sont les saules qui sont attaqués ici (même si quelques grignotages ou simples tissages ont débordé sur d'autres végétaux).
Ces chenilles sont assez spécialisées à un type de végétal. Alors il s'agit, probablement ici, de Yponomeuta rorrella.
Lorsque l'enveloppe est intacte, on les voit ainsi sous leur
filet de protection, mangeant à l'abri ou comme ici entamant
leur métamorphose.
Yponomeute
(ou Hyponomeute).
[Yponomeuta rorrella -Yponomeutidae
-]
(Ermine moth, la mite hermine...)
Les chenilles sont nées à l'automne et ont passé l'hiver protégées. Au printemps elles sortent et se regroupent ainsi, tissant leur voile, puis elles formeront leur cocon et cet été les papillons blancs en sortiront pour pondre de nouveau à l'automne collant leurs œufs aux branches des saules.
(20mm)
Aucun danger avec les chenilles, elles ne sont pas urticantes. La ville de Paris a d'ailleurs apposé des panneaux explicatifs.
Pas d'inquiétudes pour les arbres non plus, même s'ils ont perdu toute leur première pousse de feuilles, les chenilles parties (en papillons!), les saules repartiront et une nouvelle génération de feuilles sortira. Les jeunes pousses percent déjà le soyeux tissu.
Malgré cette manne, relativement peu d'oiseaux attablés au buffet. Cette Gallinule poule d'eau a détaché quelques chenilles du bout du bec. Après en avoir consommé une demi-douzaine elle est partie vers d'autres gastronomies.
Des geais se sont aussi attablés sur les grosses branches et ont goûté quelques chenilles. Avec leur tapis de soie, elles collent au bec, pas facile de les gober.
Quelques mésanges aussi ont essayé, mais dans l'ensemble, curieusement, peu d'amateurs pour les dévorer, pourtant elles ne sont pas urticantes. Mauvais goût? Non, pas goûté...
(ParisBercy030614-juin)
5 juin
Soleil, 11° 20°
Au creux du pissenlit une grosse fiesta a lieu.
Tout un groupe de petits coléoptères ocres bien agités, s'y restaurent.
Ce sont des Byturidés, leur famille ne compte qu'un seul genre, Byturus.
Deux espèces difficiles à identifier car elles sont très proches. L'une Byturus tomentosus, est connue pour son amour des framboises, des mûres. L'autre est Byturus ochraceus, elle est un peu plus grande. Je pense que c'est elle que l'on a ici.
[Byturus ochraceus - Coleoptera Byturidae -]On les rencontre sur renoncules mais aussi, comme ici, sur les
pissenlits que les adultes dévorent à belles
mandibules, qu'ils ont pointues et proéminentes. Les yeux
sont plus gros pour B.
ochraceus.
(4-5mm)
(ParisPF140514-mai)
Un lien bien utile ICI.
6 juin
Soleil, 15° 28°
Début de la clématite Jackmani, accompagnée d'une jolie ribambelle de pucerons et toujours Cardinal. Pucerons que j'ai délicatement enlevés des tiges au grand dam des fourmis qui les gardaient et sous l'œil indifférent d'une larve de coccinelle qui attend je ne sais quoi pour s'en occuper!
Jamais vu ce papillon pendant des années et le voila deux années de suite, en octobre l'année dernière et le re voila ce printemps.
(ParisPF020614-juin)
7
juin Nuageux, 21° soleil, 28°
8
juin
Nuageux, petites pluies, 18° soleil, 28°
Un tout petit papillon, bien joli. Un
microlépidoptère.
[Dasycera (=Esperia) oliviella - Oecophoridae -]
Il vit dans les lieux boisés anciens et près des troncs pourris (chênes, noisetiers) dont ses chenilles se nourrissent.
(ParisPF020614-juin)
9
juin Violents orages dans la nuit. Orages,
nuages, 20° pluies, chaleur, 27°
10 juin
Gros orages dans la nuit.
Couvert, 18° pluies, orages, 20°, 17°
Noir, rayé de jaune, comme une guêpe, sur les Astilbes un magnifique Longicorne se restaure.
On le distingue de son collègue C. rhamni (plus rare et plus au sud) par ses deux premières taches jaunes des élytres qui sont droites (ou presque!) pour lui et obliques pour l'autre.
On trouvera sa larve dans les troncs pourrissants.
(Arie (L.) = bélier)
Ses antennes sont bicolores, noires et rousses, et ses pattes rousses avec son fémur I, taché de noir.
Diffiicle de voir son dos, il se déplace rapidement, passant d'une inflorescence à l'autre, généralement sous la grappe de fleurs.
(ParisPF020614-juin)
11 juin
Couvert, 18° soleil, 25°
En voici une que j'aime bien rencontrer. Vert fluo, elle est souvent difficile à voir dans la végétation.
Pour une fois elle a choisi le blanc.
Elle est drôle et jolie avec ses dessins jaunes et ses
grandes
et frêles pattes rayées.
C'est une "mouche
à scie"... qui n'a rien d'une "mouche". C'est un
Hyménoptère symphyte, Elle
pond dans les végétaux et grignote à
belles dents
les feuilles tendres.
Une dame, avec sa ligne sombre. Le mâle est totalement vert.
(10-12mm)
La
Tenthrède verte. [Rhogogaster sp.
-Hymenoptera Tenthredinadae- ]
(Saw Fly)
(ParisPF140514-020614-maijuin)
12 juin
Soleil, 16° 25°
FAUCONS crécerelles:
A Paris, le CORIF
(Centre Ornithologique Ile-de-France) vous propose d'aller à
la
rencontre des faucons crécerelles qui nichent à
Notre-Dame, les 21 et 22 juin 2014, de 9h à 19h30, dans
le square Jean-XXIII, situé derrière Notre-Dame
de Paris.
13 juin
Soleil, 16° 25°
Très affairée sur sa feuille, une tenthrède, noire et vert pomme, cavale dans tous les sens, avant de disparaître rapidement sous le feuillage.
La Tenthrède commune.Polyphage elle se nourrit de pollen mais aussi de petits insectes.
(12mm)
(ParisPF050514-mai)
14 juin
Soleil, 16° 22°
Jackmanii et les dernières fleurs rouges de Cardinal. Et aussi
les dernières de Princesse Alexandra. La très
foncée Victoire de Varsovie, décidément
très florifère et qui a poussé ses tiges un peu
partout. Daniel Deronda qui fleurit tout là haut dans la
passiflore... là où je ne la vois pas!.
15 juin
Soleil, 12° vents NE 21°
Sur l'euphorbe (Euphorbia cyparissias, Euphorbe faux cyprès ou Petit cyprès) passant de fleur en fleur, une Tenthrède, une mouche à scie, aux longues pattes se nourrit.
Ses grandes pattes repliées ainsi
caractérisent sans trop de doutes, le genre Macrophya.
Tête noire, thorax noir et rouge (pour le scutellum et le mesonotum). Peu de Macrophya ont cette couleur de thorax bien rouge.
Par ce critère et ceux qui suivent, il s'agit probablement de Macrophya teutona.
[Macrophya teutona --Hymenoptera (Symphytes) Tenthredinidae-]
Abdomen noir avec juste le dernier sternite jaune pâle, on l'aperçoit ici. Les deux premières paires de pattes sont jaune clair et la troisième paire jaune clair et noire.
Tegula (la petite "tuile" à l'attache de l'aile) jaune.
(8mm)Face blanche (clypeus et labre).
Elle semble spécialisée à Euphorbia cyparissias.
(ParisPF050514-mai)
16
juin Soleil, 12° nuages, 20° vent du NE frais
17
juin Nuageux, 13° vent frais N 19°
18
juin Nuages, 13° éclaircies 22°
19
juin Nuages, 13° soleil 23°
20
juin Nuages, 15° 21°
21 juin C'est l'ETE
Soleil, 14° 23°
Retour des charbonnières avec... deux nouveaux petits!
Oui, je pense les mêmes mésanges, je crois bien connaître les appels de Gus, alias Cékiki, et ses habitudes, comme nous, ils en ont plein.
L'adulte, sur le bord à gauche, les invite à la baignade.
Elles n'ont plus voulu du nichoir (infidèles!), mais la piscine, ca va!
Quoique, en parlant de nichoir, surprise, l'un des adultes vient de sortir du nichoir!
Et ils ont faim!
On distingue encore le jaune aux bords du bec. Deux semaines peut-être?
Voyant une mésange sortir du nichoir, j'ai remis les caméras et ce soir...
Et grosse surprise... elle est restée!
Bonne nuit!
Je laisse la caméra cette nuit.
J'avais eu un soupçon dans la journée en voyant une
mésange sortir, car en comparant l'état du nid avec ce
qu'il était début juin, mes dernières photos
disponibles de l'intérieur du nichoir, manifestement de nouveaux
matériaux avaient été apportés. Je ne sais
depuis quand. mais cela fait plusieurs jours que j'entendais Gus
chanter et encore chanter sur sa branche préférée
comme au printemps.
Je n'avais rien remarqué avant. Et pourtant j'avais depuis
longtemps récupéré mon balcon et j'y étais
souvent à jardiner, nettoyer, arroser sans me préoccuper
des mésanges même si parfois Gus venait appeler juste
au-dessus, continuant à revendiquer son territoire. Je pense que
maintenant je ne gêne plus et qu'elles m'ignorent simplement.
22 juin
Soleil, 18° 26°
Ce matin, première ponte.
Voila! C'est reparti...
Maintenant une question. Gus que j'ai vu, je pense
qu'il n'y a pas d'erreur, c'est bien lui. Mais cette femelle? Mum, ou
une nouvelle? Bien difficile à dire. Je dirais plutôt Mum
car elle a peu hésité avant de s'installer. Si elle avait
fait beaucoup d'allers et venues, je crois que je l'aurais tout de
même constaté.
(Je verrais un peu plus tard que oui, surement Mum, elle a une forme de bec et de plumes sur la tête, un peu tordues, qui correspondent bien.)
Aller! La routine... On apporte un peu de neuf.
Pour les photos cela sera plus compliqué. Voila tout ce qui
reste de ma vue sur le nichoir. Au moins ce dernier sera un peu
protégé du soleil!
Oeuf laissé découvert presque toute la journée.
Rentrée se coucher à 19h.
23 juin
Soleil, 16° légers nuages, 24°
Numéro DEUX, 5h50.
Toujours aussi coloré ce joli nid!
Elle reste dans le nid le matin, puis en fin de matinée, elle laisse ses oeufs à découvert pour la journée, passant péridodiquement controler, rajouter une plume, accomoder le nid. Puis vers 17h30, retour, accompagnée de Gus qui chante, pour rester couver un moment au nid.
Coucher 19h30.
24 juin
Soleil, 16° 26°
Après avoir couvé un peu, elle dépose une écharpe rose et part rejoindre Gus.
Un peu de jaune!
Cette caméra donne une image encore plus décalée qu'à la première couvée car la mésange a installé la coupe du nid encore plus loin.
Elle a couvé une bonne partie de la matinée et Gus est venu apporter une friandise.
Et couvaison une bonne heure en fin d'après-midi. Elle a toujours sa source de douceur colorée, ces morceaux sont nouveaux. Preuve que c'est bien Muim!
Les deux jeunes suivent Gus quand il vient, Mum les ignore totalement, seul Gus s'en occupe.
A 18h45, déjà couchée.
25 juin
Couvert, 14° 21°
Couve toute la matinée.
La couvaison semble commencée, elle couve toute la journée.
26 juin
Soleil, 15° 25°
27 juin
Couvertn, 18° 25° averses
Couve.
28 juin
Couvert, 17° pluies, 19° 16°
29 juin
Couvert, pluies, 14° grosses pluies, 19° 17°
Un peu compliqué ces derniers temps pour que j'arrive
à poursuivre ce journal qui en était resté au 23
juin et aux deux premiers œufs de la mésange
charbonnière et sa nidification surprise. Voila, retour
tout de même chez Mum en cette fin juin. Le journal est de
nouveau à jour, même s'il n'est pas très
détaillé, pour la période du 23 au 30 juin,
ci-dessus. La mésange charbonnière couve maintenant ses
six œufs, confortablement installée. Gus est toujours dans
les parages et vient la nourrir comme on le voit les jours
précédents. Ses rejetons le suivent encore mais moins
souvent même s'ils réclament toujours ces insatiables.
Cela fait du monde sur la terrasse! Mum impassible, couve, couve...
Couvert, 13° 23°