Juillet 2012
1er juillet
Endormi
dans sa fleur, un Xylocope, une Abeille
charpentière.
Un mâle avec ses deux bagues oranges, qui indiquent aussi son
espèce, le Xylocope violet. Son collègue
très proche
X. valga n'en a pas.
Vous le préférez en jaune?
En bleu ou en jaune, une préférence de l'Abeille charpentière pour les Papilionacées. Ce qui ne l'empêche pas d'aimer bien d'autres fleurs. Un mâle encore ici.
(Paris-mai-juin)
Ce superbe insecte, dont les rayures jaunes et noires feraient de loin songer à une guêpe, est un coléoptère. Il est rayé de partout, même sous son abdomen.
Il est de la famille des Cerambycidae que l'on nomme aussi
Longicornes.
Le Clyte des champs.
[Xylotrechus arvicola.
-Coleoptera Cerambycidae Cerambycinae -]
Ses larves sont polyphages et on les rencontre dans
différentes essences d'arbres, des feuillus. Elles y vivent
et s'y nourrissent. Il leur faut deux ans, passés sous
l'écorce où la femelle a pondu, pour se
transformer dans ce magnifique adulte. Ce dernier est floricole. Ici,
après une petite ballade sur une ronce, il est
posé sur le tronc d'un hêtre. Les larves
font de 2
à 3cm et passent leurs deux années à
creuser des
galeries dans les troncs en entrant de plus en plus à
l'intérieur.
Bonne pâte, il reste étalé ainsi sans bouger. Mais il est sensible au mouvement, attention à ne pas bouger trop vite et trop près de lui, sinon il s'enfuit, fait un tour sur le tronc d'arbre et... revient se faire dorer au soleil.
C'est un grand coléoptère. Il est donné pour 10-15mm mais certains sont même plus gros. Celui-ci atteignait ses 20mm.
Les mâles ont des fémurs sombres.
J'ai lu qu'il est peu commun et qu'on peut le rencontrer
en Ile-de-France souvent près des habitations car il arrive
dans le bois de
chauffage! (OPIE)
Pour celui-ci en plein bois, je ne sais. Ils volent peu et sur de courtes distances.
(ParisBoisVincennes270612-juin)
Eclaircies, soleil, 15-21°
2 juillet Soleil,
17°-24°
3 juillet
Nuages et soleil, 21°-24°
Les tournesols sont en fleur!
Une partie? J'ai apporté l'échiquier...
Sur une feuille, une petite coccinelle jaune
légèrement orangé, s'est
posée un court instant.
La Coccinelle
à damier. La Coccinelle à échiquier.
La Coccinelle à 14 points.
[Propylea
quatuordecimpunctata - Coleoptera Coccinellidae -]
(Fourteen-spotted Lady Beetle)
Chez cette coccinelle les taches sont rectangulaires d'où
son
petit nom de "damier" ou "échiquier", du moins elles sont
plus
ou moins rectangulaires. On la nomme aussi "Coccinelle à 14
points" mais bien souvent ses taches sont fusionnées.
Comme chez toutes les Coccinelles, on trouve ainsi beaucoup de
variations quant aux dessins. Les 6 taches noires du pronotum sont
réunies en une seule avec trois dents.
La couleur jaune est aussi variable, tirant du pâle jaune
beige au jaune orangé.
Ligne noire le long des élytres (suture élytrale).
(4mm)
Pattes jaune clair avec le fémur postérieur
sombre.
(Paris020712-juillet)
4 juillet
Soleil, 20-27°, orages.
Une petite menthe
réglisse?
Une curieuse petite mouchette bicolore. Les couleurs de son abdomen
sont si tranchées qu'on la dirait artificielle.
Un mâle ici, trouvé sur une feuille d'iris en bord de mare.
[Nemotelus
pantherinus. -
Diptera Stratiomyidae -]
(Fen snout, a Soldier fly)
J'ai trouvé peu d'informations disponibles à son
sujet.
Elle appartient à la famille Stratiomyides, des "mouches
soldats" en anglais.
L'adulte est floricole et ses larves sont aquatiques.
(3-4mm)
(S&M200612-juin)
5 juillet
Orages, pluies, 19-23-18°
6 juillet
Averses, éclaircies, orages,
15-18°-21°
Arrivée pour la première fois sur le balcon, l'Eristale
des fleurs.
Un mâle.
Sur les Gypsophiles deux Abeilles méllifères
viennent butiner depuis trois jours. Ou devrais-je dire "s'abreuver"? Car
elles ne doivent pas y trouver beaucoup de pollen, les fleurs sont si
petites! Le panier à provision est d'ailleurs vide.
Un pt'it coup de brosse?
Voici
d'amusantes petites abeilles qui vaquent à leurs
occupations...
"les fesses en l'air"!
Elles passent rapidement d'une fleur à l'autre, se posent et hop! lèvent la brosse...
Leur abdomen peut se replier en arrière d'une
manière étonnante jusqu'à toucher la
tête.
Sous l'abdomen, une jolie brosse récolteuse de pollen
(nommée scopa). Le
terme de brosse lui va très bien car ce sont des poils bien
raides qui "brossent" et retiennent les grains de pollen.
Ces petites sont des Mégachiles.
(10mm environ.)
Elles sont de la famille des
Mégachilidés.
Peut-être est-ce ici Megachile versicolor que l'on peut rencontrer, de début juin à août, partout et qui est la plus commune, avec sa brosse rouge, à l'extrémité noire pour les deux derniers segments (H. Bellmann).
Elles sont solitaires et installent la famille dans un trou ou encore des tiges creuses. Une partie des espèces de Mégachiles utilisent des feuilles pour construire leurs cellules qu'elles découpent dans divers végétaux, on remarque aisément ces découpages sur les feuilles de rosier.
(Attention identification de l'espèce non garantie ici, il est bien évidemment très difficile de déterminer ces belles sur une simple photo. J'ai signalé M. versicolor comme possible, car elle est bien répandue, l'époque correspond et la couleur de brosse aussi me semble-t-il. Il y a 230 espèces en Europe.)
[Megachile sp.
- Hymenoptera Megachilidae- ]
Et voici la même que celle de la première photo
qui nous montre bien ses ailes. Elle vient juste de se poser et
commence à soulever l'abdomen
Deux cellules cubitales pour les Mégachiles.
(Début juillet)
Brosse encore.
Celle-ci, c'est celle que vous avez vu passer en bannière le
mois dernier.
(Dernière semaine de mai)
(Paris250512-02&030712-juillet)
Et une petite dernière à la brosse orange de la
mi-août sur asters.
(Paris150811-août)
7 juillet
Pluies, pluies, orages... 21°
8 juillet
Presque les mêmes! Nuit de pluies et d'orages...
Gris, éclaircies, 15-19°
La pluie a aussi du bon!
Voici ce que devient une simple moche terrasse d'immeuble,
colonisée naturellement par toute une population de diverses
petites plantes, des sédums principalement.
Dans la brosse encore...
Brosse toujours pour elle, l'Anthidie, une solide Abeille à la robe rayée de jaune et noir inconfondable.
J'aime bien observer ces costauds, quelque peu brutaux parfois, vous verrez...
Elles appartiennent à la même famille, les Mégachilidés et récoltent aussi le pollen sur leur brosse ventrale.
Je ne vous les ai pas encore présentées ici.
Juillet et les voila de sortie. Je vous propose de passer un
moment en leur compagnie.
Celle-ci c'est Madame Anthidium
septemspinosum, sur Epervière (Heracium,
Asteracés).
(Paris030712-juillet)
Débutons par Madame donc...
Madame Anthidium septemspinosum (1)
L'Anthidie.
[Anthidium septemspinosum
-Hymenoptera Apocrita Megachilidae-]
(Carder Bee)
Cette solide abeille au dessin noir et jaune, est une Anthidie.
Ce sont des abeilles solitaires, des Mégachilides, les femelles disposent d'une brosse située sous l'abdomen pour la récolte du pollen.
Ce sont, suivant leur espèce, des abeilles
"cotonnières" qui construisent leur nid avec des fils
tirés des végétaux, ou des abeilles
"résinières" qui utilisent de la
résine
mélangée à du sable, des graviers pour
construire
leurs cellules..
Celle-ci, Anthidium septemspinosum est une cotonnière.
Une femelle ici sur grande Bardane. Pattes noires, 6ème tergite noir, thorax noir, une abeille assez sombre. Les Anthidies comptent 14 espèces en France dont 2 résinières.
(11-12mm)
Femelles
encore sur ces deux photos. La femelle
dispose sous l'abdomen d'une brosse à pollen que l'on
entrevoit ici. Brosse difficilement visible car la femelle garde
souvent l'abdomen recourbé.
La Dame encore avec sa brosse peut-être plus visible, brosse
qu'elle ira secouer dans sa
cellule pour constituer les réserves de ses petits.
9 juillet
Meilleur, un peu de soleil, 15-23°
Au tour de Monsieur...
Monsieur Anthidium septemspinosum (2)
Voici Monsieur. Lui c'est un gros dur. Toujours dans la bagarre. Les gnions il connaît, il en reçoit et il sait en donner.
Et il est bien
armé pour cela. Il dispose
d'épines
à la pointe de l'abdomen.
(15mm)
Trois à
l'extrémité du dernier tergite et deux fois deux
sur les côtés
comme on arrive à le voir un peu ici. Des armes redoutables.
Sept épines
(septemspinosum).
Note: même si elle a sept épines, ne pas
confondre, ce n'est pas
ici,
l'Anthidie à sept dents, qui, elle, est A. septemdentatum
et qui
a les pattes jaunes. Cette dernière est
résinière et s'installe dans les coquilles
d'escargots.
Impressionnant, une véritable arme pour déchirer.
Le voici en action sur la Grande bardane (Arctium lappa) toute
en fleur, en ce mois de
juillet.
Un intrus venu manger mes fleurs! Sus! Je vais lui faire voir moi! Il arrive en droite ligne et bouscule l'adversaire qui tout occupé à se rassasier ne l'a pas vu venir. Allez zou! dégage!
Il ne supporte personne aux alentours, je l'ai vu se précipiter sur cet autre mâle (on distingue ses épines), qui a osé poser un instant une patte sur une fleur. Il arrive tête la première et vlan, bouscule l'intrus, décolle, et recommence, nouveau coup, et encore, jusqu'à ce que ce dernier déséquilibré, lâche prise. Il essaye de le découper avec ses épines de l'abdomen. Bien des ailes déchirées dans ces combats. Ces deux là ont fini par s'envoler quelques mètres plus loin, en se battant, l'un poursuivant l'autre, puis l'un d'eux est revenu vers le pied de bardane, le gagnant des fleurs mais aussi de toutes les femelles attablées un peu partout sur son territoire.
Il agresse ainsi tous les autres mâles mais je l'ai vu poursuivre tout aussi hargneusement de placides bourdons et de tranquilles abeilles et les culbuter de la même manière. Si vous n'avez pas compris, tout le pied de Bardane, c'est à lui!
En fait, il défend énergiquement un territoire pourvu de fleurs où viennent s'approvisionner ces dames. Alors il tient à conserver son espace floricole.
10 juillet
Gris, frais, 16-19°
Monsieur et Madame Anthidium septemspinosum (3)
Mais il n'est pas plus tendre avec ces dames! L'approche ressemble fort à son attaque des autres mâles.
Il procède tout aussi violemment avec toutes les femelles qui s'arrêtent sur son territoire. Il arrive avec une telle délicatesse que certaines malheureuses ont du mal à rester en place et sont culbutées hors de la fleur.
Au moins, on peut alors admirer la brosse couleur miel de la femelle.
Combats et accouplements sont incessants, entrecoupés tout
de
même, de quelques instants de repos et de ravitaillement pour
les
mâles.
Encore et encore...
C'est rapide! Cinq secondes et il passe à la suivante...
Plus de douceur avec les femelles, attablées sur la Grande
bardane.
Elles
ne sont pas faciles à prendre dans ces conditions car elles
restent la tête dans la fleur et en boule.
Pas d'épines pour elles.
Encore quelques photos...
Petit
coup d'œil sur ses jolies mandibules
Au passage, on peut
remarquer les ailes déchiquetées de
ce mâle.
On peut distinguer une épine de son abdomen, sinon le nombre
d'articles de l'antenne
permet de savoir que c'est bien un mâle.
L'Anthidie est assez facilement reconnaissable en vol. En effet, elle
vole
vite et tout droit, en longue ligne de vol avec de temps en temps un
changement de direction net, souvent à angle droit.
L'apparence est
celle d'un insecte sombre, on voit mal le
jaune en vol.
Une petite dernière sur ses beaux yeux.
Détails de l'aile.
(Paris07-08-0911-juillet
à septembre)
11 juillet
Pluies, gris. 14-18°
Si,si, c'est bien un bébé bleue!
Surprise hier, j'ai entendu les
titi...tiit, titi...tiit, bien
caractéristiques des jeunes bleues et effectivement il y
avait
deux jeunes et leurs parents sur la branche du saule.
Ce n'est pas très tôt, presque mi-juillet, mais on
dirait
qu'ils ont tout de même niché dans le coin!
Peut-être les petits de notre bleu?
A la vue de leur couleur et de leur bec sans commissure (ou
à
peine) ni jaune, ils sont dehors depuis plusieurs jours
déjà, cinq, six je pense.
Bon, six charbonières, deux bleues, çà
fait plaisir la relève est assurée...
La pouponière, Anthidium septemspinosum (4)
Cotonnière, elle fabrique les cellules qui accueilleront sa
progéniture avec des morceaux de
végétaux, des poils qu'elle arrache à
diverses plantes.
Nous sommes fin août. Elle est ici occupée
à racler les feuilles du
Cinéraire avec ses mandibules.
Elle constitue ainsi des boules, qu'elle emporte serrées
contre elle.
On voit la boule blanche contre son abdomen qu'elle maintient
recourbé.
Elle est prête ici à décoller pour
s'envoler vers
son nid. Nid situé au sol sous des cailloux par exemple,
dans
des fissures du sol, dans des trous du bois ou encore dans les tiges
creuses de plantes. Celle-ci s'est envolée loin, et je n'ai
pas
pu la suivre. Elle va ainsi "tricoter" une petite cellule bien
douillette, un petit dé, où elle emmagasine
nectar et pollen
qu'elle brosse de son abdomen dans la cellule. Puis elle y pond un
œuf, bouche la cellule et entame la construction de la
cellule
suivante près de la première. Finalement elle
cache
l'entrée de son nid avec un caillou, un morceau de bois.
Sa cellule est plus douillette que celle des résinières où la résine est mêlée de graviers.
(Paris310811-août)
12 juillet
Nuages, humide, frais, 14-17°, pluies.
Un grand pied d'Epière en pleine fleur fait les
délices de celui-ci. Une autre Anthidie.
C'est l'Anthidie à manchettes, Anthidium manicatum.
Chacun chez soi. Tous les A. septemspinosum se trouvaient ce jour là, sur la Bardane, et les Anthidies à manchettes sur les lamiers.
Sur Epîère (Stachys officinalis).
Un mâle à gauche.
Ou sur Sauge des bois (Teucrium
scorodania).
Une femelle à droite .
(Paris2-90712-juillet)
En 2011, je n'avais réussi à voir que le mâle en fin d'été. Cette année 2012, les deux espèces d'Anthidies étaient présentes en même temps, la première semaine de juillet.
C'est Monsieur qui s'est montré le premier l'an passé alors lui d'abord...
Monsieur Anthidium
manicatum (1)
Celle-ci
délicatement
endimanchée dans sa fourrure blanche, c'est l'Anthidie
à manchettes, A.
manicatum.
L'Anthidie
à manchettes. [Anthidium manicatum
-Hymenoptera Apocrita Megachilidae-]
Un mâle ici et que des mâles en fait dans cette
première partie de page.
Je n'ai pu trouver une seule femelle cette année là.
Il est armé de longues épines aussi aux deux derniers segments de l'abdomen. Cinq en tout pour lui, réparties en 3 épines sur le dernier tergite et 2 sur le précédent, et elles sont bien acérées.
Il manque la moitié d'une aile à ce mâle à gauche, abimée probablement lors d'un de ses multiples combats.
Elles possèdent une douce fourrure blanche mais les
mâles sont tout aussi
hargneux
que les précédents. Ils se bagarrent tout autant
et
savent se servir de leurs dangereuses armes pour déchirer
les
ailes des rivaux ou les ailes d'autres espèces comme le
paisible
Bourdon et l'Abeille. Les épines de l'avant dernier tergite,
sont d'ailleurs recourbées
vers
l'extérieur.
Nous sommes fin août. Je ne sais pour
quelle raison, je n'ai pu voir une seule
femelle, mais il y avait un bon nombre de mâles. Et ils
étaient bien calmes, se faisant dorer au soleil. Ce n'est
pas le
cas en ce moment, début juillet où ils
n'arrêtent
pas de patrouiller autour des femelles (voir l'épisode
suivant).
Ils sont d'une belle taille. 18mm pour le mâle, c'est l'une
des
plus grosses Anthidie, la femelle est plus
petite, 11-12mm.
Comme l'autre, cette Anthidie est une cotonnière.
C'est une abeille à longue langue...
Séance de nettoyage, dans la chaleur de la pierre, et jolies
mandibules, denticulées.
Cette Anthidie est moins sombre que la
précédente. Pour ce
mâle, deux
traits noirs coupent en longueur, la partie jaune des premiers
tergites. Ces traits
sont plus ou moins continus. Les premiers tergites sont plus ou moins
jaunes. Le dessin des
Anthidies peut être variable et les tergites peuvent
comporter plus ou
moins de jaune.
Même en étiquette elles
les aiment...
Sur l'étiquette de l'une des familles de leurs plantes favorites... les Lamiers, Lamiaceae (lavande, menthe, romarin, thym, sauge, lamier, bugle). En plus de la bardane où les Anthidies, Anthidium septemspinosum, étaient très nombreuses pendant toute la floraison, les Anthidies apprécient aussi les Fabacés (acacia, mimosa, trèfle, soja, lupin, genêt, luzernes, gesses, cytise, haricots, pois).
Appréciez
au passage, les beaux piquants. Ici, on voit bien comme
l'épine
du côté est dirigée vers
l'extérieur.
Tiens?
Aussitôt que quelque chose est là et ne bouge pas, les Gendarmes, en bonnes punaises, viennent voir, c'est peut-être comestibles? Non, pas de risques, juste un instant de repos pour cette Anthidie à manchettes.
(Paris fin août-septembre2011)
13 juillet
Gris, pluvieux. 14-16°
Et début juillet 2012, voici la dame...
Madame Anthidium manicatum (2) (suite 2012)
Voici
enfin la femelle Anthidie à manchettes.
Si le mâle est très
caractéristique, il n'en est pas de même
avec la femelle.
Avec ses 11mm, elle est nettement plus petite que son gros macho de
18mm.
Son dessin noir et jaune ne reprend pas le dessin bien
caractéristique du mâle, il est beaucoup plus
simple et ressemble à d'autres
espèces. A la simple vue de l'abdomen, on peut la
confondre avec d'autres espèces d'Anthidies.
Néanmoins, on remarque aisément ses pattes de
trois couleurs.
Elles sont principalement de couleur jaune, rouge au niveau du fémur et noire au-dessus.
D'autre part son thorax est souligné d'un trait
jaune fin qui semble lui être propre.
Une vue des derniers tergites.
Pour comparer, voici une femelle A. septemspinosum à droite. On voit comme elle est beaucoup plus sombre que l'Anthidie à manchettes.
Cette mauvaise photo à gauche, permet de voir l'attitude en vol et de constater que l'on peut distinguer le rouge du fémur.
Au passage, remarquez la belle langue...
Langue qui lui permet de butiner les fleurs à corolles profondes comme celles-ci.
Ici, on distingue la brosse très claire de la femelle sous l'abdomen.
Monsieur et Madame
Anthidium
manicatum
Evidemment ceci est un autre moyen infaillible de reconnaître
la femelle...
Attendez que son délicat soupirant la repère (ce ne sera pas long!), aussi attentionné que l'autre Anthidie, il aura tôt fait de littéralement lui sauter dessus! Parfois la dame, pas décidée, le voit arriver et réussit à s'enfuir mais généralement pas pour longtemps.
Il est très grand et elle disparaît entre ses
pattes.
Le voici d'ailleurs, lors d'un court instant de repos. Il est bien
agressif et
décidé à defendre son territoire.
Sur ce bout de territoire, j'ai vu trois femelles occupées à se nourrir et ce mâle. Un instant un deuxième mâle est apparu aussitôt éconduit.
Lui patrouillait son coin, passant et repassant entre les tiges et fondant d'un seul coup sur une femelle. Quatre, cinq secondes plus tard, il reprend sa ronde infatigable pour rejoindre d'autres femelles.
Ce n'est pas un petit territoire qu'il s'est attribué et qu'il défend, c'est un grand pied d'Epière (Bétoine, Stachys officinalis). Bien sûr, comme la Bardane pour l'autre Anthidie, ce pied et toutes les femelles qui s'y trouvent, c'est tout pour lui et il ne se fait pas prier!
(Paris02-090712-juillet)
En 2011, j'ai vu voler A.
manicatum jusqu'à mi septembre.
Et fin septembre, je voyais encore, A. septemspinosum s'accoupler. Nous sommes le 30 septembre ici à gauche. Ils sont cette fois, sur Scabieuse.
La femelle aura encore le temps de constituer des réserves et de pondre. Les larves, protégées par leur cocon, passent l'hiver dans les cellules et les nouvelles abeilles en sortent au printemps.
Et pour finir, un petit passage chez les
résinières. (Mason ou
Potter bees)
Comme A.
strigatum.
Elle construit sa cellule avec de la résine
mélangée à du gravier, des morceaux
durs, cellules
construites sous les pierres, dans des trous, dans des talus
ensoleillés. Puis
la suite est la même que pour la cotonnières, elle
la
remplit de
pollen, de nectar et y pond un œuf. Enfin, elle referme la
cellule et construit la suivante. La
larve se développe, puis elle tisse un cocon et passe
l'hiver
dans sa cellule. La
nouvelle abeille sortira de sa cellule au printemps suivant.
(Guide des Abeilles, bourdons, guêpes et fourmis d'Europe. H.
Bellmann)
14 juillet
Eclaircies, grosses pluies, 14°-20°
15 juillet Couvert, gris, pluies, 14-17°
16 juillet Clair, 12-18° Eclaicies, vents, 15-19°
17 juillet Eclaircies, 17-21°, beau, ciel bleu AM 27°
18 juillet
Il fait beau! 19-27°
Rien ne vaut un bon bain.
J'suis au frais, tranquille dans ma piscine.
Elle est bonne?
Allez je viens aussi...
Casse-pied va!
(Les photos ne sont pas bien bonnes, j'ai déplacé
la
"piscine" dans un coin trop sombre, et plein de reflets, mais elle a
toujours autant de succès!)
19 juillet
Gris,16-20°
Un magnifique petit bijou. Fabre les nomme "les colibris des insectes", mais aussi le "bandit à l'habit royal".
Une toute petite "guêpe coucou" ou "guêpe
dorée" entièrement verte. Même les
pattes sont
métallisées.
Une Chryside, elle est parasite d'Abeilles mais bien jolie. Oui, c'est
bien un bandit, elle
est en pleine recherche d'une cellule à parasiter.
Elle passe et repasse à pas pressés, antennes
fébriles, s'arrête un
instant à côté d'un trou, y entre les
antennes, poursuit son chemin.
Ou entre la tête la
première explorer un trou, en ressort en marche
arrière, continue son chemin. Toujours active,
remuante, difficile à prendre en photo. Elle semble
effectuer sa
recherche au hasard, zigzagant de ci delà, passant aux
mêmes endroits, visitant les mêmes
trous.
Enfin,
pour l'un d'eux, elle entre en "marche avant", en
ressort au
bout d'une seconde à reculons et cette fois, elle fait
demi-tour sur place et y
entre de
nouveau mais en "marche arrière", l'abdomen en premier, pour
ressortir deux secondes plus
tard en
"marche avant". Est-ce pour y pondre? Je l'avais
déjà
vu explorer le même
trou quelque temps avant, qu'est-ce qui a changé entre ses
deux
passages? Mystère. Seuls une petite abeille
Andrène mâle
et une petite guêpe, ce qui peut être un
Ancistrocerus, se sont
baladés dans le coin un court
instant mais je n'ai vu personne entrer dans ce trou en particulier.
Son œuf pondu près de l'œuf de l'abeille hôtesse malgré elle, sa larve naît dans la cellule de l'abeille et dévore ce qui s'y trouve. La jeune larve de l'hôtesse est mangée et peut-être aussi les réserves de pollen et nectar.
Une belle inconnue, car chez les Chrysidides on est difficilement déterminable.
(Paris190612-juin)
20 juillet
Nuages, petites pluies, 16-18°
Dans la même famille, une autre belle, émeraude et rubis, un peu plus grande que la Chryside toute verte, probablement la même qu'en avril.
Elle fait 8-9mm.
Une merveille de couleur encore, mais toute aussi active que la petite
verte.
Ces petites bêtes n'arrêtent jamais de marcher de
droite et
de gauche.
Chryside.
[Chrysis sp.
-Hymenoptera Chrysididae-]
peut-être la Chryside
enflammée ou
Chryside commune.
[Chrysis
ignita (?)]
Non,
la couleur n'est pas forcée, je dirais même
qu'elle était encore plus vive, l'abdomen avec de splendides
reflets dorés, rouges, orangés, brillant au
soleil.
Les "dents" des derniers tergites.
(Paris090712-juillet)
Assez beau, 14-19°
22 juillet: beau, 14-24°
23 juillet: beau, 18-28°
24 juillet: beau, chaud, 18-30°
25 juillet: 22-32°
26 juillet: soleil, très chaud, 21-33°
27 juillet
27 juillet: 24-
33°-24° orages, pluies.
Tôt ce matin, furtive visite d'un rapace, peut-être un
Epervier, fort intéressé par les moinaux du balcon. Il a
essayé mais les moineaux ont plongé et il est reparti
bredouille!
Plus de martinets, il semble qu'ils soient déjà partis.
Superbe
surprise que la rencontre de ce merveilleux papillon, le
Flambé.
Le Flambé.
[Iphiclides podalirius
- Papilionidae Papilioninae - ]
(Scarce Swallowtail)
Blanc, zébré de noir, son vol est magnifique de
douceur, trois grands coups d'aile et un long et doux plané
l'amène vers son but.
Il est
immédiatement reconnaissable avec ses longues "queues" aux
lunules bleues et à l'ocelle bleu surmonté
d'orange et entouré de noir.
Deux générations dans l'année, celle
d'été est plus blanche. Il aime le Prunellier et
l'Aubépine.
Il hiverne en chrysalide.
Espèce protégée.
(50-80mm, mâle plus petit que la femelle)
Il m'a bien fait courir, changeant constamment de place dans cet
arbuste qui ressemble un peu à l'Aubépine mais
dont je ne connais pas le nom. Son vol est long et ample et il se
déplaçait tout le long d'une haie. Heureusement,
il est grand et bien caractéristique en vol.
(Paris260712-juillet)
Et...
Petite pause!
A bientôt...
28 juillet: Gris, juste un peu de pluie cette nuit, 19°-24°
29 jullet: nuageux, 14°-21°
30 juillet: nuageux, 14-17
31 juillet: nuages, 15-19°
AOUT
[1er août: Beau, puis orageux,
18-29° 2 août: couvert, 18-20 3 août: nuageux,
16-25° 4 août: soleil, nuages, 17-24°, pluies
5 août: nuageux, pluies, 16-24° 6 août: soleil, nuages, 17°-19-22° 7
août: nuageux, éclaircies, 16-21° 8 août: soleil, nuages, 18-27°
9 août: soleil, chaleur, 18-28° 10 août: soleil, ciel bleu, journée
idéale, 17-26° 11 août: beau, 18-27° 12 août: beau, 18-27-24°
13 août: un peu couvert, 20-24 14 août: nuageux, petites
pluies, 21° 15 août: soleil, nuages,
23°-28°-29à midi, -27° -23° 16 août: beau,
17-24-27-26]