Septembre 2012
4 septembre
Beau 16-26°
Pour commencer septembre, un petit papillon bien joli à voir
butiner
avec délice son pied de menthe.
Le
Cuivré commun ou le Bronzé. [Lycaena phlaeas -
Lycaenidae Lycaeninae -]
(Small Copper)
L'envers, plus discret,
n'est pas mal non plus.
(Paris-270812-août)
1er septembre: Beau et frais, 12°-20°
2 septembre: Couvert, brumes, bruines, 15°-22°
3 septembre: Brumes, couvert, bruines. 15-20°
5 septembre
Beau, un peu voilé, nuageux, 16°-22°
Affairée à sa recherche de nectar cette grande guêpe garde les ailes levées en permanence et voyage constamment d'une fleur à l'autre, un peu ici, un peu là, je vais par là? non, par ici...
C'est un Cerceris.
Le Cerceris des sables.
[Cerceris
arenaria
-Hymenoptera Crabronidae Philanthinae-]
Sur son abdomen, les tergites 2-5 sont à bandes jaunes et les sternites 2-5 jaunes également. Le dernier tergite est tout noir.
Ses pattes sont jaunes, un peu colorées d'ocre
rouge.
Le premier segment de l'abdomen est étroit et bien
repérable. Les autres segments
sont bien délimités comme
séparés. Les derniers segments sont de nouveau
plus étroits.
Cette guêpe fouisseuse chasse les charençons dont elle remplit ses celulles creusées dans le sable, charençons paralysés qui constituent la nourriture pour ses petits.
D'autres expèces chassent les Abeilles, comme le Cerceris rybyensis ICI qui chasse les Halictidés.
Un mâle ici.
Les ailes.
Elle peut creuser ses cellules profondément,
jusqu'à 20cm, dans le sable au soleil.
Pour creuser, elle rejette le sable grâce au dernier segment
de son abdomen qui est plat au dessus (on le nomme "pigydium").
(Guide des Abeilles. H. Bellmann).
(Paris13-280812-août)
6 septembre
Beau, 12-22°
7 septembre
Beau, 16-26°
Un
vrai défilé l'autre soir!
Le merle a commencé...
...suivi de la charbo...
... et du pigeon. Pour lui, il ne restait presque plus d'eau.
Pas surprenant qu'il faut remplir la baignoire deux fois par jour!
8 septembre
Très beau, 13-30°
9 septembre8
Beau, 18-31°
10 septembre
Couvert mais beau, 18-25°
11 septembre
Gris, pluies, 20°-14°
Passage de bison...
Ils sont dehors en ce moment et même bien visibles pour
certains les petits "bisons" menthe à l'eau.
Le Membracide
bison.
[Stictocephala
bisonia - Homoptera Membracidae Membracinae -]
(Buffalo
Treehopper)
Vous le connaissez déjà mon petit bison, il est
passé par ici.
J'aime bien ce curieux insecte.
L'étrange "cigalette" est toujours aussi amusante
à rencontrer.
Pour une fois, le voila sur un fond où sa robe
verte ne se fond pas avec la végétation.
Après l'éclosion au printemps, les nymphes
passent
plusieurs semaines à se nourrir sur les herbes. Les voila
adultes évoluant sur les arbres, ils vont pondre
à
l'intérieur des végétaux, qu'ils
incisent pour y
glisser leurs œufs, la nouvelle
génération sortira
le printemps prochain.
Celui-ci a probablement un problème avec son aile, il la
laisse
ainsi ouverte, bonne occasion de l'admirer, comme un verre
cathédrale.
(5mm)
(Paris-septembre2012)
12 septembre
Gris, pluvieux, 13-17°
Sur la fleur, passe un insecte bien
sombre comme un gros syrphe presque noir.
Ce n'est que sur la photo que j'ai vu ses surprenants et magnifiques
yeux rayés!
C'est une belle mouche, Stomorhina lunata.
[Stomorhina lunata -
Diptera Calliphoridae-]
Son abdomen rayé noir et jaune fait effectivement penser
à un Syrphe.
Elle a une grosse tête avec une grande trompe et est en pleine dégustation de nectar.
Ces beaux yeux séparés sont ceux d'une femelle.
Son nom? "Bouche rapeuse".On peut la trouver en Europe mais aussi en Asie et en Afrique. Afrique où elle est une amie, car une des ennemies du criquet pèlerin et d'autres locustes. Elle parasite en effet, les "nids" des criquets (nommés oothèques) en y pondant.
Lorsque les criquets commencent à pondre, elle est là pour pondre sur leurs œufs. Les larves vont éclore sur l'amas d'œufs de criquets et elles vont s'en nourrir et en même temps les contaminer de bactéries et champignons. Une mouche bien intéressante donc.
Il existe une douzaine d'espèces de Stomorhina en Afrique et 2 en Europe.
C'est la première fois que je la rencontre.
(8mm)
(Paris-040912-septembre)
13 septembre
Couvert, humide, 13-19°
Sédum, anémones et dahlias sont en fleurs et la
petite mésange bleue de plus en plus présente.
Les
dahlias sont en fleurs, voila qui fait plaisir à la
Mégère!
Le Satyre. La
Mégère. [Lasiommata megera
-Nymphalidae Satyrinae-]
(Wall Brown)
Son aile antérieure ne présente pas de ligne
brune, alors une femelle ici.
Elle est posée sur dahlia rose, sa couleur
préférée.
Je l'avais déjà rencontrée,
ce jour là elle était si
intéressée par les
dahlias qu'elle ne songeait pas à fuir et s'est
laissée
approcher.
(35-45mm)
(Paris-270812-août)
14 septembre
Couvert, frais, 12-17°
15 septembre
Couvert, 14-18°
16 septembre
Beau, 13-19°
Un petit bouquet d'Argus..
Le bleu...
Les petits farfadets bleus volètent
légèrement
au-dessus des fleurs et s'éteignent brutalement lorsqu'ils
se
posent en refermant prestement leurs ailes.
Pour peu qu'on ne les ait pas bien suivis, ils sont bien difficiles à retrouver. Il n'y a plus qu'à attendre qu'ils changent de nouveau de fleurs!
L'Azuré
commun ou Argus bleu.
[Polyommatus
icarus -Lycaenidae Polyommatinae-]
(26-27mm)
(S&M-Paris-septembre 2012)
Qui, farceur, se laisserait bien prendre pour une femelle... de l'autre, surtout quand on les rencontre au même endroit comme ici!
(S&M-septembre 2012)
17 septembre
Couvert, puis soleil, 15-23°
Le petit peuple de la maison et du balcon, ceux que l'on croise sans leur prêter beaucoup d'attention...
Sauf quand... Ciel! Un moustique...Non, ce n'est pas un moustique malgré son allure et ses longues et fines pattes, mais une inoffensive petite mouche de la famille des Dolichopodides, qui ne vous fera aucun mal. On peut aisément la confondre car elle reste aussi posée sur les murs à la verticale.
Une ou deux fois par an cette mouchette insiste pour entrer à l'intérieur, généralement au printemps. Cette année la voila de nouveau entrée mais en septembre. Elle y a gagné une séance photos.
Sciapus vient de ombre et de pied. Pattes sombres? Le dernier article de ses pattes est effectivement sombre, est-ce pour cela?
C'est une petite mouche, celle-ci fait 6,5 mm.
Ces mouches sont carnivores, larves comme imago.
Leurs larves vivent dans la terre et le bois en décomposition. Elles sont carnivores comme les adultes. Elles hivernent et les adultes apparaissent au printemps et en été.
Les adultes, eux, se nourrissent de petits insectes mous qu'ils sucent.
18 septembre
Couvert, 15-19-17°
L'Azuré
commun ou Argus bleu.
[Polyommatus
icarus -Lycaenidae Polyommatinae-]
(Paris170912-septembre 2012)
19 septembre
Beau, 10-17°
20 septembre
Voilé, 11-18°
21 septembre
Beau puis bonnes pluies, 10-18-13°
22 septembre
Equinoxe de septembre à 16h48.
Nuages, éclaircies, 11°-17°
C'est l'automne.
Arrivée de toute une bande de rouges-queues noirs.
Ils ont exploré les terrasses du bâtiment, sautillant et courant de ci de là à la recherche d'insectes, d'œufs ou de larves.
On se poursuit puis on se perche fièrement au plus
haut, bien
dressé sur les pattes, en agitant la queue dont on entrevoit
la
coloration rouge discrète.
23 septembre
Couvert, 13°-23°
Ces gros fémurs enflés de la 3ème paire de pattes, ce sont ceux d'un syrphe, de la Syritte piaulante.
La Syritte piaulante. [Syritta pipiens - Diptera Syrphidae- ]Ses bandes jaunes sur l'abdomen sont traversées de triangles noirs. Le dernier segment est noir et brillant.
Une femelle ici.
Ses larves
se développent dans
les matières en décomposition, bouse, fumier.
Le gros fémur III est denté et visible de loin.
(8-9mm)
(Paris270812-août)
Et voici le mâle.
Ces syrphes sont assez remuants et passent d'une fleur à
l'autre lorsqu'ils se nourrissent.
Ce mâle nous montre le dessin caractéristique de
l'abdomen.
Celui-ci est en pleine séance de nettoyage de son
"éponge" à nectar.
C'est un Syrphe très commun que l'on peut rencontrer du
printemps à l'automne. Mais je le vois le plus souvent,
quand approche l'automne.
(Paris170912-septembre)
Une autre femelle ici fin septembre se nourrissant de nectar.
On reconnaît en vol
ses grosses cuisses, il plonge les pattes arrières
étendues le long du corps.
(Paris260911-septembre)
24 septembre
Couvert, pluvieux, puis éclaircies,
17°-19°
25 septembre
Couvert, pluvieux, 13°-16°
Dans la série, le petit peuple de la maison et du
balcon...
Elle porte bien son nom!
Voici une petite mouche, un diptère aux ailes tachées qui se baladait sur la vitre, attirée par la lumière.
Frêle, fragile, aux longues pattes comme les tipules.Sylvicole des
fenêtres.
[Sylvicola (Anisopus)
fenestralis
-Diptera Anisopodidae -]
(Window
Gnat)
La balade ici s'effectuait en mai mais on peut rencontrer ces diptères tout le long de l'année.
LIRE LA SUITE ICI...
26 septembre
Couvert, pluies, 13°-16°
27 septembre
Pluvieux, 13°-17°
Posée sur une feuille, une drôle de mouche dégingandée, un peu inquiétante, fait les cents pas, comme enroulée sur elle-même.
Une mouche toute de couleur rouille, plus ou moins foncée, avec de grandes pattes, une grosse tête "motte de beurre", mais c'est son abdomen qui attire tout d'abord l'attention et qui lui donne son allure étrange.
Il est bizarrement recourbé en dessous vers l'avant, pour le mâle comme pour la femelle. Chez le mâle il se termine en crochet.
Cette mouche est un Sicus et elle est parasite des Bourdons (Bombus).
Le Sicus
ferrugineux. [Sicus
ferrugineus
- Diptera Conopidae-]
(Thick-headed Fly)
Son nom lui vient bien sûr de sa couleur.
La ponte s'effectue sur le bourdon.
La femelle Sicus repère un Bourdon, généralement un bourdon fort occupé à se nourrir et qui prête moins attention à ce qui l'entoure, s'accroche à lui et dépose ses œufs entre les segments de l'abdomen du bourdon, segments qu'elle réussit à entre ouvrir avec son abdomen si spécial. Les œufs vont s'accrocher, puis vont éclore et les larves pénétrer à l'intérieur de leur hôte (on parle d'endoparasitisme). Les larves vont déguster ainsi le bourdon de l'intérieur. Hé! oui, c'est le monde des parasites...
Les larves deviennent nymphes toujours à l'intérieur de leur hôte et en plus, elles y passent confortablement l'hiver (probablement dans sa dépouille!) avant d'en sortir, adultes, au printemps.
Celle-ci était suivie comme son ombre par les deux petites mouchettes que l'on voit sur la photo du dessus. Aucune idée à leur sujet. Autres parasites?
De
courtes antennes dressées vers l'avant, de grands
yeux rouges et une grosse tête jaune.
Les adultes se nourrissent de nectar.
(8-12mm)
Les ailes sont transparentes et son thorax présente une
tache noire.
(Paris040711-juillet)
(Paris060612-juin)
28 septembre
Soleil, nuages, 11°-18°
Eclaircies, 12-18°
Rayures...
Elles ont butiné le printemps et l'été, ces
petites abeilles, suivant les floraisons de fleur en fleur.
Ce sont les petits Halictes, et plus précisément, les beaux Halictes tricolores, les "zèbres" de Fabre.
Halictus
scabiosae.
[Halictus
scabiosae
-Hymenoptera Halictidae-]
Madame à gauche avec ses provisions, qu'elle porte sur la patte arrière, bien compactes.
Elle n'a pas de corbeilles comme l'Abeille
mellifère mais
des brosses qui accrochent le pollen et lui fabriquent ces jolis
pantalons bouffants.
Et puis Monsieur, tout en longueur, l'abdomen long et fin, les antennes qui n'en
finissent pas et la même caractéristique que sa
dame, l'abdomen rayé tricolore.
Et
là ce sont mes mandibules.
Les mâles sont très nombreux en
cette fin août, tous ensembles en train de se nourrir sur les
ombellifères, placidement côte à côte. Pas une femelle en vue ce jour là.
Au printemps en mai-juin on ne rencontre que des femelles, ce sont
celles qui ont hiverné et vont construire un nid. De la
première ponte de mai n'émergeront en juin, que des
femelles, qui vont aider leur mère à la construction du
nid, que des sœurs ouvrières. Il faudra attendre juillet
pour voir apparaître les mâles issus d'une autre ponte non
fécondée, une deuxième génération
d'Halictes en quelque sorte, la dernière progéniture de
la vieille abeille fondatrice, constituée alors de mâles
et de femelles. Ce sont ces Halictes qui s'accoupleront et dont les
femelles fécondées chercheront alors un abri pour passer
l'hiver et reprendre le cycle au printemps prochain.
Elle aussi a de belles mandibules. Cachée bien à
l'abri du pétale de dahlia, cette femelle procède
à une longue toilette, elle nettoie soigneusement ses
mandibules, ouvrant et fermant cette jolie paire de pinces. On est fin
septembre, elle ne va pas tarder à se mettre à l'abri
pour l'hiver, rendez-vous l'an prochain...
Avec ses antennes dressées terminées en crochet, et
fièrement dressées, lui, fait songer à une
antilope...
Ses trois couleurs sont données par les deux bandes de poils de chaque tergite. Nous sommes en septembre, celui-ci est un peu usé, les ailes incomplètes et il est noir, gris et blanc et non miel, roux et noir comme le précédent. Noir et blanc à cause de l'époque, du lieu, de l'âge?
C'est l'Halicte zèbre de Fabre (Halictus zebrus).
(12-15mm)
(Paris-mai-septembre220813080409)
J-H. Fabre. Souvenirs entomologiques. Les Halictes. Chap: 7-9.
Guide des Abeilles.
Beau et frias, 10-18+
Une charbo (le mâle) passe une tête par la porte du grand nichoir.
Orchidées: elles sont rentrées depuis la mi-septembre, un peu tôt, mais elles étaient déjà presque en fleur.