Novembre 2016
1er novembre Soleil,
10° vent N soleil, 15°
Couvert 11° vent N 12°
D'un peu plus loin...
En dentelles...
Soulevez délicatement l'écorce d'un platane et vous trouverez cette assemblée nacrée.
Les Tigres du platane se sont cachés sous l'écorce pour passer l'hiver qu'ils passeront regroupés les uns contre les autres..
C'est une réunion de napperons en dentelles!
Le Tigre du platane.Ce sont des punaises. Encore des exotiques originaires d'Amérique du Nord où leur plante préférée est le Platane d'Orient (Platanus orientalis). Le Tigre du platane est arrivé en 1975 à Antibes en France après s'être répandu en Italie en 1964 .
La jolie "dentelle" est une expansion du pronotum et des hémélytres.
Ces punaises sont phytophages et vivent sous les feuilles qu'elles piquent allégrement. Ces piqûres entraînent la décoloration puis la chute des feuilles de l'arbre.
Elles sont présentes en grand nombre dans les platanes, particulièrement dans le Midi mais ceux de Paris en sont infestés. Non contentes de défolier l'arbre, ces élégantes punaises sont aussi vecteur de maladie car elles sont porteuses de champignons, agents du Chancre du platane et de l'Anthracnose.
Elles sont très résistantes et des gels de -10° ne leur font pas peur bien cachées sous leur écorce où elles hivernent à l'état adulte. Au printemps elles remontent vers les feuilles où elles vont pondre sur la face inférieure des feuilles le long des nervures.
Elles volent assez bien. Elles n'aiment pas la lumière et dérangées, cherchent immédiatement à se mettre dans un endroit sombre.
Le nom de sa famille des Tingidés a été donné en référence à la ville de Tanger.
Les espèces nord-américaines de tigres sont nombreuses et s'attaquent principalement aux arbres, poiriers, amandiers, bouleaux, aulnes ou encore rhododendrons...
Nos espèces autochtones, elles, sont inoffensives
car elles s'attaquent aux
chardons.
On distingue ici son rostre orangé, relativement court.
La punaise en déplacement sous sa robe de mariée
livre un étonnant spectacle.
Dans le monde entier on compte environ 2000 espèces de
Tingidés, tous exclusivement phytophages.
Un peu plus...
Un document d'A. Fraval pour faire la
connaissance de quelques autres tigres.
Et encore quelques autres "chez eux"!
(ParisPF171016-octobre)
3
novembre Soleil, 5° vent E
13°
4 novembre
Couvert, 5° vent SO pluies, 8°
D'un peu plus loin...
Novembre, sur le Lierre panaché (Hedera canariensis) en fleurs plus d'abeilles mais ceux-ci attablés en grand nombre .
Ils n'étaient pas du tout agressifs, occupés à se nourrir sur les inflorescences et plutôt assez lents dans leurs déplacements.
Beaucoup vus (trop!) cette année.(ParisEcBr011116-novembre)
5
novembre Couvert, 9° vent N pluies,
12°
Couvert, 6° vent NO averses 10°
Crêpage de plumes!
17h20 l'heure où notre habituée rentre se coucher mais ce soir... une autre charbonnière qui aimerait aussi profiter de ce chouette nichoir la suit!
Il s'ensuit une belle bagarre, les plumes volent. Je n'aime pas beaucoup ce type de bataille mais à part quelques duvets arrachés, elle se terminera bien.
VoirVIDEO FLV bagarre061116.flv (55s)
Retour au calme, une des mésanges a quitté le grand nichoir, l'autre, la gagnante, se couche, est-ce notre fidèle? Il semble bien, elle est couchée dans son coin préféré. Notre habituée est une femelle, l'autre, impossible à dire.
Il va falloir que je mette un panneau pour dire qu'un autre nichoir est libre juste à côté!
7 novembre
Couvert, 5° vent variable, pluies, averses de neige (la plus précoce depuis 1980 (meteo-paris)) 3° couvert, gris, 4°
Charbo: Sortie tard, 8h25 sous la neige, revenue tout de suite, elle ne sortira qu'une heure et demi plus tard, averses de neige terminées..
Surprise, ce soir...
Grand nichoir.
Pour elle.
Et... petit nichoir! Pour lui, c'est bien le mâle qui dort ici, je l'ai vu entrer!
J'ai bien l'impression que c'est le mâle qui a voulu partager son grand nichoir hier. Il a compris qu'elle veut dormir seule...
Chacun chez soi comme l'an passé, un peu plus tôt, l'année dernière c'était vers le 20 novembre mais avec le petit nichoir pour elle et le grand pour lui.
8
novembre Soleil, 4° vent NO 8.5°
petites pluies 8.5°
9
novembre Couvert, pluies, 6° vent NO gris
et encore pluies et vent 11°
Les deux mésanges couchent chacune dans son nichoir.
10
novembre Couvert, 9° vent O pluies
11.5°
Charbo: Lui pas rentré ce soir.
11 novembre
Couvert, 7° vent NO soleil, 10°
Charbo: Lui pas rentré ce soir non plus, elle, oui.
Mes p'tites bestioles du balcon...
Une petite punaise dans la maison en automne? Non, rien de particulier, ce n'est pas la première mais pour une fois je sais d'où celle-ci est venue!
Mais tout d'abord voici Belonochilus numenius.
Et j'ai eu bien du mal à lui trouver son nom à cette petite. En effet elle n'est pas encore adulte, c'est une larve, on voit que ses ailes ne sont pas encore déployées et sont encore dans leurs fourreaux, ce qui complique bien les choses.
Elle est de la famille des Lygaéides.
Quatre articles aux antennes peuvent (presque) éliminer les Pentatomides. Rostre de 4 articles. 3 articles aux tarses. Une tête très allongée et rayée. Elle avait un petit air de Rhopalides mais pas tout à fait.
C'est encore une punaise invasive, d'origine nord-américaine, détectée pour la première fois en 2008 en Corse, en 2009 en Espagne (Barcelone), on ne sait pas comment elle est arrivée. Elle est adepte des platanes... comme le Tigre des platanes. Elle est peut-être aussi ravageur, on ne le sait pas encore, ce n'est pas le cas dans le milieu naturel des arbres. Et c'est sûrement avec ma récolte d'écorces de platanes, lieu d'élections des Tigres présentés au début de ce mois, qu'elle est arrivée à la maison bien cachée!
Un bon exemple de dissémination d'espèce n'est ce pas?. Dans une récolte se cachent bien des individus qui voyagent à notre insu.
Adultes et larves se nourrissent des fruits du platane (Platanus occidentalis entre autres).
La punaise pond ses œufs dans les fruits du platane. C'est ainsi que ces punaises hiverneront à l'état d'œuf, dans les fruits tombés au sol, en moyenne une quinzaine d'individus par fruits. Les œufs éclosent en avril mai. La larve passe ses premiers stades protégée dans le fruit. Les adultes sortent fin mai et les premières nouvelles pontes ont lieu. Il y a plusieurs générations par an, début octobre on peut en être à la quatrième.
Et de dessous...
L'envers montre un rostre énorme qui atteint l'extrémité de son abdomen et qui est une des caractéristiques qui m'a enfin permis de la reconnaître.
Admirez mon rostre! Il est fait pour atteindre les graines nichées dans l'akène du platane. Impressionnant de penser qu'elle arrive à piquer les fruits des platanes avec cette frêle paille de 4.5mm.
A gauche, la tache est une goutte d'eau et de sucre, une petite récompense pour sa captivité. La goutte aussitôt déposée, les antennes se sont mises en action et une seconde plus tard elle s'est précipitée déroulant sa longue paille pour aller longuement boire.
Un lien pour voir l'adulte, ICI.
(b181016-octobre)
12 novembre
Dégagé, 3° vent S pluies,
7°
Charbo: ce soir les deux sont là.
13 novembre
Couvert, 8° vent N 10° pluies
Charbo après avoir hésité et
être
entré et sorti, et entré et sorti, lui ne couche
pas au
nichoir.
Doucement, la Rose de Noël, l'Hellébore
noir, sort
directement de terre ses blancs boutons
légèrement
rosés.
14
novembre Couvert vent N 7° 9.5°
Charbo: seule, elle, est là.
15
novembre Couvert, pluvieux, 9.5° vent SO 13.5°
16
novembre Couvert, 13° vent SO bruines, 13°
17
novembre Couvert gris, 11° vent SO 14.5°
18 novembre
Couvert, pluies, vent 9° vent SO éclaircies 11°
Charbo: là tous les deux ce soir.
J'ai 10 ans...
Merci à vous qui passez par ici.
Oui, PlumeDeVille a déjà dix ans. C'est en novembre 2006 que
tout a commencé, première année où un couple de
mésanges bleues a nidifié chez nous. Le
récit de leur nidification a rempli mes premières
pages. 29 mésanges bleues et 33
mésanges charbonnières se sont
envolées depuis...
Habitants de ma micro terrasse, mon confetti de nature, ou rencontres d'ailleurs, d'autres plumes et nombre de petites bestioles ont rejoint le site. J'ai toujours beaucoup de plaisir à observer, à photographier ces hôtes et leur merveilleuse diversité. C'est une faune souvent discrète, de toutes tailles et de toutes familles qui croisent ainsi mon chemin et que je vous invite à découvrir avec moi. Les mésanges, elles, sont toujours là, fidèles.
19 novembre
Dégagé 6° vent SO 10°
Charbo: là tous les deux ce soir.
Lutin bleu, une mésange bleue accompagnée de 6 autres qui volètent partout (bande hivernale?).
20 novembre
Couvert, 11° pluies, fort vent SO (83km/h) 13° pluies
Miss charbo seule.
D'un peu plus loin...
Etranges dentelles...
Attirant l'œil par sa couleur et sa forme originale, dans ce coin ensoleillé recouvert
d'écorce et
planté de Spirée et de Viburnum, trône
cette
étrange formation.
C'est un champignon.
Le Clathre rouge.
Clathre grillagé. Cœur de sorcière. Lanterne du
diable.
[Clathrus ruber
- Fungi Phallaceae - ]
(Latticed stinkhorn, Basket stinkhorn, Red cage)
Il se développe bien sur ces écorces car
il aime les sols acides.
(H=15cm, d=10cm)
Son nom de "Clathrus" signifie treillis, grille (et "ruber" rouge).
Ces champignons commencent comme cela, des "œufs" blancs sortent de terre.
(5-6cm)
Puis l'œuf se rétracte et on commence à voir la
forme future en réseau sous le voile blanc.
Il "éclot", craque et en sort la formation rouge
orangée
en réseau, le reste de la volve blanche reste au pied du
champignon.
A l'intérieur de ce réseau rouge, est
protégée une chair brun-olive que l'on
nomme
gleba ou glèbe où sont logées les spores du champignon. La couleur rouge orange est due à
des caroténoïdes.
Il finit par s'avachir une journée plus tard et peu
à peu se délite et disparaît.
Non s'en avoir auparavant fait le bonheur de tout un peuple de mouches!
Beaucoup de Mouches vertes (Lucilia)
et de Mouches à damier (Sarcophaga) sur cet exemplaire.
Il sent effectivement très mauvais,
son odeur est
putride, il sent la viande pourrie, un vrai délice de
mouches.
Comme on peut le voir ici ce qui les intéresse c'est la gleba,
elles sont entrées à l'intérieur. Et donc en
échange de ce paradis, elles vont ainsi disperser les spores du
champignon.
Il paraît qu'il est comestible mais seulement dans son
état d'œuf Si, si, il aurait un goût de radis! Mais qui rêverait en le voyant
ainsi,
et surtout en le sentant de le manger?
Il semble que le champignon poussé soit ,lui, plutôt toxique.
Le Clathre rouge est une espèce assez commune dans
le Sud de la France, elle était assez rare, voire très
rare, au Nord mais sa répartition s'est étendue ces
dernières années. Le champignon ayant été
probablement propagé accidentellement. C'est en effet une
espèce réputée "invasive" que l'on rencontre de
plus en plus souvent plus au Nord.
Plein d'air, il surprend par sa légèreté. Ce champignon sent mauvais mais il m'a tout de même fallu en prendre un morceau pour sentir son odeur, on ne sentait rien autour du lieu d'éclosion.
Les différents stades du Clathre.
Une description très complète du champignon dans
l'article en anglais de Wikipedia.
(ParisEcBr121016111116-OctobreNovembre)
21 novembre
Gris, pluvieux, 12° vent S 17° pulies
Miss charbo seule ce soir aussi.
22
novembre Nuageux 10° vent S 12° pluies
Charbo: tous les deux
23
novembre Nuages, 9° vent NE éclraicies vent E 15°
Miss charbo seule ce soir.
24 novembre
Nuages, 10° vent NE 14°
Charbo: elle seule ce soir, même si lui est venu essayer le nichoir mais il est finalement parti!
Encore une dernière rose...
Tout petit mais bien utile...
Un syrphe noir qui aime rester suspendu en vol stationnaire pour choisir sa fleur préférée.
Il a des taches rectangulaires grises sur l'abdomen. Les fémurs 1 et 2 sont jaunâtres, le fémur 3 jaune à l'extrémité, ses tergites 2 et 4 sont plus larges que longs, son tarse 1 est aplati. Sa face est pruineuse.
Il est difficile à suivre car il reste peu de temps sur chaque fleur. Il se nourrissait sur une Gomphrena globuleuse (Gomphrena globosa ‘Fireworks’) de la famille des Amaranthes encore nommée Amarantine globuleuse.
Un bon auxiliaire, ses larves dévorent des pucerons.
(ParisPF200916-septembre)
25 novembre
Nuages, 7° vent NE 10°
26 novembre
Nuages, 9° vent NE 11°
Charbo: tous les deux!
D'un peu plus loin...
En automne lorsque les lierres fleurissent, il y a du monde, abeilles, frelons, guêpes, mouches, syrphes, fort intéressé par le nectar qu'ils offrent, étant parmi les rares plantes encore en fleurs. D'autres, comme celui-ci, sont peut-être bien plus intéressés par ces mêmes gourmands.
Etalé sur une feuille de lierre en fleur (Hedera helix), un conopide jaune et noir se chauffe un instant au soleil.
Sa qualité de conopidé est reconnaissable a son abdomen recourbé sous lui.Il est uniquement jaune et noir et n'a aucune couleur rouge. Ses antennes sont noires et son fémur jaune comporte une tache noire.
Je l'ai pas mal de temps confondu avec un Conops (et avec C. ceriaeformis plus précisément) mais ces dessins sur l'abdomen avec des pointes décidément ne correspondaient pas. Effectivement il faut aller le chercher chez les Leopoldius et là tout colle beaucoup mieux.
Noir et jaune comme Conops mais avec un "museau" jaune moins proéminent, une tache noire sur le fémur 3 mais ce n'est pas un anneau qui en fait presque le tour.
La clé de M. Mark van Veen précise: tergites 3 et 4 avec une bande jaune à une incision pour les mâles, 3 incisions pour les femelles, tergite 2 avec une seule incision. Ce Conopide apparaît en septembre alors que Conops a déjà disparu.
Et dans le volume sur les Conopidae de la Royal Entomological Society on trouve les critères suivants: tache noirâtre au milieu du fémur 3 et parfois sur les autres. Ce Conopide arrive à la floraison du lierre avec Vespula (les guêpes) dont il doit être parasite. En effet il y avait une grande quantité de guêpes sur le lierre ce mi octobre.
Donc c'est probablement ici Leopoldius signatus.
Avec le nombre de pointes des bandes de l'abdomen ce serait une femelle, l'ennui c'est
que je ne vois pas de theca...
Cette charmante mouche déguisée en guêpe s'accroche précisément à la guêpe en vol pour pondre ses œufs entre les segments de son abdomen. Une fois éclose, sa progéniture va consommer peu à peu l'hyménoptère, prenant soin de le maintenir en vie le plus longtemps possible... voui! douce nature.
Comme nous sommes en automne et que les guêpes vont
peu à peu disparaître, ne supportant pas le froid,
cela signifie que les larves du Conopide passeront l'hiver dans les
dépouilles des Vespula, peut-être au fond des
terriers des hyménoptères.
(ParisPF171016-octobre)
Voile nuageux, 7° éclaircies vet NE 9°
Charbo: tous les deux!
D'un peu plus loin...
Trois petits tours et puis s'en va...
Apparition bien trop fugitive de cette jolie petite guêpe se nourrissant sur la fleur de tanaisie une fin de juillet.
Mais les photos sont trop imprécises pour son espèce (il faut s'intéresser, entre autres, au postscutellum non visible ici).
Femelle.Cette petite guêpe trapue a la particularité de chasser exclusivement les diptères. Elle empale les mouches sur son dard et les transporte ainsi, accrochées à l'aiguillon, jusqu'à son nid qu'elle creuse dans le sable meuble. Elle aime particulièrement les Asilides.
(ParisEcBr270716-juillet)
28
novembre Nuageux, froid
29
novembre Soleil, gel 0.5° froid, vent variable 5.5°
30 novembre Soleil, gel, 2° vent variable faible 6°
Un bon site. Météo gratuite Paris. meteo-paris.com