Plume de Ville
Hyménoptères
L'Abeille charpentière. [Xylocopa violacea -Hymenoptera Apidae- ]
21 juillet 2013 juillet
Et hop! Touchée!
J'aime beaucoup observer l'Abeille charpentière sur la Sauge sclarée.
A chaque atterissage elle se retrouve couverte du pollen de la fleur qu'elle transportera vers une autre fleur. Et à chaque fois, le petit filet violet, le stigmate, vient effleurer le pollen déjà récolté.
1er juillet 2012 mai-juillet
Endormi
dans sa fleur, un Xylocope, une Abeille
charpentière.
Un mâle avec ses deux bagues oranges, qui indiquent aussi son
espèce, le Xylocope violet. Son collègue
très proche
X. valga n'en a pas.
[Xylocopa violacea -Hymenoptera Apidae- ]
Vous le préférez en jaune?
En bleu ou en jaune, une préférence de l'Abeille charpentière pour les Papilionacées. Ce qui ne l'empêche pas d'aimer bien d'autres fleurs. Un mâle encore ici.
(Paris-mai-juin)
5 juillet 2011
Un échange de bons procédés!
Entre l'Abeille
charpentière
[Xylocopa violacea]
et la Sauge sclarée [Salvea
sclarea].
Voila la belle noire qui passe en vrombissant, elle apparaît bien claire, même jaune.
Pas étonnant, elle est passée sous la
douche à pollen
de la Sauge.
L'Abeille se pose sur la piste d'atterrissage
préparée par la Sauge, puis l'enserre de ses
pattes. Son poids incline deux pinceaux (les étamines),
cachés dans l'éperon blanc qui chapeaute la
fleur, couverts de pollen, qui viennent se poser sur son
abdomen le badigeonnant de pollen.
Pour butiner, l'Abeille a ce mouvement amusant
de remonter le bout de son abdomen, ce qui aide encore à
l'accrochage du pollen.
Et hop! le tour est joué, direction la fleur suivante où le pollen pourra se déposer sur le stigmate de la fleur (le petit filet violet).
(Paris010711)
20 février 2011
Xylocopes suite.
Suivant l'angle de la lumière, les ailes
transparentes deviennent d'un bleu profond.
C'est en regardant les photos de près qu'un
détail m'a beaucoup intrigué.
Une masse de grains roses située au
premier segment de l'abdomen, juste à la
frontière avec
le thorax.
Acariens?
Libellules et bourdons sont parasités par des acariens, pour
les Xylocopes?
D'autres photos ont montré les mêmes
agglutinements.
N'ayant
pas vu cette infestation par avance, malheureusement je n'ai pas
photographié correctement le sujet et les détails
sont assez flous. Mais je pense que ce sont bien des acariens ou des
restes et des acariens.
Renseignements
cherchés, il ne semble pas qu'il s'agisse du même
parasitage que
celui
des libellules où l'acarien vit aux dépends de
l'insecte ni de transport comme chez certains
Bourdons.
Et si ce que l'on voit sur ces photos est bien cela, pas de "pauvre bête", surprenant, mais les acariens sont là à l'invitation de l'Abeille! Et même elle leur a préparé de chouettes appartements.
Certaines espèces de Xylocopes ont une poche dans
le premier
segment (tergite) de l'abdomen que l'on nomme "acarinarium" et
où vit un type d'acarien qui vit mutuellement avec son
hôte. Les acariens qui y vivent peuvent
être des
adultes.
A droite la jonction premier tergite, thorax.
Ils sont accueillis par le Xylocope dans cette poche profonde
et ils vivent avec leur hôte.
Avec le temps, le corps de l'Abeille charpentière a
évolué pour fournir cette cachette à
acariens. Pour en avoir plus? Pour les protéger? Ils ne
peuvent être qu'un avantage pour que sa morphologie ait
subi une telle transformation.
Les mécanismes de ces relations mutualistes sont encore assez peu connus.
Les acariens peuvent se nourrir de microorganismes, de bactéries, de spores de champignons. On pense que les acariens débarrassent ainsi l'abeille de ses champignons, de microorganismes et ils se trouvent probablement transportés dans les nids.
Des acariens transportés dans les nids peuvent
maintenir propres les larves et
pupes en les "léchant" ou en les "rapant",
éliminant ainsi les spores de champignons,
évitant ainsi les moisissures qui s'attaquent aux
œufs et larves.
Beaucoup d'espèces d'acariens sont aussi commensaux des hyménoptères dans les nids mais là aussi, on connaît assez peu leurs interactions avec leurs hôtes.
Le Xylocope n'est pas seul en son cas, et on trouve d'autres adaptations similaires chez d'autres abeilles, et d'autres Hyménoptères.
Il semblerait que ce soient les femelles qui soient principalement concernées. C'est effectivement elles seules qui accèdent et approvisionnent les nids. Que des femelles d'ailleurs, sur les photos ici, il n'y avait aucun mâle ce jour là.
Source:A ce sujet, voir cet article (en anglais) sur les acariens des Abeilles, Mites and Ticks - Bee Mites -.
Voici de plus près, on entrevoit un plus gros.
Ce n'est pas facile à voir, il est aussi possible
que plusieurs types d'acariens soient présents.
Il faut dire que l'on ne voit pas ces gros acariens des photos des liens ci-dessous, mais cela peut-être parce qu'ils en sont à un autre stade, que ce sont d'autres acariens ou une autre espèce de xylocope.
On entrevoit d'ailleurs d'autres "invités" au point
d'attache de l'aile gauche de celle-ci.
Le premier segment de l'abdomen d'un autre Xylocope, là
où se trouve l'entrée de la poche accueillante
nichée dans
l'abdomen.
Un peu plus:
Voici ici de meilleures (!) photos de l'acarinarium.
Un article sur l'acarinium
et un schéma de la poche.
D'autres photos.
Un autre article sur les acariens des abeilles.
Et sur les acariens des Bourdons, un
article d'un intéressant site.
(Paris110211)
18 février 2011
Premiers réveils encore.
En compagnie des
précédents, d'autres affamés sont
attablés dans les rares fleurs disponibles.
Des Abeilles charpentières s'activent.
L'Abeille charpentière. [Xylocopa violacea -Hymenoptera Apidae- ]
J'aime bien ces grosses abeilles impressionnantes mais toutes débonnaires.
Ce sont ici des femelles.
Ici avec un petit diptère, vert brillant sur la même fleur.
13 juin 2010
Un petit retour en arrière dans le temps, nous
sommes fin avril, pour cette symphonie butineuse noire et jaune.
Toute en noir.
L'Abeille charpentière. Un Xylocope.
Le nom d'abeille charpentière est le nom donné au genre Xylocopa.
Celle-ci est Xylocopa violacea.
[Xylocopa violacea
-Hyménoptera, Apidae- ]
Xylocopa violacea est le plus grand xylocope en France et le plus répandu mais il n'est pas le seul de son espèce.
C'est une abeille solitaire, se nourrissant de nectar.
Mâles et femelles hivernent et sortent pour s'accoupler au printemps.
Celui-ci est un mâle: les deux avant derniers articles de ses
antennes sont orange rose et le dessus de son thorax porte une fourrure
de courts poils gris sombre.
Ces impressionnantes abeilles (3cm) ne sont pas agressives, elles sont
très pacifiques. Il faut vraiment vouloir embêter
madame
pour qu'elle finisse par se facher et piquer. Seule la femelle
possède un dard.
Elle est si pacifique que même saisie dans la main
elle ne pique pas... toujours.
Elle creuse le bois à belles
dents, enfin mandibules, pour fabriquer des loges où elle
pondra ses œufs.
Ses ailes sont hyalines mais adoptent des reflets superbement bleu
profond suivant l'incidence de la lumière.
N'est-elle pas belle sur son pavot?
(Paris190410)
21 septembre 2009
Vrombissante, impressionnante, toute de noir
vêtue, en
reflets bleus-violets sous le bon angle, voici l'Abeille
charpentière ou le Xylocope violet [Xylocopa violacea
-Hyménoptère -].
Pas de panique! Elle n'est absolument pas agressive et on peut la
contempler tout à loisir.
Elle est une des plus grandes abeilles avec ses 20-28 mm et ses 5 cm
d'envergure.
C'est une abeille solitaire qui possède de
belles mâchoires.
Un jour, il y a plusieurs années, nous avons
été très
intrigués par des monticules de sciures et de copeaux de
bois couleur acajou sous une fenêtre aux montants de bois.
Les
copeaux balayés, le lendemain le tas était encore
plus gros! Une petite attente d'observations plus tard et une grosse
abeille noire est arrivée et s'est glissée dans
un
appréciable trou dans le bois de la fenêtre, trou
qui menait
à une belle galerie.
Notre première rencontre avec la charpentière.
Pas franchement mou ni vermoulu le bois en question, le creusement allait bon train pour construire des galeries divisées en loges destinées à recevoir chacune un œuf. Pas de photos, le propriétaire de la fenêtre n'ayant pas autorisé la suite...
La voici en pleine récolte de pollen qu'elle
ramène pour stocker dans ses galeries pour ses larves.
Je n'en avais pas revu depuis plusieurs années mais cette année (hasard?) j'en ai rencontré plusieurs en septembre.
(Paris Sept 2009)