Caloptéryx
éclatant Calopteryx splendens
Vraiment bleu celui-ci installé sur les fruits de l'iris.
Le nain jaune.
Agrion nain - (Ischnure naine). -Ischnura pumilio -Monsieur est plus classiquement bleu vert.
Crocothémis
écarlate -Crocothemis
erythraea-
Accouplement. Il est très bref! Quinze secondes plus tard ils se séparent. Alors la qualité de la photo s'en ressent, pas bien bonne mais ils ne m'ont autorisé que deux photos.
Puis la femelle pond seule. (Bien loin de l'objectif malheureusement!).
Abdomen bien large et entièrement rouge.
3 août
Aeschne grande -Aeshna grandis-
Toujours en ponte la belle blonde.
Longtemps, très longtemps, une heure plus tard elle pondait toujours au même endroit, s'étant seulement un peu déplacée.
Anax empereur - Anax imperator -
L'impératrice pond toujours elle aussi.
Côte à côte Anax parthenope et Anax imperator en ponte. Prise d'un peu loin la photo mais c'était amusant de voir les deux anax ensembles.
6 août
Aeschne bleue. -Aeshna cyanea-
Enfin une Aschne bleue, la première que je vois cette année.
Elle volait assez lentement restant souvent dans un coin du bassin à l'ombre.
Leste vert. -Lestes viridis-
En tandem, la ponte des Lestes vert. Elle s'effectue dans le bois, dans les branches surplombant de préférence l'eau où les larves tomberont à l'éclosion. La femelle perce l'écorce pour y insérer son œuf. Ce sont les seuls lestes qui procèdent de cette manière.
Ici, elles sont ainsi sur une branche en avancée
au-dessus de l'eau (et difficiles à approcher
suffisamment!).
J'avais rencontré un premier individu le 20 juin puis plus
rien et
une toute jeunette le 20 juillet. Les voila maintenant
partout nombreux.
La femelle à gauche et le mâle ci-dessus avec ses
appendices blancs.
Mâle.
(Ph. 040809-060809)
Toujours bien présentes les Naïades au corps vert.
Toujours des accouplements et pontes.
Naïade au
corps vert.
-Erythromma
viridulum
Bon alors, qu'est ce que tu fais?
10 août
Une plongeuse émérite...
Tout commence très classiquement pour ce couple d'Agrions porte-coupe
(Enallagma
cyathigerum). Ils cherchent un endroit pour pondre.
Le mâle tient sa femelle vert terne derrière la
tête et le couple explore le bassin à 2-3
mètres de la rive.
Peut-être ici? Le mâle descend la femelle vers une
branche. La femelle s'apprête à atterrir et va
même jusqu'à toucher l'eau.
Mais, non, pas ici, le mâle redécolle,
l'emportant.
Il arrête son choix suivant sur une tige de
graminée
dont la toute extrémité affleure la surface. Le
plan
d'eau est
un bassin de récupération des eaux de pluie. Il
est peu
profond, récent (moins d'un an), a un niveau d'eau variable
et encore peu de végétation. La partie
où le couple s'installe,
près de la berge, est recouvert aujourd'hui d'eau mais il
était à découvert quelques jours plus
tôt et
ce que l'on voit dans l'eau, ce ne sont pas des plantes aquatiques mais
les touffes d'herbe courte submergées de la prairie qui
l'entoure.
La tige semble faire l'affaire, elle est à quelques
centimètres sous l'eau, la femelle Enallagma
cyathigerum est connue pour pondre souvent immergée sous
l'eau.
Le mâle descend la femelle sur la tige. La tige et la demoiselle commencent à s'enfoncer et... le mâle la lâche immédiatement.
Peut-être à cause du brusque abandon du mâle, toujours est-il qu'elle s'enfonce brutalement et descend, descend...
L'extrémité de l'abdomen
dépasse encore ici et
elle continue à plonger la tête la
première.
Le mâle, lui, continue de voler au-dessus du point
où
elle a disparue. Normalement il peut l'aider à remonter
après la ponte (il peut avoir en tête un
deuxième accouplement...)
Elle perd l'équilibre et se retrouve dans une
très
inconfortable position.
Elle touche le fond (qui doit être à une vingtaine
de centimètres et elle en fait 3-4) sur le dos. On distingue
son abdomen dressé et ses ailes.
Elle essaye de se redresser, mais retombe sur le dos ou le côté à chaque fois. Voila déjà une minute qu'elle est sous l'eau. Je me dis qu'elle est fort mal partie.
Ouf! Enfin, elle réussit à se remettre sur ses pattes et commence à marcher très lentement au fond de l'eau. Elle change plusieurs fois de direction comme cherchant où aller.
Malheureusement elle finit par se diriger vers les grosses touffes d'herbe, se glisse en dessous et je la perds de vue. J'attends, le mâle aussi, deux minutes, personne. C'est difficile de distinguer bien le fond, l'eau est un peu boueuse. Je vois remuer dans les herbes encore de temps en temps et la devine puis une dernière fois un mouvement et plus rien.
Nous en sommes à six minutes. Même si elle a
vécu une bonne partie de sa vie dans l'eau,
elle
n'est plus une larve et a perdu sa capacité de respirer dans
l'eau. Cela commence à être
long pour
une plongée en apnée.
Le mâle, lui,
perd patience, abandonne et
s'en va.
Comme un Agrion nain est en ponte au même endroit,
je reste
là. Un autre couple d'Agrions portecoupe passe un peu plus
loin
et se pose, un couple avec une femelle de forme bleue. Je
reste donc assez longtemps à observer et à
prendre des
photos.
Quand un mouvement curieux à la surface attire l'attention.
Une demoiselle flotte à la surface à
quelques pas à gauche de l'endroit du plongeon de la pauvre
femelle.
Et se hisse sur une plage d'algues! La voici. Pas bien stable.
Elle a bien l'air d'une femelle portecoupe et une femelle verte terne. Je n'ai pas vu d'autres couples de portecoupe, hormis celui avec la femelle bleue, et un mâle solitaire qui s'est posé sur une branchette sortant de l'eau (lui?), alors je pense qu'il doit bien s'agir de notre plongeuse.
Si tel est le cas, 15 minutes se sont écoulées depuis son plongeon. J'espère qu'elle en aura profité pour pondre! Sa progéniture sortira à l'air libre dans environ un an.
Quelques secondes de récupération plus tard, elle s'envole.
12 août
Crocothémis
écarlate. Crocothemis
erythraea
Un Frrrrrt de bruit d'ailes, le temps de lever la tête et des Crocothémis écarlates s'accouplent.
Cela ne dure que quelques secondes, les deux volent lourdement au-dessus de l'étang.
De plus en plus bas, et cette fois, chance, elles finissent près de la berge, posées. Belle tache jaune à l'aile postérieure bien visible chez la femelle.
Quelques secondes sur leur branche et ils se séparent. Le
mâle s'en va mais la femelle reste là. Bien belle.
Décidément voila un couple bien
sympathique! Je
n'avais pas eu l'occasion de voir la femelle autrement
qu'accouplée.
La voila.
Chez lui tout est rouge , chez elle tout est jaune, tache
ambre à
l'aile postérieure, pattes jaunes, ligne claire au-dessus du
thorax.
Le temps de trois photos et elle décolle pour aller pondre.
(Ph. 100809)
[Aucun Anax ni Cordulie ne sont visibles. Une Aeschne bleue en chasse, des Crocothémis écarlates en accouplement et ponte. Presque plus de ponte d'Agrions à larges pattes. Quelques pontes de Naïade au corps vert. Beaucoup, beaucoup de Sympétrums sanguins. De très nombreux Orthétrums réticulés en pleine bagarres. Peu de femelle de visible, même pas le temps de pondre un autre mâle les enlève. Peu d'Agrions élégants, quelques roues. Des Agrions portecoupe en ponte. Un seul Sympétrum à nervures rouges, on dirait qu'ils disparaissent. Toujours des Lestes vert en ponte. Pas de Sympétrum strié. Presque plus d'immatures d'Agrions.]
14 août
Chapeau? Peut-être mais cela bouche un peu la vue.
Dame Orthétrum
réticulé [Orthetrum cancellatum], la
première paire de pattes repliée sous les yeux,
la
troisième paire bien décontractée.
Celle-ci a eu une bien rude journée. Ses ailes ont été très abîmées. Les femelles, plus agées, prennent une teinte bleutée.
Même en tandem les mâles pourchassent agressivement les concurrents et entraînent leur femelle dans la bagarre refusant de la lâcher, ce qui n'est pas de tout repos.
Beaucoup de mâles se bagarrent d'une façon incessante. D'habitude ils sont posés sur leur bout de berge mais aujourd'hui ils sillonnent tout l'espace.
Ils sont une dizaine sur le même site mais je n'ai vu que deux femelles.
A peine laissent-t-ils la femelle pondre quelques œufs
aussitôt
un autre mâle (ou le même, difficile de les suivre)
l'enlève de nouveau et l'entraîne dans un lourd
vol à deux pour finir par se poser sur la berge.
A peine libérée,
elle retourne
immédiatement pondre, montant et descendant pour
lâcher ses œufs, vite, vite, avant de se faire de
nouveau arracher
à sa ponte.
J'en ai même vu une se poser, je crois bien pondre posée
(la cinquième des petites photos) et reprendre
péniblement son vol.
Toujours aussi difficile. Jamais
posée, l'Aeschne bleue. Aeshna
cyanea.
Elle vole bas, dans un coin où elle passe du soleil à l'ombre en faisant le tour d'un arbuste, s'arrêtant une seconde en chaque point de son chemin et repartant comme une flèche dans une autre direction. Elle porte bien son nom de colporteur (Blue hawker) en anglais.
Une bonne cinquantaine de photos et juste celle-ci et pas terrible. Au moment où on croit l'avoir en visée, elle quitte son vol stationnaire et repart à angle droit dans une autre direction, vite, très vite.
Pourtant elle vient nous voir sur la berge, à nous
toucher presque dans sa ronde. Et de près elle est si belle,
surtout qu'en plus elle reste alors longtemps en stationnaire
à nous regarder narquoise. Vous voulez ma photo? Je suis belle
n'est ce pas? Trop près pour l'objectif, tant pis! Je repars, vous réessayez?
J'espère bien la trouver un jour posée, comme le première fois où je l'ai rencontrée. Je n'ai jamais trouvé jusqu'ici sa femelle, ni vu aucun accouplement ou ponte.
(Ph. 100809)
16 août
Dans la famille Sympétrum demandez...
Le S. sanguin -Sympetrum
sanguineum-
.
Ou peut-être préférez-vous le S.
strié Sympetrum
striolatum?
Il y a aussi la jeune génération...
Rouge sang?
Ou un caramel strié?
Bonne bouille gourmande non?
Et un petit dernier, un S. à nervures rouges Sympetrum fonscolombii (il y en a de moins en moins). Je n'ai malheureusement pas rencontré de femelle. J'espère que eux en auront rencontrées.
(Ph. 06-10-120809)