Mai 2012
1er mai
Nuages, éclaricies, quelques gouttes, puis beau soleil,
13°-18°
Beau 1er mai!
Depuis deux semaines le muguet a
commencé à fleurir sur la
terrasse, lui n'est pas en retard. Il a aimé les
dernières douches.
Tout près, tout frais pour vous souhaiter un bon 1er mai!
En compagnie de la clématite Princesse Alexandra.
Ce
n'est pas le cas du rosier grimpant juste en bouton, qui l'an
passé, était ainsi à droite, le 1er
mai!
Avril a vu 26 jours de pluies... sur 30.
Non, la
bleue n'a pas changé à ce point!
Surprise! Une mésange
charbonnière a satisfait sa curiosité, et est
entrée dans le nichoir.
C'est la toute première fois qu'une charbonnière
entre dans un des nichoirs.
[Pas beaucoup de
couleurs, je laisse la caméra en veille seulement
en IR.]
Bon, elle, elle a récupéré son
nichoir...
16h une mésange dans le nichoir mène grand tapage
et... oui, une autre mésange bleue à
l'extérieur posée sur une branche du bouleau pas
loin.
Malgré
l'agitation et l'insistance de la première, la
nôtre je
pense, et là je crois que je peux dire "le", cette
dernière ne
rentrera pas au grand dam de celle à l'intérieur.
Elle va
complètement ignorer le pauvre qui s'égosille
dans le
nichoir. Dur tout de même!
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VIDEO (1466ko,1mn19s)
2 mai
Tout gris, pluies, 7°-14°, encore une belle journée.
Visites de la bleue seule mais pas de la
charbonnière.
Le petit peuple de la terrasse...
Trottinant à l'extérieur sur la vitre une toute
petite punaise aux élytres transparents.
Punaise. [Kleidocerys resedae -Heteroptera
Lygaeidae-]
(Birch Catkin Bug)
(Punaise des chatons de bouleau)
Une autre espèce lui est proche K. ericae mais cette dernière préfère les bruyères (son nom!) et est un peu plus petite. Alors que celle-ci aime les bouleaux, tiens, çà tombe bien!
S'il vous prend la curiosité de
compter... la sixième n'est pas cachée, il lui
manque une patte.
[Note A propos d'"élytres":
Pour les punaises on dit hémélytre pour la partie
cornée de l'aile
antérieure (avec l'embolium, la corie et le clavus), puis on
distingue la membrane de l'hémélytre en avant
transparente au bout et
enfin, en dessous, l'aile postérieure membraneuse (la
"traîne" transparente à
l'arrière).]
Pour les petites tailles et pour mesurer rien ne vaut un papier
millimétré à condition qu'elle se
tienne un instant tranquille.
4,9mm sans les ailes et 5,6mm jusqu'au bout
des
ailes.
Etranges yeux en balle de golf et deux ocelles rouges. Thorax et
scutellum (ou écusson) constellé de
protubérances bien alignées. Sur le
clavus, trois rangées de ponctuations.
Et quatre segments aux antennes en bonne punaise.
Elle est phytophage et j'ai lu qu'elle se nourrissait probablement des
graines sèches du bouleau.
Elle hiverne et sort au printemps pour se reproduire.
(Paris010512-mai)
Et ceux d'un peu plus loin...
Costume de lumière d'avril.
Malgré
la pluie, un après-midi de soleil et elles sont
là, à danser au soleil, les Adèles.
Je devrais dire "ils", que des mâles ici, aux invraisemblables antennes longues, si longues. Ces dames ont des antennes plus courtes qui ne dépassent pas la longueur de leur corps, mais point de belles en vue ce jour là.
Il ne fait pas si chaud et après une danse et
être monté et descendu maintes fois, le danseur a
besoin de reprendre un peu d'énergie et
régulièrement une Adèle se pose pour
se chauffer et se reposer sur une feuille au soleil. Par grande chaleur
et beau soleil elles se posent beaucoup moins. Pourquoi là,
dans cet arbuste uniquement? Je ne sais mais ils sont là une
vingtaine, groupés allant et venant toujours dans un
même espace, autour des mêmes feuilles.
L'Adèle
verdoyante. [Adela
reaumurella - Lepidoptera Adelidae Adelinae-]
(Green Longhorn moth)
Habit de lumière pour tout petit papillon noir, il fait 15mm
et est tout poilu. Les ailes postérieures sont noires mais
prennent des reflets violets tandis que les antérieures
s'irisent de vert à points dorés.
Regroupés en essaims, les mâles attendent qu'une
femelle entre dans leur groupe.
Leur chenille s'entoure d'un fourreau et se nourrit de
matières au sol, de feuilles mortes.
Une dernière photo ailes presque fermées.
Les autres fois où j'ai rencontré des Adèles, la difficulté avait été de les trouver posées ailes ouvertes.
Pas ce jour-là! Aussitôt posées, elles ouvraient les ailes immédiatement. Question de températures?
(Paris300412-avril)
3 mai
Couvert, pluvieux puis soleil,
10°-17°
Encore deux mésanges un instant et
lui qui
appelle dans le nichoir!
4 mai
Eclaircies et pluies, 10-20°
Lui dans le nichoir et une mésange à
l'extérieur mais qui l'ignore toujours le pauvre. Elle passe
rapidement et très rarement.
5 mai
Couvert, et grosses pluies le soir, 10-15°
Clématite Libération.
Bourrache officinale (Borago
officinalis).
Le
bleue? Tout pareil.
Chants et surveillance du nichoir.
La tête dehors? Tu es où?
Il vient voir à la porte où elle peut bien
être.
Il n'est pas difficile de repérer quand l'autre
mésange arrive! Il appelle, parfois plaintivement, en
permanence. Mais ces passages sont rares et sans entrées. Il
a pourtant de la constance et revient encore et encore.
04 mai:
05 mai:
Voir
VIDEO (726ko,46s)
Voir
VIDEO (401ko,37s)
6 mai
Couvert et encore des pluies.
9°-13°
La nouvelle génération est là!
Encore du jaune au bec mais bien fier sur mes pattes.
Enfin un peu de succès...
Cette fois elle est revenue et s'est laissé convaincre par son assiduité.
Elle s'est accrochée plusieurs fois à la porte avec lui dans le nichoir, lui répondant, discutant. Longtemps elle a regardé, puis a fait le tour du nichoir étudiant le haut, le bas. Elle a inspecté la terrasse dans tous les coins.
Elle est retournée plusieurs fois à la porte mais il n'a pas réussi à la convaincre et elle n'est pas entrée. Alors il a décidé que peut-être le petit nichoir lui conviendrait mieux et qu'il fallait aussi le lui présenter. Ben, oui, il essaye tout!
Direction l'autre nichoir où il est entré. Elle est venue voir à la porte. A de nouveau étudié ce nichoir, observant tout, mais non. Lui est passé de nichoir en nichoir, pépiant en permanence.
Et d'un seul coup 3 mésanges sont présentes. Il
vient de
sortir du nichoir et fonce sur l'une
d'elle. Volent les plumes pour une bagarre qui les voit tomber
à
terre. Puis prise de bec qui se poursuit en dehors
de la terrasse. Ils s'envolent en se bagarrant. Bon, la dame a
manifestement déjà un prétendant, et
pas content
du tout.
Mais elle va rester dans le bouleau et attendre tranquillement la fin de l'escarmouche. Le notre retourne, il a gardé son territoire, logique, la terrasse c'est chez lui, et elle est toujours là tranquille. Il retourne aux nichoirs, à l'un, à l'autre, il ne sait plus lequel prendre. Elle regarde longuement, arrange ses plumes et attend un bon moment puis s'en va, il suit.
La vague tache bleue tout à fait
à droite, le
long du pot blanc, c'est l'autre, çà va vite, le
temps de
réagir et ils étaient déjà
séparés après leur descente
en tourbillonnant l'un accroché
à l'autre. L'instant
d'après cette photo, ils s'envolent, l'un poursuivant
l'autre et
quittent la
terrasse.
J'avais vu à plusieurs reprises déjà 3
mésanges sur la terrasse au début de la saison.
Retrouvons-nous ainsi les protagonistes du mois de
février? Deux mâles et une femelle donc.
Je me le
demande.
(Pas de photos d'elle, le grand nichoir est caché sous les
feuilles et je n'ai pas voulu déranger.)
Il a beaucoup plu hier soir et toute la nuit et la direction de la
pluie était directement dans le petit nichoir qui a bien
mouillé.
Il nous faudra prévoir un auvent
plus grand. Le vent
a rarement cette direction sud-est mais si c'est le cas ce petit
nichoir n'est pas assez protégé.
Meilleure protection pour le grand, il est quasiment sec..
Plus 'apparition l'après-midi.
7 mai
Couvert, brumeux, puis écalircies 15°-18°. Pas de pluie!
7h
ce matin, ils sont là tous les deux. Passage de nichoir en
nichoir
pour lui qui s'égosille toujours et longues poursuites. Puis
départ ensembles.
Lui entrera à plusieurs reprises dans les nichoirs
(hé
oui! les deux!) dans la matinée. Mais elle n'entrera
toujours
pas.
Aucune entrée dans l'après-midi.
8 mai
Couvert, 16-19°, encore pas de pluies?
La grande foule pour ce 8 mai!
Au tour de la Clématite Multiblue d'ouvrir ses boutons.
Clématites
au goût du Bourdon des champs (Bombus pascuorum) avec
sa belle toison orange.
Serais-je trop près de lui? Et hop! la patte
levée, stop!
Celle-ci ou celle-là?
Et
le bleu? Voici sa belle. Enfin, belle...
Elle vient de repérer l'abreuvoir piscine. Et je ne
saurais trop le lui conseiller...
Voyons, voyons, la profondeur? La qualité de l'eau?
Elle en fait le tour, regarde.
J'y vais, j'y vais pas.
Hé non! Rien ne vaut l'eau de pluie.
Ma belle piscine ne lui convient pas. Elle va s'installer
dans un porte pots où je mets les
orchidées et où la pluie a rempli la toute petite
soucoupe.
Là au moins elle ne risque pas de se noyer. De se laver
beaucoup non plus d'ailleurs!
Elle en ressortira... comme çà. Mieux? Je sais
pas.
Elle est facilement reconnaissable, non, pas à cause de ce
look échevelé mais parce que son bec est plus
long, plus grand que celui des mésanges bleues.
Un peu plus sèche... C'est mieux.
C'est une assez petite mésange.
Bien sûr, lui, s'active, entre, sort, donne de la voix, elle
vient le voir de temps en temps à la porte... mais c'est
tout, rien d'autre.
Pas seuls nos bleus ce jour là...
Concert
de cris dans le bouleau.
Dame Charbo et ses deux petits.
Côté voix, tout va bien.
Comment leur résister?
Là, on affiche complet dans le bouleau...
Décidément tous de sorti!
Deux bébés moineaux de plus, que leur mère nous a déposés en pension.
Elle est partie faire les courses, ils attendent sagement son
retour.
Sous l'œil placide du merle noir qui a aussi élu
domicile un instant dans le bouleau pour inspecter tranquillement les
environs.
9 mai
Eclaircies, 16-22°
Bien aimées des bourdons les clématites.
10-11mm pour celui-ci.
Peut-être une ouvrière de Bourdon terrestre?
Comme d'habitude pour le bleu qui passe
avec sa dulcinée qui comme toujours refuse
obstinément d'entrer dans un
nichoir. Il s'époumone en vain. Elle vient à la
porte, passe une tête,
presque les épaules, mais c'est tout. Il est d'une humeur de
chien et
poursuit tout ce qui bouge, même les plus gros moineaux.
Elle, on ne peut dire que la coiffure soit son fort.
Et encore le petit peuple du balcon.
Une drôle de petite boîte sur la fenêtre. Comme une chrysalide.
Récupérée (le meilleur moyen de savoir qui l'habite...), et gardée au chaud, quatre jours plus tard, il en est sorti ce joli Syrphe ceinturé ou Syrphe à ceinture (Episyrphus balteatus) . L'occasion de le voir en (très) gros plan. Une femelle avec ses yeux bien séparés.
A l'intérieur de la "boîte" habitait donc
une
larve de Syrphe. La petite
boîte est une pupe ou puparium, nom chez les
diptères pour
l'état entre la larve et l'adulte, où se
transforme la
larve du
syrphe. Le puparium est fixé sur la surface normalement
d'une
feuille, ici le montant aluminium de la fenêtre! Il est
possible
qu'il y ait passé l'hiver.
Voici la même pupe ouverte en bas d'où il est sorti. J'ai raté la sortie, dommage.
Déposée délicatement sur le laurier, la petite syrphe est partie sous une feuille se cacher avant de prendre son envol. Allez, va donc faire un tour sur mes fleurs car les pucerons, eux, sont déjà là. Mais il faudra que j'attende encore un peu car l'adulte est floricole, seules ses larves sont prédatrices.
10 mai
Couvert, chaud, pluies, puis beau, 20°-29°
Nouvelle visite de la mésange charbonnière.
Le mâle.
Oui, lui aussi.
Il
y a quelques jours, une
grive draine inspecte à petits pas la pelouse, en
quête de matériaux
pour son nid. Elle a trouvé une branche et continue sa
balade.
Tiens, une autre...
Pas de problème, j'ai de la place pour deux. Allez hop!
Pas si facile tout çà à tenir...
Non! Elle emportera le tout en haut de son arbre. Il faut de l'ambition pour une belle construction.
Quelques instants plus tard, la même pour un autre chargement ... un fardeau tout aussi encombrant!
Pas réussi à voir si tout est arrivé à bon port mais elle est partie avec!
(Paris070512-mai)
11 mai
Couvert, fortes pluies, puis éclaircies,
19-17°
Le bleu passe toujours par son nichoir mais moins aujourd'hui,
seulement
deux fois, tôt ce matin et à 11h.
12 mai
Beau, vent, 10°-15°
Un seul passage bleu ce matin.
13 mai
Très beau, et frais, 7°-16°.
Cette fois, le bleu semble parti, pas d'apparition aujourd'hui. Je n'ai
d'ailleurs pas entendu pour l'instant un seul petit de bleue par ici.
Pour
les charbonnières, belle nichée.
Elles sont quatre, deux autres hier, sont venues rejoindre celles du 8
mai, le temps d'avoir les ailes pour monter nous voir si haut.
Et toujours en train de réclamer.
Premier
bain?
Ils ne sont pas en reste.
14-18 mai
14
mai
Beau,11-17°
Pas de bleu.
15
mai
12°-8°, rafales de vents fortes, grossses pluies,
grêles, orages, froid. Pas mal!
On entend encore les 4 petites charbo, mais plus de mésanges
bleues.
16
mai
Eclaircies, pas très chaud, 8-16°.
17
mai
Beau, puis couvert, 9°-17°
18
mai
Couvert, éclaircies, 19°
19 mai
Matin clair et beau, puis couvert, pluies. 12-18°
Tiens! Une bleue.
Clématite Cardinal.
Et boutons de rose fort appréciés des
bébés charbo.
Le père charbo et sa famille.
En robe du soir...
Toute brillante dans sa robe dorée, un tout petit papillon, une autre petite Adèlide.
Bien sûr, longues, longues antennes pour cette Adèle aussi. Plus de deux fois la longueur des ailes pour le mâle mais une fois et demi aussi pour la femelle.
Ici, sur l'Herbe à ail ou Alliaire officinale (Alliaria petiolata).Probable,
Adèle
cuivrée. [Adela
(ou Cauchas) rufimitrella - Lepidoptera
Adelidae Adelinae-]
(12mm)
Si, c'est bien la même mais selon
l'angle de la lumière elle brille différemment.
Une coiffure en touffe rousse sur le sommet de la tête.
Plein d'éperons aux pattes.
Et une cape dorée qui prend des reflets violets.
Vole de mai à juin, papillon diurne. Ses larves vivent dans
les
feuilles protégées par un fourreau fait de
feuilles
assemblées.
(Paris070512-mai)
Autre endroit, autres Adèles sur pâquerette. Amusant, c'était à chacune la sienne. Une pâquerette, une Adèle.
C'est un micro-lépidoptère, le voila en train de récolter le nectar de la fleur, on voit clairement sa trompe.
Probablement la même espèce que la précédente.
Mais il est possible que le papillon ait perdu pas mal d'écailles ici.
(S&M140512-mai)
Sur la même Herbe à ail, un coléoptère, une Chrysomèle.
Léma
à pieds noirs. Léma des
céréales. Criocère de l'orge. Criocère des
céreales.
[Oulema melanopus
-
Coleoptera Chrysomelidae Criocerinae- ]
(Cereal Leaf Beetle)
Nommé "à pieds noirs" à cause du bout noir des ses tarses. Phytophage, et en nombre, un ravageur des céréales, la larve comme l'adulte s'attaque aux jeunes plants de graminées.
Elytres bleu vert ponctuées de gros points, thorax rouge en globule.
Note: il existe deux autres espèces avec le bout des tarses noirs et qui lui ressemblent beaucoup mais O. melanopus est le plus courant, le plus commun et donc le plus probable ici.
20 mai
Couvert, petites pluies, puis beau, orages, fortes pluies cette nuit. 10-19°
Bleues, deux?
Elle se chauffe au soleil sur un
arbuste d'une
pelouse sèche.
La Phalène
picotée. La Rayure jaune picotée. [Ematurga atomaria
-Geometridae Ennominae-] (Common Heath)
Une femelle, le mâle a les antennes plumeuses
(bipectinées).
Elle vole de jour de mai à juin (dans le sud une autre
génération de août à
septembre) et est commune.
(30mm)
(S&M140512)
Tout
petit papillon qui garde les ailes ouvertes en V,
[Anthophila fabriciana.
- Lepidoptera Choreutidae - ]
Famille des Choreutides.
Il est commun et vole de jour de mai à
l'été.
On trouve sa chenille sur orties.
(10mm)
Ici l'adulte sur Cerfeuil sauvage (Cerfeuil d'âne ou
Ciguë blanche), Anthriscus
sylvestris.
(S&M140512)
21 mai
Gris, pluies et encore fortes pluies. Forts
vents du nord. 12°
Phragmipedium bessea.
Si, il est aussi orange rouge que cela!
3ème année de floraison.
Et 3ème fleur
de l'année. Originaire de la cordillère des
Andes. Il
aime l'humidité, et même l'eau ruisselante
(parfait
aujourd'hui!), la lumière, sans soleil direct, et pas trop
de
chaleur.
Perou, Colombie, Equateur, vers 1000 à 1500
mètres.
Voila, elles sont dehors depuis hier, les orchidées, bien
tard
cette année mais elles sont enfin sorties... et se font
copieusement arroser. Je me demande si j'ai bien fait...
22 mai
Gris, vents. 14°-18°
Pas de pluies!
Je vais par ici, non, je suis par là! Rayé de
jaune et
noir, c'est une guêpe. Elle n'arrête pas
d'explorer
fébrilement toute la place, antennes vibrantes.
Longues, longues antennes avec de très nombreux articles, elles sont tricolores pour celle-ci.
C'est un Ichneumon, une guêpe parasite qui pond dans
le corps
d'un hôte. Suivant l'espèce, larve de
coléoptère, chenille de papillon,
araignées.
Probable,
[Ichneumon xanthorius
-Hymenoptera Ichneumonidae Ichneumoninae -]
Celui-ci parasite les chenilles de papillon.
C'est ici, une femelle. Le mâle a les derniers segments de
l'abdomen tout noirs et deux larges segments jaunes avec un
petit anneau noir et ses antennes sont entièrement noires et
non
tricolores comme ici.
On distingue ici sa taille de guêpe dans les
quelques secondes de pause qu'elle a effectuées.
(20-22mm)
C'est un Ichneumon dont l'ovipositeur est
rétracté et
caché. Chez d'autres, il est très long et visible.
Il existe environ 3000 espèces d'Ichneumons en France.
Et généralement il est impossible de les identifier sans être spécialistes, tant ils sont nombreux et se ressemblent souvent.
Cette femelle semble rechercher une proie dans les moindres recoins, passant et repassant aux mêmes endroits.
(Paris070512-mai)
23 mai
Tiens? Presque beau...
14-16°-24°
24 mai
Très beau... 15°-27°-
Le merle a ammené sa copine!
25 mai
Bien chaud et beau, 20-27°
Calme et silence sur le balcon.
Les bébés charbo s'en sont allés ou du
moins sont beaucoup plus silencieux, ils doivent commencer à
savoir trouver à manger seuls et appellent moins les parents.
Allez une dernière photo d'il y a quelques jours. Les jeunes
sont vraiment tout gris, il faudra attendre quelques semaines pour
qu'ils commencent à prendre un peu de couleur. Le
"bleu" n'est pas revenu, plus de mésanges bleues en vue
d'ailleurs depuis pas mal de jours.
La fin mai approche, les premières nichées doivent être toutes dehors, si j'en crois nos années précédentes (snif! pour cette année).
Juste une petite remarque (on m'a posé la
question), si vous avez eu la chance d'avoir une nidification dans
votre nichoir, ne le videz pas et ne le nettoyez pas maintenant.
Attendez la fin de l'été ou l'automne, parfois
vous pouvez avoir le bonheur d'une deuxième nidification,
surtout si ce sont des mésanges charbonnières, et
la nichée sera installée dans l'ancien nid
déjà présent.
Merci à vous qui suivez ce journal de mes plumes et des
autres, même si cette année nos petites bleues
n'ont pas été au rendez-vous. Le beau temps est
revenu alors peut-être un peu moins de place sera
consacrée ici au balcon. Et un peu plus à mes
petites bestioles probablement et aux oiseaux d'un peu plus loin qui
voudront bien croiser ma route.
Et pour fêter ce beau temps, une Libellule
déprimée, toute fraîche!
Un beau mâle parisien du jour.
(Paris250512-mai)
26
maiBeau, chaud, 18-27°
27 mai Beau, 18-24°
28 mai
Beau, 15-26°
Sur la Sauge des prés, une minuscule Halicte (6mm), la brosse pleine de pollen.
Et préférant ma touffe de thym, l'Anthophore aux superbes yeux.
Le poinçonneur des lilas... et des autres.
Gris sombre, à l'abdomen nervuré, parcouru de taches de petits poils roux, le casse-pieds de ma terrasse est de retour depuis 2011.
Après une dizaine d'années tranquilles, sauf apparition épisodique, il est revenu l'an dernier.
C'est un Charançon.
L'Otiorhynque
sillonné ou Otiorhynque de la vigne.
[Otiorhynchus sulcatus -Coleoptera
Curculionidae Otiorynchus -]
(Black Vine Weevil) (8-10mm)
Noir et gris. Une dizaine de stries sur les élytres,
agrémentés de petits poils dorés.
(8-10mm)
L'adulte
se nourrit de végétaux et "poinçonne"
les feuilles. Il émerge de sa
chrysalide au printemps, sort du sol et s'attable, grignotant le bord
des feuilles... comme les tickets de métro d'autrefois (je
n'ai pas
résisté au titre..).
Le jour vous ne le verrez qu'exceptionnellement, sortez la nuit, il est là tout à son repas. Il n'est pas dangereux pour la plante même. Si sa décoration en festons n'améliore pas vraiment sa beauté, il ne mange que le bord des feuilles (ici, une feuille de clématite).
Il consomme feuilles et fleurs, c'est un gourmet nocturne qui aime un peu tous les végétaux.
Les Otiorhynques vont manger tout leur saoul durant la nuit, avant de pondre toujours la nuit, sur le sol. Les larves descendront par la suite, dans un trou, jusqu'à 30cm de profondeur, dévorant les racines.
Les voici, surpris en plein festin!Il est 23h30, on est fin juin 2011. Celui de gauche est
attablé sur un bouton d'impatience non encore ouvert. Oui,
quand
il ouvrira la fleur sera un peu bizarre... Ils apprécient
particulièrement les impatiences.
Le voici sur hibiscus, pas mauvais non plus.
Des œufs, sortent des
vers blancs sans pattes, à la tête sombre, qui
vont aussitôt commencer
à se nourrir de jeunes racines. Là, plus de
problème d'esthétique, la
plante va dépérir rapidement.
Radicelles finies, on s'attaquera aux racines.
C'est cette larve qui va décimer les plantations, en final
vous
pourrez ôter la plante de terre sans difficulté,
plus aucune
racine ne la retient.
Lorsqu'on trouve la larve en terre, elle est
généralement dans cette position
incurvée.
Les adultes continuent
de pondre jusqu'à
l'automne, les larves elles, ne craignent pas l'hiver et vont hiberner
dans leur souterrain bien au chaud. Suivant la température
elles vont
commencer à se transformer, se tenant prêtes pour
une nouvelle saison au printemps prochain.
On les retrouve lors des premiers jardinages de printemps, petites
larves blanches que j'extirpe des pots.
Rajoutons que les adultes aussi passent bien
l'hiver... De plus, vous
pouvez
aussi les rentrer tous gentiment, larves et adultes, au chaud
à la
maison, dans les pots des plantes qui se mettent au chaud pour l'hiver,
pas de problème, ils adorent les containers. A leur
décharge,
ils ne volent pas (mais grimpent fort bien), ne piquent pas, font "le
mort" au moindre mouvement et sous leur allure lente, font un long
chemin dans la nuit, furetant partout, j'en ai retrouvé dans
les
endroits les plus invraisemblables. Et même si vous ne les
invitez pas,
ils ont l'air d'adorer entrer dans les maisons. Celui de la
première photo déambulait tranquillement
à
l'intérieur.
Les petites bêtes m'intéressent mais je dois dire que celui-ci je l'ai assez vu. Je veux bien lui laisser un peu de feuilles mais sur mes quelques mètres carrés, en grand nombre, il devient vite une peste.
Pour s'en débarrasser, une méthode est de prélever les adultes la nuit, ne riez pas c'est faisable mais s'ils sont trop nombreux peut-être qu'il y a mieux à faire les longues soirées d'été. Et il ne faut pas en oublier un, je ne l'ai pas dit, mais ils connaissent aussi la parthénogenèse... Et même, ils y ont souvent recours, peu de mâle en effet dans leur population. Les insecticides? Renoncez. Ils y sont super résistants Je n'en mets plus depuis bien longtemps sur la terrasse, mais les premières années de leur apparition j'avais essayé sans résultat. Le seul traitement que je trouve efficace est la lutte biologique à l'aide des Nématodes. Ce sont de petits vers microscopiques qui repèrent et parasitent les larves, comme par exemple, Heterorhabditis bacteriophora.
Tous les nématodes ne sont pas parasitent de larve, signalons que d'autres nématodes sont eux, parasites des plantes, des racines, de la plante au-dessus du sol ou sont encore à galles.
Un traitement au printemps et un autre à l'automne sont nécessaires et s'ils sont vraiment nombreux comme ils l'ont été chez nous il y a longtemps, renouveler l'opération plusieurs années de suite. C'est ce que je viens de faire. N'hésitez pas, efficacité garantie, mais cela nous a quand même pris quatre ans à l'époque des grosses infestations. Heu! Un dernier petit détail... essayez de convaincre aussi vos voisins, car sinon...
Pourquoi les revoilà après plusieurs années? J'ai comme un soupçon que certains pots des nouveaux plants d'annuelles achetés chaque année sont déjà bien garnis et renouvellent allégrement les populations...
29 mai
Toujours beau. 15-27°
Le rouge et le noir.
Tout en rouge brillant et noir, arpentant sa tige favorite, la terreur des lys, une chrysomèle.
Le
Criocère du lys.
[Lilioceris lilii -Coleoptera - Chrysomelidae - Criocerinae -]
(Scarlet lily beetle, Red lily beetle ou
Leaf lily beetle)
Pattes et tête noirs. 8-9mm
Elytres ponctués.
Un joli coléoptère mais à dose modérée!
Il aime tout dans le lys, les feuilles, la fleur, les boutons, la tige... un délice. Et même régime pour les jeunes et les parents. Nombreux ils viennent vite à bout d'un pied de lys. Dans la famille, les larves opèrent masquées, cachées sous leurs excréments (hé! oui, on se débrouille avec ce que l'on a à disposition...).
Il a des cousins qui ont d'autres goûts que le lys et aiment le muguet, l'oignon, l'asperge, les feuilles de céréales (voir celui qui est passé ici le 19 mai).
(Paris7-230512-mai)
Habit rouge orné de grosses taches noires, non, je ne suis pas une grosse coccinelle mais une chrysomèle encore, un Clytre.
Le Clytre.
[Clytra
sp.
- Coleoptera Chrysomelidae Clytrinae-]
(7-10mm)
Probable Clytre des
saules, Clytra
laeviuscula,
(Willow Clytra), l'espèce la plus abondante, mais deux
autres espèces sont proches, et la
différenciation difficile. Ici, les taches noires
sont
bien larges, la tête et le pronotum sont brillants.
Ce petit coléoptère vit dans les pelouses au soleil et aussi en milieu humide. Celui-ci a été trouvé sur la végétation, en bordure d'un lac, sur une berge herbeuse au soleil où pousse un jeune saule et l'osier. L'adulte se nourrit de feuilles, dont des feuilles de saules, où il est d'ailleurs photographié ici.
La femelle enveloppe lors de la ponte, les œufs dans une coque d'excréments (que l'on nomme statoconque) à laquelle elle donne une gracieuse forme de petite pomme de pin ou de graine de houblon. La larve restera dans ce fourreau toute sa vie de larve, le consolidant, l'agrandissant en longueur et en largeur, de salive, de terre et de ses propres excréments.
Ecoutons J.H. Fabre...
"Il sait agrandir son froc tout en le laissant, sauf
l’ampleur, ce qu’il était avant." ...
"De là dedans, jamais elle ne sort. Si quelque chose
l’inquiète, d’un brusque recul elle
rentre en plein
dans son urne, dont l’ouverture se ferme avec le disque du
crâne aplati. La tranquillité revenue, elle
aventure au
dehors la tête et les trois segments munis de pattes, mais se
garde bien de sortir le reste, plus délicat et
accroché
au fond.
D’un pas menu, alourdi par le faix, elle chemine en relevant
à l’arrière sa poterie suivant
l’oblique.
Elle fait songer à Diogène, trimbalant son
habitation, un
tonneau en terre cuite. C’est de manœuvre assez
pénible à cause du poids, c’est sujet
à
chavirer par suite du centre de gravité trop
élevé. Cela progresse tout de même, en
oscillant
ainsi qu’un bonnet coquettement penché sur
l’oreille. À peu près ainsi
déambule, avec
culbutes répétées, l’un de
nos mollusques
terrestres, le Bulime, dont la coquille s’allonge en
tourelle." (Jean-Henri Fabre Souvenirs Entomologiques - XVIII - Les
Clythres-)
Le Clytre des saules, laisse
tomber sa progéniture près d'un nid de fourmis,
où elle sera emportée comme matériau
de construction. Arrivée dans le nid, la larve se nourrira
de fragments organiques et aussi, protégée par
son fourreau, du couvain des fourmis. L'insecte adulte sortira de la
fourmilière au bout de deux à quatre ans.
(S&M240511-mai)
Beau, 17-27°-20°, pluies.
Le rouge et le noir suite.
Etalée, pattes pendantes
sur l'euphorbe, en noir et
rouge encore, une Cantharide. Il ne faisait pas bien chaud ce matin
là, peut-être prenait-elle le soleil.
La
Cantharide commune
ou Téléphore sombre. [Cantharis
fusca -Coleoptera Cantharidae-]
(Soldier beetle)
(15mm)
Pattes entièrement noires et tache sur le pronotum qui
arrive jusqu'à la tête.
Carnivore, elle chasse de petits insectes, sa larve aussi.
Au bout de quelques temps elle a repris lentement sa ronde.
(Paris7-230512-mai)
Une autre petite chrysomèle, toute verte.
Vert brillant aux reflets métalliques, fémurs renflés, sillon à la base du pronotum. En grandes troupes sur la même plante.
(Paris110610)