16 février
Depuis
le 16 février le nid est commencé. Il
fait froid, 0° le matin. Les premiers
brins de
mousse bien verte sont apportés. C'est Elle, qui
prépare
seule le nid. Lui, entre dans le nid après une petite danse,
queue
et
ailes relevés mais ne semble plus
être toléré dans le nid. Il en ressort
aussi vite
qu'il est rentré, comme si on l’avait
prié fermement de bien vouloir en sortir. Alors il
l'encourage
et chante perché dans son
bouleau
(la mésange bleue zinzinule), à
côté du nid. Il lui apporte aussi de loin en loin,
quelques offrandes.
Parfois, les bouchées de mousse, trop grandes, ont du mal à passer par l'entrée et restent en partie accrochées à l'entrée du nid.
Après une première bonne couche de mousse, une couche de paille et d’herbe sèche vient compléter le nid.
fin mars
Enfin
la dernière semaine de mars, elle rajoute coton, fils et
plumes, pour une couche bien
douillette.
Tous les matériaux sont essayés. Notre
cactus
type cierge chevelu s’est
fait tondre et est maintenant dans le nid.
Fin mars, il fait toujours bien froid, il gèle la nuit.
L'après-midi la température n'atteind que
2-3°.
Tous les nids sont en cours. Une
"moinette", elle,
tond l'asparagus avec application. Et repart avec de grosses
bouchées de feuilles, un peu piquantes peut-être,
mais
enfin à chacun ses goûts!
Depuis le 1er avril, Elle, vient se coucher tous les soirs dans le nid, quand la nuit tom be.
Et elle va maintenant le faire tous les soirs.
Lui l'attend très tôt le matin, il fait encore nuit à 7h quand il arrive et il va chanter dans le bouleau jusqu'à ce qu'elle veuille bien se lever. Parfois elle tarde, fait la grasse matinée, il s'impatiente! Avant Elle, ce sont probablement tous les voisins qui sont réveillés par ses tit,tit, tiiiiit.
Lui, vient se percher près d'Elle, avec la
crête hérissée, les ailes
tremblantes à demi-ouvertes et tombantes, la queue
redressée.
Dans la journée, Elle continue d'adapter le nid à son goût et pas uniquement l'intérieur.
Elle voudrait bien agrandir l'entrée!
Quelle idée poursuit-elle?
Son toupet bleu en est tout retroussé à l'entrée.
Avant
de s'accorder un petit repos au soleil.
Le nid semble presque fini. Elle y rajoute encore quelques belles plumes auxquelles elle ne résiste pas.
10 avril : Aujourd'hui, Elle, s’est couchée
beaucoup
plus tôt
que les autres jours, alors qu’il y avait encore de la
lumière.
11 avril
Ce matin un œuf!
Il fait toujours bien froid le matin, 5° et
10° l'après-midi.
Elle va
maintenant
pondre un œuf tous les jours. Elle recouvre et
cache ses
oeufs le matin,
et tous les deux passent la journée dehors. Elle passe de
temps en temps dans la journée, mais ne couve pas en
permanence.
Bien
sûr, elle
rentre tous
les soirs.
Il faudra attendre les 18-19
avril, le 7ème œuf, pour
qu'Elle passe beaucoup plus de temps dans
le nid. Il fait meilleur, beau soleil et 16°. Elle sort
beaucoup plus tard le matin. Lui chante toujours, mais
disparaît de grands moments dans la journée.
20
avril: 8 œufs blancs, mouchetés de
brun rouge,
bien
rangés. Maintenant Elle couve, et Elle couvera seule,
Lui
vient la nourrir. Il appelle à l'extérieur et
elle répond par de petits pépiements. Petits
frémissements d'ailes et queue relevée pour tous
les
deux, comme les futurs poussins lorsqu'ils quémanderons
leurs
chenilles. Lui, entre alors dans le nid. Elle, a le bec grand
ouvert pour accueillir la chenille. Il ne reste pas et repart
immédiatement chercher
une autre bouchée. Il fait plus chaud
(22°).
22
23 24 avril: 9 œufs. 22°. Elle
sort le
matin un court instant mais revient
vite couver. elle ressort le soir vers 17 h. pour se nourrir, et
revient vers 20h. avant
la nuit.
25 avril
10 beaux
œufs bien
rangés!
Elle, couve.
26 avril: les martinets sont arrivés.
Maintenant on la reconnaît
mieux, son
plumage
est un peu en bataille et les plumes du poitrail sont
ouvertes
po
ur couver.
Contrairement aux mésanges charbonnières, il est
en effet d
ifficile,
voire impossible de distinguer les différences de plumage
entre
Elle et Lui (couleur moins vive pour Elle, sur le front et les ailes?
ce n'est pas évident, même à un oeil
exercé).
Pour nous, car eux heureusement, voient dans l'ultraviolet
grâce à un quatrième type de
cellule
cône dans la retine.
La différence de plumage de la couronne (calotte) est
alors
nette en ultraviolet. Et Madame, va
préférer celui
à la plus brillante des couronnes bleues, comme Lui, qui lui
offre une belle chenille verte.
Et Elle comme Lui, pour leur magnifique bleu,
méritent pleinement leur nom de "Parus caeruleus" (ou Cyanistes
caeruleus).
Fin avril, début mai il fait toujours froid 5°-12° avec pluie et vent. Elle, couve toujours. Et retourne périodiquement ses oeufs.
Lui, la nourrit. Quand il arrive il a de petits cris pour l’appeler, Elle répond et parfois sort le rejoindre. Il lui arrive de la chercher, alors qu’elle n’est pas dans le nid. Alors il entre la tête, puis un peu plus la tête, il reste à l’entrée, tourne un peu en rond… semble étonné. Il finit par se dire qu’il ne voit pas bien et entre dans le nid avec sa chenille, décidément elle n’est vraiment pas là ! Enfin, un petit cri (comme un peu celui des hirondelles) mais à l’extérieur ! Ouf ! Il ne sera pas obligé de manger sa belle chenille.
6 mai beau soleil, enfin chaud (25°).
Ce matin, 7h le premier poussin!
Il fait 15° et le temps est couvert.
8h 15 voici le deuxième.
Lui travaille. Il entre avec une chenille, Elle se charge du
nourrissage.
Les chenilles apportées par Lui, sont réparties par elle entre les deux poussins.
Si elle n’est pas là, c’est lui
qui se charge de la
répartition. Il reste avec précaution sur le bord
du nid
pour donner la becquée.
9h
20 naissance du troisième poussin. Elle, l'aide.
Puis,
à plusieurs reprises on la voit avec une demi coquille, elle
mange les coquilles, car aucune ne subsiste dans le nid et il faut bien
récupérer tout ce calcium de 10 œufs!
Lorsque lui arrive, c’est toujours avec une chenille
vert jaune , qu'elle partage. Parfois elle en mange une.
Les petits ont une grosse tête qu’ils
n’arrivent pas encore à soulever. Avec
d’énormes yeux en boule, encore
fermés et du duvet autour des yeux. De grands becs jaunes
pour
recevoir le morceau de chenille. Ils n'ont pas encore le reflex
d'ouvrir le bec et elle doit promener sa bouchée sur les
petits
becs pour les inviter à ouvrir le bec. Ils
apprendront
vite, dans deux jours ils ouvriront le bec aussitôt
l'arrivée d'un des parents.
Parfois la bouchée est... un peu grosse!
8 mai
Nuit
de pluie, couvert, 15°. Et, le
quatrième est
né ce matin. Une nichée de 4 poussins tous nus,
tous
roses. La nichée est complète, les 6
autres œufs n'écloront pas, peut-être
à cause des mauvaises conditions climatiques.
9-18 mai
11 mai:
Les poussins grandissent très
vite. Leurs becs ont d'énormes moustaches jaunes.
12
mai :Soleil
22°. Ils ne voient pas encore mais sont
de plus en plus actifs. Quatre jours et on commence à
deviner les canons des plumes, en particulier au niveau des ailes.
Elle, reste moins dans le nid et l'approvisionnement est fait par les
deux.
14 mai: Belle
chenille, pour quatre gouffres jaunes avec leurs
petits points orangés. Les canons des plumes poussent et ils
ne sont plus roses mais sombres maintenant. Ils ont 7 jours.
Un poussin
commence
déjà, à entrouvrir les yeux, surtout
avec un
aussi bel insecte!
15
mai: Jusqu'ici les poussins ont été
nourris de belles chenilles vertes, tendres et charnues. Maintenant le
régime change. En plus des chenilles
vertes, de plus
en plus d'insectes viennent
compléter le repas. On entrouvre les
yeux.
16
mai: de
plus en plus de plumes, les canons s'ouvrent, ils
commencent à s'agiter pour voler, l'un essaye de monter sur
le
bord du nid.
17
- 18 mai: Ils
grossissent! Quatre beaux "poulets", qui sortent de plus en plus en
dehors de la coupe du nid et
agitent les ailes.
Leurs yeux sont bien ouverts.
Quant aux parents, il y a le ménage...
Pour faire ses besoins le poussin met
le derrière
en l'air. En sort, un petit sac blanc, le sac
fécal, que Lui emporte pour le jeter
loin à
l'extérieur pour éviter toutes traces pour les
prédateurs. Même trempé comme ce jour
là!
Et, Quatre grands becs à
nourrir...
il en faut des allers retours!
Et quelques acrobaties...
Pour ramener le menu... insectes, chenilles
Au début le menu des juvéniles est
exclusivement composé de grosses chenilles vertes bien
grasses. Puis, coléoptères, larves d'insectes,
mouches, pucerons complètent le menu.
Enfin, bien plus tard quelques graines de tournesol écossées et des graines de chatons de bouleau, de saule ou de peuplier qui abondent à cette période de l'année.
Les poussins
becquée après
becquée vont devenir
Mésanges...