C'est
ainsi qu'en 2006...
Hiver
très longtemps froid cette année.
Alors, pour les oiseaux, un petit coup de pouce
supplémentaire, n'est pas de
refus.
En plus des graines «spécial perruches»
de nos
habitués les moineaux, cette année nous avons
disposé boules de graisse, cacahuètes et
tournesol.
Après avoir mis au point un dispositif « anti
gentil-casse-pieds
» pour éviter que les bandes de moineaux ne
monopolisent
les mangeoires, nous avons vu jusqu’à une douzaine
de
mésanges bleues comme charbonnières en
même temps.
Lestes et agiles, elles font de l'équilibre pour
détacher
les graines de tournesol. La graine bien calée
entre les
pattes, elles la fendent de leur bec. La bleue en l'ouvrant le long de
la graine comme une couture, à petits coups de bec, la
charbonnière, elle, tape de toute ses forces à
coups
redoublés sur la
graine, comme le ferait un pic. On entend le tac tac tac, bruit des
coups de becs.
L'hiver est une période difficile,mais au
printemps se pose,
pour tous ces oiseaux, le problème du gîte,
où
établir un nid.
Leurs milieux naturels favorables se réduisent, voire
disparaissent : jardins potagers, vieux vergers, prairies humides,
haies, bosquets, friches etc.
Les vieux et grands arbres, là où les oiseaux trouvaient le trou approprié à leur nidification, sont souvent détruits.
En milieu urbain, les immeubles sont ravalés, les
trous
bouchés, les grands arbres des villes remplacés.
Il n'est pas facile de trouver
où nicher pour les oiseaux, eux qui
préfèrent
pour leur
nidification les grands arbres feuillus. Et le problème de
trouver à nicher est aussi crucial que celui de la
nourriture.
Alors, après le couvert, pourquoi ne pas leur
réserver un
petit coin de nichoir?
Nichoir qui va être accepté par un petit
couple de mésanges bleues, qui va s'installer
auprès de nous le temps d'un
printemps pour notre plus grand plaisir.
Le nichoir
situé à 2 mètres de la porte
fenêtre, et le trépied de l'appareil photos en
position.
C'est début janvier que nous installons pour la première fois, un nichoir « mésanges bleues » situé à deux mètres de la fenêtre avec une porte ouvrable et une entrée de 26 mm, nichoir où sera installée une webcam.
Le 6 janvier
surprise, première visite du nid par une
mésange
bleue. Les visites vont se répéter.
6 février : Depuis deux semaines un couple de mésanges bleues a adopté le nichoir. Après plusieurs visites, généralement le matin, de l’un et l’autre ou des deux en même temps dans le nid, nous constatons que la maison a trouvé propriétaire. Madame a du trouver le logement à son goût. C’est elle qui choisit.
(La paille présente ici, dans le nichoir a été mise par nous, pour rendre le nid plus accueillant!)
Pendant tout le mois nous assistons à plusieurs passages dans le nichoir tous les jours, la femelle seule, ou tous les deux. Ils tournent,regardent, inspectent chaque endroit. Si le soleil est là, les visites se font plus fréquentes.
Lui, défend fermement son territoire. Et ma foi, il le fait savoir. 9 à 12 grammes de plumes et un fort caractère. Il n’a pas peur de chasser les charbonnières bien plus grosses que lui. Et le couple de charbonnières, qui vient tous les jours, le fait discrètement, quand les bleues ne sont pas là. Elles regardent d'ailleurs, souvent le nid avec envie. Une d'entre elles a essayé à plusieurs reprises de rentrer, elle a beaucoup insisté, mais vraiment les épaules ne passaient pas!
Si aucune mésange ne semble être
là, si je sors
sur la terrasse, je ne tarde pas à voir arriver le nouveau
propriétaire.
Si ma présence s’éternise un peu trop,
il commence
à chanter à tue-tête, presque
au-dessus, queue
relevée, crête dressée. Et il
n'aura de cesse
qu'une fois l'intrus chassé.
Alors, nous sommes arrivés à un compromis, au
bout de
quelques temps, je lui laisse sa terrasse. Il a gagné.
Satisfait
il s’en va... pas très loin, prêt
à revenir
déloger l'intrus.
Bientôt la construction de notre nid va commencer... alors