8 octobre
Bernaches du canada au bain.
On plonge.
Retournement sur le dos, pour la bernache au milieu.
Et hop, je tourne! En final, on secoue bien.
Caractéristique cou noir et jugulaire blanche.
Faites place me voilà.
Bernaches du canada. Canada goose.
[Branta canadensis.]
Originaire d'Amérique du Nord elle a été introduite en Europe (dès le 17ème en Grande Bretagne) comme oiseau d'ornement et ... s'y sent manifestement très bien.
Une centaine de bernaches du canada réunies.
Parc de Chamarande (Essonne)
10 octobre
Chardonneret
élégant. Goldfinch.
[Carduelis carduelis. Passerifomes. Fingilidea.]
Le masque rouge de sa face est caractéristique, ainsi que les éclats jaunes du bord de ses ailes. Son espèce est protégée.
Parc de Chamarande (Essonne) 8 octobre 2007
Dans le même parc que celui des bernaches, deux "arbres à chardonnerets".
C'est à partir du
mois d'août
qu'ils se rassemblent recherchant la proximité d'un point
d'eau où ils aiment se baigner.
Deux bandes d'une bonne vingtaine d'oiseaux gazouillent en
chœur,
perchés très haut (ils aiment être en
bout de
branches) dans les arbres. Ils étaient assez difficiles
à
photographier (trop loin) et la qualité des photos s'en
ressent.
Granivore il se nourrit des graines des plantes herbacées,
de
graines de bouleau. Comme son nom l'indique, son bec est suffisamment
pointu pour aller déloger les graines des bardanes et de
chardons qu'il affectionne.
C'est un migrateur partiel.
16 octobre
Le balcon prend peu à peu son allure automnale. Les
orchidées qui ont passé
l'été dehors et ont
déjà leurs tiges florales, ont regagné
la
chaleur de la maison. Les paphiopédilum et le cymbidium
profitent encore un peu
de la fraîcheur des nuits.
J'ai enlevé les impatiences qui atteignent un mètre cinquante de haut en fin de saison et la terrasse en semble plus grande. Le grand nettoyage d'automne est en cours. Je vais bientôt planter les bulbes d'automne même si depuis quelques années j'ai envie d'en retarder la plantation car il fait moins froid et ils démarrent vite.
Magnifique soleil ce matin
comme hier, sans brume. Le
couple de petites bleues est en visite et l'une s'intéresse
de près au
nichoir.
Elle passe la tête par l'entrée et elle commence
à
picorer le bord du trou d'entrée.
Déjà? Pas de
photo, je n'ai pas voulu me montrer de trop près.
Silencieuses
pendant l'été, elles se remettent à
chanter
perchées sur le bouleau.
Le couple de charbonnières passe tous les jours d'autant plus que le tournesol est approvisionné. Elle, passe sans difficulté mais lui a un peu plus de mal à passer le ventre.
Oups! Décidément, il faudra que je fasse un petit
régime.
D'habitude les merles viennent déguster les baies de la
vigne un
peu plus tard dans la saison, cette année les moineaux les
ont
devancés et les ont déjà
entamées. C'est la
première fois que je les vois manger ainsi les raisins.
Les merles eux, se regroupent, six dans le jardin en bas.
Le nettoyage d'automne a dérangé ces nouveaux venus sur le balcon, cachés sous un pot.
C'est probablement un Oxychilus, gastéropode terrestre, famille des zonitidae ("glass snails", escargots de verre), un escargot des milieux humides. Il a un corps bleu foncé et une coquille aplatie, translucide, fine, et brillante, un peu plus claire en dessous, de 10mm, 4 tours (mais cela doit dépendre de l'age (?)).
Impossible de les identifier plus
précisément.
Certains membres de la famille sentent... l'ail. Ce n'est pas
le cas
de ceux-ci. Certains ont un régime
végétarien
et carnivore. Carnivores, ils peuvent s'attaquer à
leurs
congénères, certains sont troglophiles et
digèrent
même les insectes.
17 octobre
Il fait plus froid la nuit, les vignes n'en peuvent plus de
rougir
et virent au rouge sombre de l'anthocyanine. Ce pigment naturel
remplace la chlorophylle et va du rouge au
bleu, celui là même des raisins, myrtilles,
cerises...
Cet automne beaucoup d'arbres ont d'exceptionnelles
couleurs,
la couleur des feuilles dépend de l'acidité (pour
le
rouge, qui est non pas au niveau de la cellule mais dans la
sève
de la feuille, plus la sève est acide plus la feuille est
rouge vif,
moins elle l'est plus elle est pourpre) mais aussi de la
température (frais mais pas de gel) et de la pluie
(meilleures
couleurs en temps sec).
Journées chaudes et nuits fraîches sont favorables
à ces colorations splendides.
Le balcon serait-il devenu un refuge pour escargots?
Celui-ci m'a tout l'air d'un petit-gris [Helix aspersa ou Cornu aspersum] (?), je l'ai trouvé caché dans un pot d'orchidée (non je ne suis pas prête à en faire l'élevage, il arrive souvent que je peste contre le grignotage des boutons floraux, les plus tendres!).
Les coccinelles cherchent un abri pour l'hiver.
Celle-ci qui cherchait refuge chez nous est une
coccinelle asiatique importée de Chine [Harmonia
axyridis] et non la "bête à bon dieu"
de la famille des Coccinellidae.
Elle s'est si bien acclimatée qu'elle est devenue dominante
et supplante "nos" coccinelles indigènes.
Pour en savoir plus: le site de l'Observatoire
pour le suivi de la coccinelle asiatique en France de
Vincent Ternois et signalez leur présence.
Et la Coccinelle asiatique de l'OPIE.
22 octobre
Froid, bien froid ces derniers jours, 5° le matin.
Le bouleau est en or. Ses chatons (les strobiles) vont rester tout l'hiver et les minuscules petits cœurs que sont ses graines (les nucules) munies de deux ailes, faire le bonheur de nos visiteurs.
Les bulbes de printemps sont plantés. D'habitude je plante
les
bulbes dans de grands pots, une couche de narcisses et tulipes, crocus
et muscari et je plante par dessus pensée,
bruyère, cyclamen, qui passent tout
l'hiver sur les bulbes. Je les transplante au printemps lorsque les
bulbes commencent à sortir. Les hivers sont moins
froids
et les pousses des bulbes soulèvent les plantes du dessus
bien tôt,
alors cette année, les bulbes sont seuls. Les plantes
d'hiver sont dans des coupes posées
sur les pots. Pendant que je jardinais, deux
charbonnières
"tit-titaient" pousses-toi de là au-dessus de
moi, , puis au bout de quelques minutes,
elles sont venues se servir une graine de tournesol
juste à côté de moi.
Un
moineau arbore un joli collier
crème.
Et cette jeunette apprécie la poire.
Moineaux et mésanges sont fidèles mais nous
n'avons plus revu les verdiers.
La passiflore [Passiflora
caerulea] a
fait plusieurs fruits, seul celui-ci a tenu et grossi. Il jaunit tout
doucement. Ses fruits sont comestibles mais insipides.
25 octobre
Baies d'automne.
A la pulpe douce, sucrée et acidulée: le
cynorrhodon
("rose de chien") (faux) fruit du rosier et de
l'églantier. Débarrassé de ses graines
(vrais
fruits, akènes) et de son poil à gratter (il est
aussi
appelé 'gratte-cul'), il est comestible en confiture,
sirops,
liqueurs. Les cynorrhodons deviennent mous après
plusieurs
gelées. Le rosa canina est l'églantier le plus
commun.
"rosier des chiens" vient de
la propriété
antirabique anciennement attribuée à sa racine.
Il existe
beaucoup d'églantiers, citons aussi le villosa (rosier
velu), le
gallica, le rubiginosa (rosier rouillé), le sempervirens, le
rugosa. Certains oiseaux consomment les cynorrhodons, mais je n'ai
jamais vu jusqu'ici, d'oiseaux les manger sur la terrasse.
Appétissants raisins de la vigne vierge, eux sont souvent picorés par les oiseaux. Pour nous, ils sont toxiques.
[Parthenocissus tricuspidata 'Veitchii']
27 octobre
Petites "bestioles".
Après ma deuxième plantation de bulbe et de fleurs d'hiver, le sol bien ameubli avec son terreau neuf a attiré un merle qui a gratté à toutes pattes dans les pots, déterrant même des bulbes, projetant de la terre partout, pour trouver sa gourmandise favorite, de grassouillets vers de terre (ou lombric). J'espère qu'il va m'en laisser quelques-uns, je les aime bien moi aussi pour rester dans les pots et aérer la terre.
Animaux familiers de la terrasse, les cloportes. On les trouve sous les pots, sous les morceaux de bois et parfois à la maison quand j'en rentre, par mégarde à l'automne, avec une plante qui a passé l'été dehors! Mais ils n'aiment pas les atmosphères sèches des maisons.
Mal aimés, ils grouillent dans des endroits obscurs et humides. Ils n'aiment vraiment pas la lumière et aussitôt découverts s'empressent de disparaître dans la terre. Ceux-ci étaient sous un pot et il faut se dépêcher de les prendre en photo avant leur disparition.
Ce ne sont pas des insectes mais des crustacés. Ils ont sept paires de pattes (3 pour les insectes). A l'arrière se trouvent cinq paires d'appendices (pléopodes) formés de "branchies" captant l'oxygène sous une mince pellicule d'eau pour les espèces de cloportes vivants en milieu très humides. Certains plus évolués et plus adaptés à la vie terrestre, ont des branchies avec des espèces de "poumons" (pseudo-trachées) qui captent l'oxygène directement de l'air. L'eau est un élément essentiel aux cloportes.
Le cloporte ne se nourrit que de matériaux en décomposition, il est détritivore et je le laisse volontiers, comme le ver de terre, vivre sa vie dans mes pots. Les œufs éclosent dans une poche humide (marsupium). Les jeunes ont alors 6 paires de pattes, ils auront leur septième lors de la première mue.
Ceux que nous avons ici, semblent être des "Porcellio scaber", ou cloporte rugueux de 1 à 1,5 cm. Le mâle est gris acier, la femelle plus beige. Ils ont de petites bosses sur le corps (rugueux) et ne se roulent pas en boule.
Isopodes
terrestres ou Cloportes
[classe des Crustacés, embranchement des
arthropodes,
sous-classe des Malacostracés, ordre des
Isopodes, sous-ordre des Oniscidea]