Novembre 2013
1er novembre
Couvert, pluies, et encore pluies 10° 9°
Juillet, la Grande Bardane est en fleur.
Une petite mouche élégante, aux ailes
rayées de rouille, passe et repasse entre les crochets de la
Grande bardane. C'est une Téphritides.
On les nomme aussi "mouches des fruits", plusieurs espèces
vivent en effet au détriment des fruits (asticot!).
Mais celle-ci aime la Bardane. Ses larves se
développent dans les tiges de la Bardane.
[Terellia (=orellia)
tussilaginis - Diptera Tephritidae-]
Les dessins des ailes ont beaucoup de charme chez ces
mouchettes. Celle-ci porte de jolis motifs marbrés.
C'est une femelle.
De beaux yeux aussi, aux jolis reflets métalliques.
Elle n'est jamais en repos et explore rapidement son capitule de Bardane sans pose.
Un bel ovipositeur pour cette femelle. Pour pondre elle va percer la tige du végétal pour y déposer ses œufs et ses larves se nourriront de la plante.
(ParisParcFlo150713juillet)
2 novembre
Nuageux, pluvieux, 16° 17°
Restons chez les Téphritides.
Une petite mouchette trotte sans répis le long des
tiges, une Tephritides.
[Tephritis bardanae
- Diptera Tephritidae-]
(Fruit fly)
Elle se promène sur une Bardane... d'où son nom.
Ses larves y vivent dans les capitules.
Ses ailes sont tachées de noir et leur délicat
dessin bien particulier
permet de l'identifier. Tête jaune, corps ocre, pattes jaune
rougeâtre.
(4-5mm)
Une douzaine de ces mouchettes, que des mâles,
affairées sur un grand pied de
Bardane au bord de l'eau. Jamais en arrêt, passant de la tige
à la
feuille
sur une plante couverte de pucerons et de restes noirâtres
(exuvies?).
Difficile à prendre car elles se
déplaçaient en permanence.
Sous certains angles de la lumière, leurs yeux deviennent
joliment verts.
(S&M-200612-juin)
Une autre, parisienne, de la même espèce, sur
Grande bardane.
(Paris190612-juin)
3 novembre
Nuageux, 9° 13°
Y'a plus de saison!
Il n'a pas voulu fleurir cet été, le
voila en fleurs.
Faînée...
Fin septembre, les perruches à collier se gorgent de
faînes.
4
novembre Pluies, vents forts dans la nuit,
averses, 13° 14° 11° 9°
17h15
5 novembre
Couvert, pluvieux, 6° pluies 14°
Avec l'automne, ils sont toute une bande de jeunes à envahir la terrasse et retrouver leur sapin préféré.
Depuis quelques jours des bandes d'étourneaux passent tous les matins et s'abattent sur les terrasses pour repartir quelques minutes plus tard.
Ne quittons pas les Tephritides!
Sur un coréopsis, une de ces minuscules mouchettes, posée juste au bord du pétale. Un Tephritides
Après elles sont trop nombreuses dans ce genre pour arriver à l'espèce avec simplement ces mauvaises photos.
(4mm)
Elle a effectué une promenade pressée au cœur de la fleur, ne s'arrêtant même pas un instant.
Pour reprendre la pose, comme à son poste d'observation, où elle est restée tranquille un moment.
(ParisParcFlo211013-octobre)
6 novembre Gris, pluvieux, 12° 17°
7 novembre Gris,
14° éclaircies, pluvieux 17°
8 novembre
Gris, pluvieux 12° 14°
Celui-là aurait pu figurer plutôt le 31 octobre...
Lorsqu'on le croise pour la première fois... on s'interroge!
Antennes démesurées, longues "moustaches", ailes triangulaires noires et yeux rouges, voici le portrait d'un drôle d'insecte, un Trichoptère ou Phrygane (Long horned caddishflies), un Mystacides.
Les larves aquatiques de la famille se construisent un fourreau de protection et se baladent avec.
[Mystacides azureus -Trichoptera Leptoceridae-]Probablement M. azureus à cause de ses reflets bleus métalliques que son compère M. nigra n'a pas..
Rencontré en bord d'étang.
Les impressionnantes "moustaches" sont ses palpes maxillaires qui lui ont valu son nom de Mystacides, mystaco=moustache.
Ces petites bêtes n'ont pas de mandibules.
On peut voir les mâles en essaim, danser au-dessus de l'eau au moment des accouplements. Cet exemplaire arpentait simplement sa feuille de long en large.
Ils sont omnivores.
(7mm)
Les yeux rouges complètent l'étrangeté de ce bizarre insecte.
(S&MVayres050912-septembre)
9 novembre Dégagé
7° couvert, pluies, 11°
10 novembre
Couvert, pluies, 7° vents, éclaircies, 10°
Une corneille et une poubelle... quoi de plus banal!
Voyons, voyons...Ha! Peut-être que ceci? Non, ce n'est pas ce qu'elle veut, voyons encore...
Après quelques tentatives, elle sort enfin un sac blanc, secoue.
Bof! Beaucoup de boulot pour pas grand chose...
Allons je crois que je peux tout lâcher maintenant...
Comparez les photos. Et particulièrement la hauteur du sac poubelle vert dans cette dernière photo à droite avec les précédentes! Il est bien redescendu non? Il est plus long.
Hasard? Cause à effet?
Je n'ai pas les photos du tout début, mais j'avais
remarqué de loin
cette corneille qui venait de se poser et qui inspectait cette
poubelle. Et j'ai vu peu à peu le sac remonter de plus en
plus,
à chacune de ses plongées!
La corneille a-t-elle compris qu'elle pouvait ainsi lever peu à peu le sac? Peut-être bien, à chaque recherche le sac est monté un peu plus.
Pour la corneille il est trop dangereux de descendre au fond d'une poubelle, surtout grillagée, pour obtenir l'objet de ses désirs. Mais si on ne va pas à l'objet on peut peut-être l'amener plus près non? En tirant peu à peu le sac poubelle et en le gardant sous la patte par exemple, comme on le voit ici à gauche.
N'ayant rien trouvé, je l'ai vu d'un seul coup lâcher le sac qui est retombé normalement... et la corneille, après un dernier cri, est partie.
Pour inspecter le buffet tout à loisir, il
suffisait d'une patte... et d'y penser.
11 novembre Dégagé,
3°, 11°
12 novembre
Gris, 8° bruines continues, 11.5°
13 novembre
Dégagé, soleil, 7° 11°
L'or du peuplier de la terrasse.
La chasseuse d'Abeilles.
Tout début septembre, sur le chemin ensoleillé, brutalement une boule bruissante vient de tomber presque à nos pieds.
Etroitement enlacés, roulant sur eux-mêmes, deux insectes culbutent.
Un des deux protagonistes porte costume jaune et noir de guêpe, l'autre possède les teintes douces et brunes de l'abeille.
Le "loup des abeilles" vient de frapper.
Le Philanthe apivore a attrapé une Abeille mellifère, une Abeille domestique (Apis mellifera) .
Le Philanthe
apivore.
[Philanthus
triangulum
-Hymenoptera Crabronidae Philanthinae-]
(European Beewolf)
L'Abeille essaye de se rouler en boule, elle aussi
possède un dard. Le Philanthe, une
femelle, l'entoure fermement de ses pattes.
Courbant son abdomen le Philanthe essaye d'atteindre le cou de sa
victime avec la pointe de son abdomen.
En quelques secondes c'est fait, l'abeille ne bouge plus. Elle est piquée sous le menton. La femelle Philanthe a paralysé l'Abeille (*).
Tenant toujours sa victime contre elle, abdomen recourbé,
ventre à ventre, mandibules contre mandibules, la
Philanthe commence alors à se livrer à un
drôle de manège.
Elle presse contre elle l'abeille, et ainsi elle compresse son jabot et
en fait sortir le nectar de la récolteuse. Elle se
repaît
de ce miel alors avec gourmandise.
Elle va même jusqu'à récolter les
dernières gouttes de miel en léchant la longue
langue de l'Abeille!
Elle presse encore et encore pour vider totalement la pauvrette. Pendant tout ce temps, elle reste l'abdomen arqué, dard planté dans le cou de sa victime.
Enfin, elle remet droit son abdomen, s'allonge sur l'abeille.
Elle l'enlace de nouveau de ses pattes, abdomen contre abdomen, et s'envole l'emportant au loin vers son nid. Dommage, je n'ai pas réussi à la prendre avec son chargement en vol, elle va en effet très vite pour l'emporter.
Peut-être d'ailleurs celle-ci n'avait pas encore vidé complètement son abeille, car la scène n'a duré qu'une trentaine de secondes avant que le Philanthe ne parte. J'ai lu que cela durait plus longtemps. Peut-être que la gourmande n'a fait que goûter immédiatement son délice sucré et est parti le finir plus loin à l'abri. Certains Philanthes d'ailleurs, abandonnent leur victime une fois leur récolte exploitée, seule la gourmandise dans ce cas les a poussés à chasser l'abeille.
Le Philanthe est une guêpe fouisseuse et donc elle
entraîne
sa victime au fond de la galerie qu'elle a creusée et la
place
dans une cellule. Elle y
pond un œuf. La
larve
dévore l'abeille et même plus
précisément,
plusieurs abeilles, la cellule contient de 2 à 3 abeilles
pour un
mâle et de 3 à 6 pour une femelle (Bellmann). Nous
sommes
début septembre, elle passera l'hiver dans sa cellule et
elle en
sortira au printemps prochain.
Ce n'est pas la même femelle sur cette dernière photo mais on voit mieux comment elle procède pour porter sa proie. On distingue d'ailleurs la corbeille à pollen de l'abeille. Ce coin du Jardin est très fréquenté par les Philanthes, fin août ils sont nombreux à chasser ou se nourrir sur les fleurs.
(*) Tueur ou paralyseur? Je me suis demandé si l'abeille était tuée ou paralysée. Fabre conclut de ses observations, que le Philanthe tue son abeille. Ce que j'ai trouvé ailleurs dans la littérature, indique que l'abeille est seulement paralysée par la piqûre, comme l'indique entre autre, Bellmann dans le "Guide des abeilles". C'est en effet la technique pratiquée par la majorité des prédateurs, fournisseurs de viande à leur larve. La venaison (comme dirait Fabre) reste ainsi fraîche longtemps, la larve sachant la déguster comme il faut pour la conserver le plus longtemps en vie (hé! oui, pas tendre mais efficace...). Est-ce le cas du Philanthe? En tous cas, une abeille piquée non consommée ne se remettra pas de la piqûre. Le Philanthe apivore ne chasse quasiment que les Abeilles domestiques.
(ParisJardinDesPlantes020913-septembre)
14 novembre Nuageux,
gris, pluies, 6° 10°
15 novembre Gris, pluvieux, venteux, 7° 10°
16 novembre
Brumeux, vent froid, 3.5° 5°
Surprise, la Rose de Noël ou Hellébore est en boutons! J'ai failli ne pas la voir, cachée sous les anémones du japon. J'ai vu les frêles boutons blancs en nettoyant le pot des anémones, bien cachés sous les feuilles.
Hellébore noir. Helleborus
niger.
17 novembre Brouillard,
4° 7°
18 novembre Gris,
brumes, 7° 6°
19 novembre Gris,
bruines, 4°, éclaircies,
8.5°
20 novembre8
Dégagé, soleil, ciel bleu, 3°,
6.5° pluies, vents, 4°
Elle...
... et lui.
Ha! Ces petits Syrphes noirs et jaunes...
Ce joli syrphe s'est retrouvé dans la maison, probablement
tombé d'une des plantes que j'ai transportée pour
la
mettre
à l'abri en prévision de l'hiver.
3° dehors ce n'est pas bien chaud. Il était tout engourdi et il bourdonnait furieusement tournant en rond à terre.
Cinq minutes plus tard, aussitôt réchauffé, une longue séance de nettoyage s'impose, on se retrouve tout sale après ce vilain réveil et ces tours à terre.
C'est un petit nouveau pour le balcon, du moins je le pense, car ces syrphes noirs et jaunes ne sont pas simples à identifier!
Ou plutôt c'est une "nouvelle", car c'est une
femelle. C'est
la première fois que
je le vois dans mes plantes, même si je l'ai
déjà
rencontré plus loin, particulièrement en automne.
Syrphus.
[Syrphus vitripennis
- Diptera Syrphidae -]
Comme beaucoup d'autres syrphes, ses larves
s'attaquent aux pucerons.
De côté on remarque son abdomen plat.
(13mm)
Un tel dérangement et une séance photo cela
mérite bien une petite collation.
Pour me faire pardonner, je lui ai offert une goutte de miel. Il n'a pas attendu longtemps pour la trouver.
Affamé notre petit syrphe, il est resté 20 minutes à son déjeuner.Oups! Cà colle!
D'ailleurs si vous voulez un syrphe bien calme pour une séance photo, offrez-lui un peu de miel, celui-ci n'a plus bougé durant ces 20 minutes, plus rien n'existait que son repas.
Ce Syrphe est un migrateur, il peut remonter du sud certaines années.
Les syrphes peuvent passer l'hiver sous forme de pupes ou d'adultes cachés dans un recoin, mais je n'ai pas réussi à trouver comment celui-ci se débrouille pendant la période hivernale. Je l'ai donc reposé dans sa plante d'origine. En pleine forme après son orgie de miel, il s'est envolé dans mon mimosa et je l'ai perdu de vue. Il y a pas mal de caches dans ce coin où il pourra peut-être s'installer.
Profitons-en aussi pour voir le dessous!
Dessous qui permet de dire qu'il s'agit de Syrphus vitripennis et non de son copain Syrphus ribesii, ce sont ses pattes bien visibles qui trahissent son espèce. On les voit aussi sur les autres photos mais là c'est plus visible.
Ces Syrphes noirs et jaunes sont bien difficiles à déterminer. Ils se ressemblent terriblement et j'avais commencé par classer celui-ci sans réfléchir, dans un autre genre pensant l'avoir déjà vu.
Le thorax bronze est
caractéristique des Syrphus.
Les femelles Syrphus vitripennis, ont le fémur III noir sauf l'extrémité (apex) qui est jaune au quart ou plus du quart (couvert de microchètes, de petits poils jaunes). Les S. ribesii femelles ont le fémur entièrement jaune, ce qui permet de faire la différence entre ces dames. Incontestablement notre amie a un fémur en partie noir.
Ce qui n'est pas le cas des mâles. S. ribesii, a le fémur en partie noir sauf l'apex, à moitié ou au tiers jaune. Le mâle S. vitripennis a le fémur noir et l'apex jaune au quart ou moins du quart! Alors entre quart, tiers, moitié etc. pas facile!
De la chance ici, notre visiteur est une visiteuse, tout de même plus simple.
Les yeux sont glabres, ce qui le différencie d'une autre espèce aux yeux velus, même si ce n'est pas toujours évident à voir.
En pleine toilette, admirez la souplesse, deux pattes avant
débarbouillent, et deux pattes arrières
procèdent
au nettoyage des ailes.
21
novembre8 Pluies, 4° gris, vents,
4.5° 3.5°
22 novembre8
Gris, froid, vent du nord, 3° 3.5° 6°
Dernières couleurs...
Froid? Quel froid? Ce bain est bienvenu et juste à point...
23 novembre8
Gris, 5° vent du nord, 7.5°
Gris dehors, rose dedans...
Il en fait un peu à sa tête ce Cattleya, il
fleurit tous
les deux ou trois ans mais quand il le fait... et en plus il est
délicatement parfumé.
Folie de Valec
(Blc.)
(Blc. Norman's
Bay x Bc Folies Bergères)
Blc est l'abréviation du genre Brassolaeliocattleya formé des trois genres Brassavola, Laelia, Cattleya indiquant que cette orchidée hybride est issue de ces trois genres et seulement de ceux-ci. Et Bc est pour Brassocattleya. Entre parenthèses, les parents (femelle x mâle)
24
novembre Dégagé,
4°, grisaille, 9°
25 novembre
Gris, nuageux, 6° 7°
Rayon de soleil...
26
novembre Gris, 5.5° 8°
27 novembre
Gris, 6° éclaircies 8°
28
novembre Gris, 4° 7.5°
Gris, 8° pluies, 11°
Retour des étourneaux.
Ils continuent de passer tous les matins et tous les soirs, faisant une halte sur les lieux les plus hauts qu'ils trouvent..
P'tites bestioles de la maison.
Quand les plantes rentrent se mettre au chaud pour l'hiver, elles ne rentrent pas seules...
Minuscule coccinelle noire et orangée bien cachée dans le gros pot d'orchidée rentré au chaud à la maison pour l'hiver (un Cymbidium). La grosse orchidée est dehors tout l'été et doit servir de refuge à tout un monde.
Je pense qu'il s'agit du genre Scymnus.
Pour l'espèce, possible Scymnus
interruptus.
[Scymnus
interruptus (?)
- Coleoptera Coccinellidae Scymninae-]
Elle aime consommer les pucerons.
Elle est courante. Les femelles ont la tête noire, comme donc
celle-ci, et les mâles la tête rouge (si elle est bien de cette espèce...).
Pattes jaunes, fémurs noirs (on distingue le fémur 3 sur la photo ci-dessous).
Elle est très difficile à photographier, elle est très petite
et cavalait à toute vitesse tout autour de sa
boîte. Elle a été photograhiée via un microscope, trop petite pour utiliser une simple lentille.
Après son passage à la
postérité, elle a
été relâchée à
l'extérieur.
Ce que l'on voit ici sur son dos n'est pas de la poussière mais elle est
couverte de poils pâles, clairsemés (oui, les coccinelles peuvent être poilues!).
(2,2mmx1,5mm)
(141212-décembre)
Variable, 6° 9.5°