Octobre 2013
1er octobre
Couvert, gris, 17° 19°
Voletant en cette fin septembre, en compagnie d'autres azurés, ce ravissant papillon apparaissait plus uniformément beige que ses compagnons petits bleus.
Un instant posé, instant trop court malheureusement, il montre ses petites queues aux ailes postérieures, qui lui ont valu son nom commun.
Mâle et femelle arborent un costume différent à l'avers. Le mâle est bleu violet et la femelle beige mélangé de bleu. La femelle donc ici.
Pauvres photos, car ce petit papillon est un grand nerveux. Pas eu le temps de le voir longtemps, il est resté très peu à butiner, toujours sur la Sauge bleue et s'en est allé vers d'autres fleurs bien loin. Je l'ai perdu... ayant suivi par erreur, un Argus bleu, lui aussi amateur de sauge bleue, à sa place!
Il ne mesure que 30mm mais ce papillon est un grand migrateur, arriver jusqu'aux Açores ne lui fait pas peur. Je ne l'avais jamais rencontré jusqu'ici. Il est commun en régions méditerranéennes et le rencontrer plus haut, au nord, dépend de sa migration, c'est probablement le cas pour celui-ci.
Sa chenille se nourrit préférentiellement de légumineuses.(ParisEcoBreuil240913-septembre)
2 octobre
Couvert, brumeux, 15°, éclaircies 23°
Tout noir, tout rond et tout poilu...
Il ne ressemble pas aux belles rouges à sept points, mais pourtant ce coléoptère est une Coccinelle.
Celle-ci était en ballade, fin septembre, sur la vitre de ma salle, à l'intérieur, juste à hauteur des yeux et donc elle a attiré mon attention. Elle est si petite (3,2mm) que je suppose qu'on l'ignore la plupart du temps. A la voir noire et poilue on ne pense pas immédiatement coccinelle, mais s'en est une.
Je voulais en savoir un peu plus sur ma visiteuse.
Plusieurs genres de coccinelles sont ainsi poilus, sombres et très petites comme elle, ainsi Stethorus pusillus, prédateur d'acariens qui fut mon premier candidat. Mais il ne dépasse pas les 1.5mm. Les acariphages sont généralement très petits de 1 à 1.5mm.
Puis j'ai effectué un long tour chez la sous-famille
des Scymnines, avec
le
genre Scymnus,
où l'on trouve aussi des coccinelles noires et poilues, qui
s'attaquent aux acariens, cochenilles et pucerons, coccinelles de 1
à 3mm.
Ma coccinelle est intégralement noire, sauf son abdomen que l'on entrevoit ici, qui est orange rouge foncé. Les Scymnines ont l'air d'avoir plus de rouge sur les élytres qu'elle. Ses antennes sont aussi plus longues par rapport à celles des Scimnus. La mienne est très poilue, a de longs poils gris, il me semble beaucoup plus qu'un Scymnus et ses pattes sont toutes noires. Bref, la petite n'est probablement pas de cette sous-famille.
Enfin, vu sur insecte.org, un autre genre Rhyzobius, qui
correspond aux caractéristiques de notre petite
noire,
l'abdomen rouge, les longues antennes, les longs poils, la rondeur.
Maintenant il me semble que ma coccinelle est prête
pour
les présentations.
Rhyzobius forestieri est
originaire d'Australie et s'attaque à la cochenille. Cette
coccinelle est capable de pondre sous le bouclier de la cochenille.
Elle attaque en particulier la cochenille noire, Saissetia oleae qui
vit sur l'olivier et les agrumes et aussi Coccus pseudomagnoliarum,
une autre cochenille des agrumes.
Mais j'ai lu qu'en cas de disette, elle peut être plus
opportuniste et se contenter d'autres cochenilles.
Elle a été introduite en Californie en 1892, puis dans les pays méditerranéens, et installée, en France, sur l'île de Porquerolles sur clémentiniers, (Inra, 1986). Elle est remontée peu à peu en France, vers le nord.
On peut la trouver en Italie et en Grèce
où elle a
été introduite et est utilisée dans la
lutte biologique.
Toutes ces mini-coccinelles commencent à être utilisées en lutte biologique, car elles sont prédatrices d'acariens, d'aleurodes, de cochenilles, des ravageurs difficiles à contrôler. Une autre espèce, introduite également, et utilisée similairement, a la tête et les antennes rousses, Rhyzobius lophantae.
Maintenant d'où est venue ma petite bête, je ne saurais le dire. C'est mon seul exemplaire. Pas d'oliviers ni d'agrumes à l'horizon (!), des cochenilles, oui, j'en ai eu sur mon laurier mais elles n'y sont heureusement plus présentes. Une inspection du dit laurier n'a rien montré. En tout cas, je lui ai rendu sa liberté.
(ParisMaison250913septembre)
3 octobre Couvert,
16° averses 24°
7h30
4 octobre
Pluies, orage, 18° 21°
Aglaé!
Un paté de fleurs plus loin que le joli Azuré
porte-queue, fort occupé à butiner un gros
buisson d'asters, ce brillant orangé.
La Petite-tortue
ou Vanesse de l'ortie.
[Aglais
urticae -Nymphalidae
Nymphalinae-]
(Small Tortoiseshell)
Il est sur asters qui commencent à être un peu
fanés et qui ne lui offrent pas toujours un joli
décor.
Ailes fermées, il est sombre, brun foncé avec
juste une tache saumon plus claire.
40mm
Comme ses noms l'indiquent, nom vernaculaire et d'espèce
(urticae) sa chenille se régale d'orties et plus
précisément de l'Ortie dioïque.
Il est donné comme commun, mais pour moi, c'est une
première rencontre avec ce très beau
papillon qui mérite bien son nom (Aglais: splendeur,
beauté, brillance).
Ses populations sont fluctuantes et on peut ne pas le voir pendant plusieurs années.
Orange vif à taches noires et blanches, ses ailes
comportent une série de lunules bleues.
L'adulte hiberne dans un endroit sombre, un garage peut faire l'affaire.
Depuis quelques années il semblerait que ses effectifs soient en forte diminution sans que l'on puisse expliquer vraiment pourquoi pour l'instant, ni si c'est réellement le cas. Disponibilité des orties qu'il affectionne ou parasitisme par un diptère comme beaucoup de vanesses ou autre cause?
Mâles et femelles sont identiques, en couleurs comme en taille.
"Petite-Tortue" à cause de leur couleur, mélange de noir et roux, abbréviation de "petite écaille de tortue" son nom anglais.
(ParisEcoBreuil240913-septembre)
5
octobre Très couvert, 16°
19°
6 octobre
Couvert, 15° 18°
Chasse mexicaine...
Fin août, au-dessus de l'allée, Isodontia mexicana, la guêpe fouisseuse, vient de trouver une belle proie, une sauterelle verte.
La chasseresse vient de la paralyser en la piquant, la
sauterelle est inerte mais entortillée dans le rameau.
Comment je vais me l'extraire de là moi?
[Isodontia
mexicana -Hymenoptera
Sphecidae -]
La sauterelle est solidement agrippée par ses antennes par
les
mandibules de l'Isodontia, cette dernière la tient par la
partie
la plus épaisse des antennes juste après leur
point
d'implantation.
Elle essaye de passer par l'extrémité de la
branche, mais
cela s'accroche partout une sauterelle bardée de piquants.
Impossible
de décoller avec les pattes
accrochées
partout, trop dangereux. L'Isodontia décide de partir
à
pied et de remonter sa sauterelle vers une piste de
décollage
plus pratique.
Ayant réussi à atteindre une feuille proche elle
commence à grimper.
Oh! Hisse!
L'escalade
n'est pas de tout repos.
Au passage, on peut constater que c'est solide une antenne de
sauterelle...
Elle monte au plus haut qu'elle peut puis après quelques
instants de repos, les mandibules serrant toujours les antennes, elle
s'envole d'un seul coup et monte tout droit, vers le sommet de grands
tuteurs de bambou où elle disparaît hors
d'atteinte, la
sauterelle bringuebalant derrière elle.
Elle rejoindra son nid, établi dans un trou
existant, qui
ressemble à celui-ci dans un bambou, que j'ai
rencontré
en juillet.
Elle y introduit l'orthoptère, pond un œuf sur sa victime puis bouche le tout avec de multiples brins d'herbes sèches. S'il y a de la place, elle reviendra y introduire d'autres sauterelles. Après avoir tissé leur cocon, quelques semaines plus tard, les nouvelles guêpes sortiront.
Pour l'identification de sa proie, peut-être Meconema
meridionale, le
Méconème fragile, que j'ai
vu citée parmi ses proies
préférées. Un mâle avec ces
cerques.
Je
pense à cette espèce car ses cerques
sont longs et recourbés.
D'autre part, il n'a
que des débuts d'ailes, comme un juvénile (je
pensais voir d'ailleurs,
un juvénile tout d'abord).
Les
yeux sont blancs et le thorax comporte
deux marques brunes sur le pronotum, posées sur une ligne
jaunâtre qui
court le long du dos. Malgré son nom, cette sauterelle est
présente en
Ile-de-France, et on la trouve en milieu urbain. Elle vit dans le
feuillage.
Pour la taille, 12mm, un peu moins que la taille de sa
prédatrice comme on le
voit sur les photos.
C'est un prédateur de petits insectes, aleurodes, pucerons...
Le
Méconème fragile. [ Meconema
meridionale -Orthoptera
Tettigoniidae -]
(ParisEcBr280813août)
7
octobre Soleil, 15° nuageux, 20°
8 octobre
Couvert, 15° 19°
Jardinage automnale et elle était là, minuscule, sur une feuille de la clématite que je taillais.
3mm de beauté, une Cocinelle orange à points blancs.
Douze taches blanches sur fond orange, dont six au milieu forment un cercle, des yeux noirs, un pronotum très droit, un pli élytral à l'arrière, voila Vibidia duodecimguttata.
La Petite coccinelle orange.La petite est mycophage et se nourrit d'oïdium... qu'elle a du trouver sans souci sur les feuilles de la clématite Jackmanii où elle était.
On distingue deux taches sur le pronotum qui peuvent être plus blanches que celles-ci.
3,1mm
Mon nom? "Guttata" vous indique que je suis une coccinelle à
points blancs. à points noirs je serais "punctata".
Mon dos.
Et dessous!
Si jolie cette petite, que je l'aurais bien gardée, mais cette coccinelle ne vivrait pas au chaud à l'intérieur. Alors je l'ai déposée dans un endroit tranquille, protégé, sur la terasse. Peut-être au printemps prochain...
C'est l'époque où les coccinelles cherchent des crevasses, des trous et où on les rencontre au bord des fenêtres. Elles doivent se trouver un abri pour passer l'hiver.
Bon, vous m'avez assez vue...
Trop de photos, je vous l'avais dit que je l'aimais bien!
(ParisMaison021013soxctobre)
9 octobre
Très couvert, 14° pluies, 17°
Le gros mâle du couple de fidèles
charbonnières.
Bleues le retour!
10 octobre
Nuageux, pluvieux, venteux, frais, 9° 12°
Les pois se portent
beaucoup cet automne...
Il y en a 22, noirs sur un fond jaune citron! Joli effet... pas très discret sur une feuille bien verte.
La Coccinelle
à vingt deux points.
[Psyllobora
vigintiduopunctata -Coleoptera
Coccinellidae Psylloborinae-]
Elle est mycophage c'est-à-dire qu'elle se nourrit de micro
champignons, d'oïdiums qui se développent
principalement sur les feuilles (famille des Erysiphaceae).
(
4mm)
Pronotum marqué de cinq points.
L'endroit où elle est, était
très sombre, alors elle s'est retrouvée
"flashée" pour la photo et n'a pas du tout aimé
être dérangée en plein repas, elle s'en
est
allée immédiatement plus loin sur sa feuille.
Je n'avais jamais remarqué avant cette photo, combien le
pronotum d'une coccinelle pouvait être mobile!
On trouve des Coccinelles à tête et pronotum
jaunes, comme celle présentée ici, et d'autres
à tête et pronotum blancs. Curieusement, les
photos d'accouplements que j'ai pu trouver, montrent le mâle
avec un pronotum blanc, mais je n'ai rien trouvé de certain
comme informations à ce sujet.
Je ne l'ai pas trouvée mais sa larve
aussi est jaune citron à points noirs!
(HautsSeineValLoups250913-septembre)
11
octobre Couvert, 9° pluvieux, 11°
12 octobre Couvert, 8° 12°
13
octobre Dégagé, 8°
12°
14 octobre Couvert, 10° 14°
15
octobre
Couvert, 11° 16°
Troupeaux d'automne...
Quand approche l'automne, rendez-vous avec leurs troupes
affairées dans les buissons. C'est le temps de la ponte.
Cette
année, ils sont nombreux ces petits
"bisons" que j'aime bien, les
Membracides
bison.
Le Membracide
bison.
[Stictocephala
bisonia - Homoptera Membracidae Membracinae -]
(Buffalo
Treehopper)
C'est un piqueur de végétaux qui se
nourrit de leur sève et y pond.
Ils sont quatre membracides en France mais c'est le seul que j'ai
rencontré.
Les petites épines sont partout et sautent d'un
végétal à l'autre, ils sont farouches
et détectent bien les mouvements, ils volent fort bien mais
sautent le plus souvent très loin.
Parfois l'un d'eux fait le tour de sa branche et se cache
derrière, déplacez-vous et il suivra le mouvement
tournant de concert pour rester à l'abri.
Des yeux tout aussi surprenants.
Celui-ci est resté acroché dans une vieille toile et pour une fois, il permet de voir à loisir, le dessous de son abdomen.
La propriétaire de la toile est partie depuis longtemps et le bison, libéré, en a fait autant!
(6mm)
(ParisSeptembreOctobre)
16
octobre Couvert, 11° 16°
17
octobre Couvert, 12° soleil 19°
18
octobre Brouillards, 11°
éclaircies 17°
19
octobre
Couvert, brouillards, 12° 20°
Passage de mésanges bleues... si rapide que je n'ai pu
éviter la feuille!
Elles étaient quatre, venues déguster les graines
du
bouleau. Bien moches photos dans le sombre brouillard, des
équlibristes qui se laissent pendre .aux souples branches.
20
octobre Couvert, pluies, 16°, pluies,
orages, 19°
21 octobre
Couvert, 14° éclaircies, pluies, éclaircies 21°
Nouvelle baignoire, plus grande, on peut y tenir à deux. Enfin... avec autorisation...
22
octobre Couvert, 16° 23°
23 octobre
Couvert, éclaircies, averses, 17° 20.5°
Se dorant au soleil de mai, c'est un joli
coléoptère cuivré, aux tons
chauds,
C'est un Amara, possible A.
aenea car c'est un des plus
commun surtout en milieu urbain. Un Carabe.
Amara bronzée.
[Amara aenea
-Coleoptera Carabidae-]
(Common sun beettle)
11 segments aux antannes, les trois premiers plus clairs, oranges.
Pattes brun sombre au tibia plus clair, aux tons roux.
Les larves sont omnivores et les adultes granivores.
(8mm)
(ParisEcBreuil070513-mail)
24 octobre
Brumeux, 13°, soleil, 18°
En voila un qui se voit de loin!
Un Taupin bien rouge.
Ampedus. [Ampedus sp. -
Coleoptera Elateridae -]
Il n'aura pas son espèce, il y en a un bon nombre de rouge
et noir
ainsi, que je suis bien incapable de différencier!
Elytres totalement rouges.
Il saute comme tous les Elaterides, se remettant sur pattes, à l'endroit quand il se retrouve sur le dos.
Larves omnivores, dans le bois mort.
(15mm)
(ParisPFlo050613juin)
Un autre Elaterides, un taupin tout brun.
Grand coléoptère phytophage.
Athous.
[Athous haemorrhoidalis
-Coleoptera Elateridae-]
(Click Beetle)
Dans la famillle on a le dos souple... Dérangés,
ils tombent sur le dos et sont capables
de se redresser et de sauter loin grace à un
mécanisme qui produit
un claquement, "click", d'où leur nom anglais.
(15mm)
(S&M140512-mai)
25 octobre
Couvert, 15° pluies, 20°
Encore un rouge et noir...
Rouge, tout rouge, un couple de petits coléoptères explore les graminées au bord d'une roselière.
Ils sont de la famille des Malachiides et chassent les petits insectes mais se nourrissent aussi sur les fleurs.
Les adultes recherchent le pollen.
Dans la famille, les larves sont prédatrices et chassent d'autres larves, de xylophages, qu'elles trouvent dans le bois pourri .
Ces insectes possèdent des glandes émettant une odeur d'éther lorsqu'ils sont dérangés.
Mâle.
(S&M050912-septembre)
26 octobre
Couvert, pluies, 17° 21°
Changement d'heure cette nuit.
Rayures...
Yeux rayés d'un bel effet pour cette toute petite mouche en train de se régaler, fin août, sur l'ombelle de carotte.
Ulidie bicolore. [Physiphora alceae (=demandata) - Diptera Ulidiidae-]Les petites pustules rouges sont des acariens.
(6mm)
Jolis reflets métalliques, effets verts et roses assortis aux bandes des yeux.
Pour leur mode de vie, c'est un peu moins joli, elles se
complaisent dans les excréments.
Une femelle.
Elle lève une patte de temps en temps en marchant comme pour dire hep! mais pas de photo correcte dans cette rigolotte position.
(ParisParcFlo300813-août)
27 octobre
Pluies, forts vents, 16° 14° 17° 16°
Il y a quelques jours.
Ils volent encore et font des provisions...
... et le Paon du jour.
28
octobre
Tempête Christian.
Pluies et forts vents, douceur, 15° 18° 13°
29 octobre
Variable, 10° 17°
30 octobre
Soleil, 8° 15°
Après la tempête (un grand mot d'ailleurs sur Paris
où elle a été très raisonnable), plein
soleil.
(C'est toujours sur la photo que je remarque qu'il reste mes petits liens verts...)
Non, je n'ai pas réussi à comprendre ce qui intriguait cette moinette!
Dégagé 7° 15°