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1er octobre
On se retrouve autour d'un arbre?
Affluence dans cette arbre à Lestes!
Les Lestes verts [Lestes
viridis] sont en pleine ponte, plus on est nombreux mieux
c'est. On se marche un peu sur les pattes, mais chaque couple finit par
trouver une petite place.
Les seuls en Europe à pondre sous l'écorce des
arbres. Ils ont choisi ici un aulne qui pousse sur la berge et
étend ses branches au-dessus de l'eau.
La femelle perce l'écorce avant d'y
insérer son œuf. Les œufs passeront
l'hiver à l'abri.
Les œufs écloront au printemps et les petites
larves (on les appelle prolarves) de Lestes verts tomberont directement
à l'eau.
L'arbre gardera trace de toutes ces petites piqûres dont les cicatrices resteront visibles sur la branche car ces incisions provoquent la formation de galles sous forme de petites protubérances.
La partie inférieure de son abdomen est muni de grandes
dents.
On distingue à droite les cercoïdes du
mâle qui la
tient fermement par le cou juste derrière sa
première
paire de pattes.
Le
processus de ponte est long. La femelle commence par
chercher
un bon endroit en déplaçant son abdomen
à
plusieurs reprises à différents endroits de la
branche.
L'ovipositeur sorti elle l'enfonce dans l'écorce.
On voit ici l'épine noire, effilée au bout de son abdomen.
Une autre vue de l'enfoncement de son ovipositeur dans le bois.
L'autre petite épine noire que l'on aperçoit ici
est je pense le "style" qui semble remplir un rôle tactile.
L'ovipositeur est poussé dans l'écorce
jusqu'à ce
que le dessous de son abdomen (les valves) soient à plat
contre la surface. Les derniers
segments sont alors très pliés.
Une fois l'ovipositeur enfoncé complètement elle
peut procéder à la ponte.
Puis elle déplacera son abdomen pour l'incision suivante.
Si le couple n'est pas dérangé il reste au
même
endroit.
Puis le couple remontera un peu sur la branche pour
renouveler le même processus.
Je pense que les petits traits longitudinaux que l'on entrevoient ici
sont les traces des pontes ou tentatives de ponte (j'ai l'impression
qu'elle change de site sans pondre de temps en temps).
Quant aux Sympétrums striés il y en a partout ces
derniers jours de septembre.
De tous les côtés ils pondent. Où que
l'on se tourne, les tandems se suivent. Ils ont supplantés
les Sympétrums sanguins nettement moins nombreux.
Plus d'agrions et une Aeschne bleue tourne encore
inlassablement, solitaire.
A droite? Si, si il y a quelqu'un! Quelqu'un de si difficile
à
voir que si on la perd de vue, souvent on ne la retrouve plus. Le seul
moyen est de la suivre lorsqu'elle s'envole. Quant
à bien la cibler dans l'objectif, pas simple. Il m'est
arrivé
de l'avoir bien cadrée et de ne toujours pas la voir!
(C'est la même photo).
5 octobre
Accident...
Un
couple de Lestes verts, tout à ses occupations, s'est fait
prendre dans la toile de Dame Araignée tendue entre deux
branchettes.
Ou la propriétaire des lieux est absente ou la proie est
trop
grosse pour son estomac, toujours est-il que le couple est pour
l'instant empétré mais encore sain et sauf.
Il s'est débattu, a bien arraché la toile et il
est entortillé dans ce qui reste de la soie.
Leur situation est bien inconfortable, mais c'est quand même
l'occasion de voir "les dessous" de la belle...
Juste le temps de quelques photos.
Une main secourable les a récupérés,
sortis de la
toile et leur a tendu une brindille où le
mâle s'est
immédiatement très fermement
accroché. Madame
pend, ma foi peu élégamment mais elle ne peut
faire
autrement, le mâle la tient solidement.
Ouf!
Ils ont tellement tourné que la soie s'est
enroulée dans leurs ailes.
Il faut qu'ils supportent un petit nettoyage, pour pouvoir de
nouveau ouvrir les ailes. Ce qu'ils vont supporter avec une patience
bien obligée, le mâle s'accrochant de
toute ses
forces à la brindille et ... au cou de sa dame.
Voila qui est mieux.
Quelques instants de repos, le mâle fait jouer ses ailes, se
rend
compte qu'il peut les ouvrir et battre des ailes. Les voila
immédiatement envolés, loin là haut
dans l'arbuste.
Pas un seul instant le mâle n'a lâché sa partenaire. Encore une petite récupération et ils s'envolent encore plus haut, hors de vue.
Allez, bye-bye et attention où vous mettez les
ailes!
6 octobre
Toujours présentes les belles bleues.
On ne s'en lasse pas!
Aeschne mixte [Aeshna
mixta].
Aeschne bleue [Aeshna
cyanea].
(Paris 280909)
19 octobre
Petites
dernières? Pas sûr.
Un peu d'exercice çà réchauffe.
Malgré les températures basses de ces derniers jours, les Sympétrums striés s'activent encore. Ils sont encore nombreux, des couples à sillonner les airs et à danser au-dessus de l'eau pour pondre, des célibataires à se chauffer au soleil.
Madame prend un peu le soleil.
Tout comme Monsieur sur sa pierre.
Encore quelques timides couples de Lestes verts.
Surprises.
On ne peut dire qu'elle se soit posée, plutôt elle est presque tombée du ciel cette Aeschne grande. Juste le temps de repérer ses ailes ambres.
Pour s'envoler immédiatement vers les arbres et monter haut, si haut...
Une dernière petite Naïade aux yeux bleus, bien
solitaire.
Sur un étang plus loin, de grandes troupes de cormorans et
sur un autre de nombreux cygnes tuberculés.
Pour la première fois Sympétrum comme Lestes se
posent volontiers sur nous. Un petit au revoir avant le
printemps?
(S&M 13-141009)
31 octobre
Après plus...
Un caillou, un Sympétrum. Des dizaines volant de
rocher en rocher le long du champ.
Toujours là les Sympétrum striés mais leurs proies se font rares.
Celui-ci a eu de la chance, sa proie est bien petite mais il dinera aujourd'hui au soleil.
Il fait de plus en plus frais le matin, le soleil de
l'après-midi, encore actif, réchauffe tout le
monde.
On rencontre encore quelques tandems.
Quelques Lestes verts passent encore.
Deux Aeschnes bleues tournent sur le chemin, accélérant brutalement et montant dans les arbres à la verticale en pleine chasse.
Leurs changements de direction sont si brusques et
aléatoires
qu'il est impossible de les photographier, surtout que le peu de
lumière du sous-bois n'aide pas.
Quelques dernières Aeschnes mixtes.
(Parsi 19-22 S&M 291009)
11 novembre
Non, je ne pensais pas en rencontrer encore.
Il ne faisait pas bien chaud ce 9 novembre, à peine 6° avec un petit vent du nord bien piquant.
Et du coin de l'œil je vois passer un insecte volant. Il n'y en a plus beaucoup. Seulement quelques guêpes encore qui essayent de se chauffer dans un grand thuya et deux trois coccinelles bien cachées à l'abri. Je le vois disparaître vers le même conifère, on aurait dit comme le vol d'une demoiselle.
Un bon temps de recherche plus tard, je l'ai enfin trouvé, installé sur sa branchette. Ils aiment bien s'établir dans ces grands conifères.
C'est un monsieur Leste vert [Lestes viridis]. Il est très beau au
soleil. J'aime bien les voir ainsi, de vrai petit bijou. Les Lestes deviennent cuivrés à
l'automne, celui-ci n'a pas failli à la "tradition" mais il
y a gagné aussi de délicates teintes pastels.
Malgré un peu de soleil, le pauvre doit être
gelé et il n'est pas du tout concerné par la chose bizarre
qui s'approche très près de lui.
Les Lestes ne sont généralement pas très farouches mais ils ont malgré tout leur distance de sécurité. Là, je pense que j'aurais pu le toucher sans aucune réaction de sa part.
Voici un petit portrait tout sourire de ses belles "dents" bleues.