2 novembre
Je le vois passer par le balcon deux ou trois fois dans
l'année, mais je n'ai jamais réussi à
le prendre en photo. Très méfiant, il
s'est toujours enfui bien vite, en voyant le moindre mouvement
derrière la fenêtre, et comme il se pose de
préférence assez haut dans les arbres, il faut
s'approcher.
[Garrulus glandarius Passériformes Corvidés -]
Celui-ci (au Parc de Sceaux), nous a acceptés
suffisamment longtemps pour nous offrir son portrait.
Coucou! Bien sûr, je sais que vous êtes
là!
Très occupé à visiter un
tronc d'arbre, il inspecte minutieusement l'écorce, il
tourne autour, disparaît un instant mais toujours jette un
coup d'œil rapide à intervalles
réguliers, de derrière son écran.
A la recherche d'une friandise ou vérifiant une de ses
caches? Puis il ira se poser sur une branche ensoleillée
où il
va rester une ou deux minutes.
D'un délicat beige rosé, ses ailes au joli carré vichy bleu turquoise, mises en valeur par un miroir blanc il aime les forêts de feuillus, de chênes bien sûr et les glands qu'il cueille et cache à l'automne.
Il peut en transporter un petit nombre dans une petite poche sous son bec, avant de les déguster ou d'aller les cacher dans une fente d'un arbre ou encore de les enterrer sous les feuilles et la mousse. Il visite ses caches et retrouve une partie de ses trésors. Probablement aussi je pense, les coffres de quelques congénères... et celles des écureuils du coin (et réciproquement?).
Beaucoup de glands y resteront et germeront, renouvelant ainsi ses bien aimés chênes. Châtaignes, noisettes, faines, fruits et baies sont aussi au menu. Quant aux insectes ils sont particulièrement chassés pendant la période de nourrissage des jeunes.
[Ph. 101008 ]
3 novembre
Un "kyakkkyakkkyakk" qui grince, retentit au dessus des arbres du Parc de Sceaux, repris en cœur par plusieurs individus. L'appel est dur, strident, pas vraiment mélodieux. Un de ces cris que l'imagination situe plutôt dans les forêts tropicales!... ou à quelques pas de moi... chez mes perruches ondulées.
Le son craque plutôt qu'il ne "chante". Cette touche
d'exotisme toute verte, c'est la Perruche à Collier. [Psittacula
Krameri - Psittaciformes Psittacidés - ].
Grande perruche
d'une quarantaine de cm.
Elle est originaire d'Afrique tropicale et d'Asie.
Remarquable par son magnifique plumage... et par son puissant ramage, elle vit en colonies, depuis plusieurs années autour de Paris, au nord comme au sud.
Fontenay-aux-roses, Bourg-La-Reine, Chatenay-Malabry, l'Hay
les Roses... entre autres, côté sud.
Et à Paris même, où elles nidifient
aussi maintenant.
C'est uniquement le mâle qui possède un collier
noir et rose
à la nuque, bien tracé autour du cou.
Une colonie s'est installée au Parc de Sceaux et y nidifie. Elles nichent dans les trous des arbres, les anciens nids de pics par exemple. Comme celle-ci, en avril 2008.
Leur longue queue les fait reconnaître, en vol. Et
si cela n'est pas suffisant, tout
le groupe crie en volant.
"Perruche à collier" est un terme
général pour plusieurs espèces de
Psittaculas.
Psittacula
eupatria (Perruche Alexandre).
Psittacula krameri krameri (Perruche africaine
à collier ).
Psittacula krameri
manillensis (Perruche indienne à collier), la
plus grande.
En élevage, elles sont de couleur pastel, jaunes,
vertes (comme ici, couleur "naturelle") ou bleues.
5 novembre
11 novembre
Hier, gris, pluvieux, venteux... Nuit de tempête. Ce matin le calme est revenu.
Brun noirâtre, vu de loin, il apparaît, de plus près, joliment tout piqueté de petites taches blanches sur le ventre et orangées sur le dos. Ces taches sont plus nombreuses et plus grandes à l'automne et son bec est devenu noir.
Ce n'est pas un solitaire! Son délice est d'être dans la foule. Son exubérance s'entend alors de loin, les bavards donnent tout leur répertoire, mélange souvent étrange de cris, de chants et de multiples imitations, même métalliques.
Ils sont très nombreux en ce moment. Des groupes compacts volent de terrasse en terrasse. D'habitude ils se regroupent en fin de journée, mais hier (à cause de l'arrivée de la dépression?) de grandes bandes passaient en continu, toute la journée.
L'étourneau sansonnet - Sturnus vulgaris -
Celui-ci m'a intrigué. Il a passé
longtemps seul sur la terrasse.
Il ramenait dans son bec des grains ronds, ce que je pense être des baies, quelques "mâchouilles" du bec puis rejetant la tête un peu en arrière, il les ravalait.
Avait-il fait sa réserve de baies de la vigne, où j'ai vu toute une troupe l'autre jour, accrochée en pleine cueillette et dégustait-il tranquillement, loin des copains, celles qu'il avait récoltées?
13 novembre
Voyons, voyons... C'est comment là-dedans?
Jolie cette petite avec sa toute fine bande ventrale noire qui part du
menton et qui réussit là une douce courbe.
Dommage belle charbonnière, mais notre petit territoire ne
peut
accueillir deux logements! Et je le regrette bien. La
cohabitation serait bien difficile. Pour celui-ci il faut une taille de
bleue.
25 novembre
Peu propices à la photo ces derniers jours, gris et neigeux.
Aujourd'hui, il fait encore gris, il fait froid (0° ce matin). Un vent violent emporte les dernières feuilles. Déjà un goût d'hiver quoi.
Les érables on ne s'en lasse pas!
Sur fond impressionniste, vol de bernaches du canada conduites
par une oie à tête barrée.
L'Oie à tête barrée. (Anser indicus - Ansériformes anatidae-)
A l'état sauvage elle vit dans le centre de l'Asie. et hiverne dans le Nord de l'Inde. Sa migration lui fait battre des records d'altitude dans son passage des montagnes himalayennes.
Elle est présente à Paris. Mais, introduite bien sûr, comme sa compagne de vol la Bernache du canada, car cette élégante petite oie (2kg, 70cm) est élevée comme oiseau d'ornement.
27 novembre
Toute ronde...
[Aegithalos caudatus - Passériformes Aegithalidés -]
J'aime bien son côté tout en rondeur de petite balle.
A la queue leu leu une petite bande de six mésanges dans un aulne. Jamais au repos elles explorent sans repos tout l'arbre, visitant les branches, les chatons, les fruits.
Difficile d'arriver à les prendre, patience pour attendre un de leur court instant de calme.
Longue queue effilée, noire et blanche, aussi longue que le
petit corps.
On la nomme "mésange" mais elle n'est pas de la
famille et construit un nid au lieu de nicher dans une
cavité.
Toute petite (une douzaine de cm pour 7g) elle se nourrit surtout
d'insectes.
De superbes photos de la construction de son nid:
http://www.beneluxnaturephoto.net/forumf/index.php/topic,11536.0.html
L'arbre des "longues queues": un Aune glutineux, Aulne. [Alnus
glutinosa - Bétulacées -]
Chatons mâles et femelles. Les chatons femelles sont pourpres pendant l'hiver et verdâtres quand ils fleurissent. Ils donnent comme fruits de petits cônes caractéristiques (particuliers pour un feuillu), appelés strobiles.
Ces fruits restent toute l'année sur l'arbre même lorsque leurs graines (les akènes, graines ailées, arbre de la famille des bétulacées comme le bouleau) sont tombées. Ils contiennent du tanin et sont utilisés en aquariophilie pour acidifier et assombrir l'eau. Son écorce était utilisée pour fabriquer des teintures d'un beau noir (en particulier pour les chapeaux de feutre).
Sa feuille est tronquée ou échancrée au sommet, légèrement en forme de cœur. L'aulne blanc [Alnus incana], lui a une feuille pointue et des fruits similaires.
[mi-novembre Min]