1er octobre
Gris à pointillé beige roux, il est tout jeune.
On devine tout juste, aux rousseurs sous la gorge, son futur plastron rouge de Rougegorge familier qu'il acquérra lors de sa première mue.[Juvénile Rougegorge
familier]
(Paris Sept 2009)
2 octobre
Contrefaçon...
Chenille? Que non. Mais une "fausse chenille" dont aucun papillon ne
sortira mais un petit
hyménoptère, une Tenthrède encore
nommée
"mouche à scie" (saw fly).
Ce sont ses larves qui copient ainsi les chenilles de lépidoptères mais les faussaires ont commis une petite erreur! Elles ont plus de cinq paires de fausses pattes (six pour celles-ci) et voila comment on se fait démasquer.
Elles effectuent d'amusants mouvements d'ensemble, s'inclinant toutes en même temps en forme de virgule.
Elles dévorent avec appétit les feuilles de cet aulne, où ce sont aussi invitées des demoiselles en pleine ponte, les Lestes vert.
Ces petites guêpes pondent à l'intérieur des feuilles, les larves s'attaquent aux feuilles qui les entourent.
Probablement Croesus septentrionalis dont les larves s'installent sur l'aulne ou le bouleau.
(092009)
Les adultes? Je n'ai pas trouvé l'adulte de la larve
ci-dessus, mais voici quelques autres tenthrèdes
adultes
réunies ci-dessous.
Elles peuvent être très
différentes d'aspect et on en compte environ 800
espèces en France.
En voici une en chaussettes rayées, que j'ai
cherché
longtemps à identifier. C'est en cherchant les larves
ci-dessus
que je l'ai enfin trouvée.
Elle est d'un superbe vert tendre
La Tenthrède verte [Rhogogaster
viridis].
(09072009)
En guêpe...
Celle-ci a enfilé son costume de guêpe
(végétarienne), bien
différent [Tenthredo
(Allantus) scrophulariae].
(22062009)
Et je laisserais cette dernière couverte de pollen, dans son bouton d'or en [Tenthredo sp.] car je n'ai pu l'identifier.
(20052009)
(Un peu plus sur les Tenthrèdes?Le site A.
Ramel Avec un grand merci pour son site passionnant).
4 octobre
Encore un migrateur.
Il commence à arriver fin avril, en automne certains adultes
de la
dernière génération peuvent reprendre
le chemin du
sud.
Un brin patriotique le dessous des ailes.
(Paris Sept 2009)
5 octobre
Retour.
L'automne et nous sommes de retour.
Je les vois de plus en plus
régulièrement.
Intriguant de voir ce groupe d'insectes qui ressemblaient aux classiques bien connus "Gendarmes" sans en avoir complètement le bon dessin.
Ce sont bien ces mêmes
punaises
nommées "Gendarmes" ou "Cherche-midi" ou "Suisses" mais ici
ce
sont des "jeunes". Ils sont encore à l'état de
larves
juste avant leur dernière mue (on parle de larves
pré-imaginales).
Pour des larves elles ont vraiment une belle activité
d'adulte.
(Paris 18 Sept 2009)
Voici les adultes.
Le Pyrrhocore aptère ou Gendarme ou Cherche-midi. [Pyrrhocoris
apterus - Hétéroptère -]
On les rencontre souvent au soleil (d'où un de leur nom) en
grandes colonies comme ici. Ils se regroupent à
l'automne.
Enigmatique et hirsute.
C'est le Bédégar. Une galle de l'églantier.
Elle est provoquée par un tout petit
Hyménoptère, le Cynips du rosier [ Diplolepis eglanteriae ou
Diplolepis rosae].
L'insecte pond ses œufs dans la tige de
l'églantier qui en
réaction produit cette formation surprenante. Les larves
hiverneront à l'intérieur puis sortiront au
printemps
suivant.
6 octobre
Une petite "prune"?
Le fruit d'un prunus décoratif. Il semble qu'elle
ait
goûté et pas vraiment aimé, l'instant
d'après elle va laisser tomber le fruit. Effectivement les
fruits de l'arbre en grande quantité, sont encore intacts.
Ou une belle faîne? Bien meilleure.
Très grasses et nourrissantes, elles sont très
appréciées.
Bon, encore faut-il les atteindre.
On inspecte aussi les marrons d'Inde.
Perruche à collier. [Psittacula
Krameri]
(Paris Oct 2009)
7 octobre
Lui préfère ramasser les glands qui jonchent le sol
Il
en transporte dans la petite poche
qu'il possède sous son bec.
(D'ailleurs ici son cou me paraît bien gros...)
Particulièrement à cette époque de l'année, il peut aller les cacher sous l'écorce d'un arbre ou encore les enterrer sous les feuilles.
(Paris Oct 2009)
9 octobre
Papillon de l'année!
Revoici une Belle dame ou Vanesse des chardons [Vanessa
cardui] en ce mois d'octobre.
Elles ont été particulièrement nombreuses cette année à remonter vers le nord au printemps.
Celle-ci est de la dernière génération automnale et elle est toute "fraîche".
Elle aura donc peut-être la chance de pouvoir retourner vers le pays de ses grands-parents ou arrière-grands-parents en Afrique, vers les pays du Maghreb, pour y passer l'hiver au chaud.
16 octobre
Il ne fait pas bien chaud ces derniers jours, alors ces deux
là se tiennent compagnie le temps d'un bain de soleil.
C'est un tout petit Lézard des murailles.
Son compagnon libellule est un Sympétrum strié qui fait dans les 4 cm et qui est encore bien actif en cette mi octobre.
Pas loin, ce Cuivré commun ou Bronzé [Lycaena phlaeas] se
repose au soleil.
Toujours présent, ce tout petit papillon (2,5cm).
Il vole longtemps, du printemps jusqu'à fin octobre. Il a quatre générations dans l'année.
Celui-ci, bien qu'un peu fatigué, brillait fort
joliment au soleil.
Il a perdu beaucoup d'écailles mais il prend ainsi de belles
couleurs vertes irisées.
Celui-ci plus jeune, arbore les couleurs orange vif du
Cuivré.
21 octobre
La terreur du pélargonium.
Ce joli petit papillon (2-2,5cm) est en réalité
un
envahisseur de jardinière!
C'est un ravageur, qui s'attaque exclusivement aux pélargoniums (géraniums) de culture. Pas aux géraniums indigènes (du moins... pour l'instant, heureusement!).
C'est le Brun du pélargonium [Cacyreus marshalli -Lycaenidae Polyommatina- ]
Son pays d'origine est l'Afrique du Sud, un accident l'a déposé aux Baléares, vers les années 1988.
Depuis, il a fait son chemin, chemin urbain car il n'aime que
le
géranium cultivé. Il est monté peu
à peu vers le nord et est
présent un peu partout mais il est
particulièrement
abondant au sud. Il est considéré comme un
nuisible.
Il pond sur les feuilles et dans les tiges et les boutons
floraux des
pélargoniums. Sa chenille dévore de
préférence boutons et tige mais de
l'intérieur, progressant et creusant le
végétal et
détruisant irrémédiablement la
plante entière.
Dessus uniformément brun
frangé de blanc.
"Queue" postérieure avec un petit ocelle noir
entouré de blanc.
On peut le rencontrer de mars à novembre.
Sa chenille est d'abord verte et acquiert des lignes roses avec le temps.
Il ne pond pas dans le géranium indigène, ses chenilles n'arrivent pas à se nourrir de sa végétation.
Il n'a pas de prédateurs ici et donc il s'en donne
à
cœur joie sur nos géraniums. Et même
nous le
rentrons bien au chaud l'hiver... Il est très
difficile
à éradiquer.
J'ai trouvé ce parisien installé sur des dahlias.
(Paris 191009)
22 octobre
Tout noir le Grand cormoran? Que non!
Comme une pomme de pin aux yeux d'émeraude.
Grand cormoran.
[Phalacrocorax carbo Pélécaniformes]
30 octobre
(P floral 191009 Minimes 221009)
Le voici au printemps dans toute sa splendeur.
C'est un canard percheur, il nidifie en hauteur dans un trou
d'arbre.
Parfois à 10m de haut. Les petits pratiquent le saut... sans
élastique. Pratiquement à leur naissance,
appelés
par leur mère, il leur faut sauter dans le vide pour quitter
leur arbre.
Les petites boules atterrissent sans problèmes et savent
nager et se nourrir seuls.
La femelle est beaucoup plus discrète. Elle est
brune, au ventre blanc.
Bec rouge à petite tache blanche pour les adultes, bec
sombre et tache rouge pour le petit.
(Montsouris 110408)
Comme son cousin, c'est un canard percheur qui lui aussi nidifie dans les creux des arbres et ses petits effectuent aussi le grand saut pour quitter le nid.
(Vaires 131009)