2 novembre
Pour effacer un peu l'automne... papillons de l'été (1).
Le Tabac d'espagne. [Argynnis
paphia -Nymphalidae Argynnis -]
On le rencontre dans toute l'Europe. Affectionne les ronceraies, milieu
forestier, sa plante hôte est la Violette.
(55-60mm)
Mâle et femelle sont orange vif à points
noirs .
Les lignes noires sur le dessus des ailes ne sont
présentes que chez le mâle. Comme ici.
Une seule génération par an. Les chenilles
éclosent en fin d'automne, se fabriquent un abri et
hivernent jusqu'en mars.
(110609-300709)
Le Myrtil. [Maniola
jurtina - Nymphalidae Satyrinae]
Dessous des ailes orangé pour ce grand amateur du mauve et
du violet.
Orées forestières, prairies.
Mâle.
(40-48mm)
Le mâle a le dessus des ailes sombre et brun.
La femelle a généralement une grande bande
blanche à l'aile postérieure, au contour
ondulé.
Les points noirs sont très variables et peuvent
être plus ou moins présents.
Plus petit ocelle pour le mâle et contour
ondulé à peine visible.
(110609)
3 novembre
Papillons
de l'été (2).
La
Panthère.
[Pseudopanthera macularia
-Geometridae Ennominae-]
(Speckeled yellow)
Une petite phalène diurne. On la rencontre d'avril
à juin. Une seule génération par an.
Toute de jaune vêtue et parsemée de taches... de
panthère, de forme et d'importance différentes
suivant les régions, de teinte plus ou moins
foncée.
(3cm)
(200509)
La Grisette. Hespérie de la
Passe-rose (rose trémière). Hespérie
de l'Alcée. [Carcharodus
alceae -Hesperiidae Pyrginae-] (Mallow skipper)
Petites taches transparentes sur l'aile antérieure.
Brun, gris et jaunâtre avec un ensemble compliqué
de taches sombres. Diurne.
Il aime la lavatère et la mauve. Sa plante hôte
est la mauve.
(3cm) (Avril-août)
(300709)
4 novembre
Sylvia.
La
Fauvette à tête noire.
[Sylvia atricapilla
-Passériformes Sylviidés-]
(Blackcap)
La Fauvette à tête noire a... la tête roux fauve chez la femelle. La tête noire est réservée au mâle.
Dessous gris jaune,
En automne elle se nourrit de baies et de fruits.
Une virtuose du chant mais en automne elle est plutôt
silencieuse.
(Patis 291009)
Rencontrée fin
octobre, dans les sous-bois, cette femelle fauvette est
presque invisible. Très vive, elle passe en permanence de
branche en
branche, sautillant de-ci de-là, restant toujours
à couvert. Pas facile
la visée à travers les rameaux.
Le jeune (ci-dessous) ressemble beaucoup aux femelles. La
calotte
est
brune. Si on pouvait ne pas voir ce juvénile posé
presque
au sol dans un taillis, on ne pouvait rater son appel incessant et
lancinant.
Vincennes 130807
Le mâle et sa calotte bien noire qui lui descend juste sur
les yeux comme un petit chapeau bien enfoncé.
Il est ici en habit printanier et pour une fois un peu plus
à découvert.
Délicat gris pale du cou et du ventre, dos gris brun, bec
gris ardoise et pattes grises.
Une partie des individus migrent en hiver,
particulièrement
ceux du nord et du nord-est (on parle de migrateur partiel) mais
certains restent passer l'hiver sur place.
(Sceaux 240408 )
5 novembre
Au début je l'avais confondue avec Pyrausta purpuralis, La
Pyrale pourpre.
Mais les marques jaunes des ailes antérieures de la
Pyrale pourpre
sont généralement par trois et forment une assez
large
bande qui peut être presque continue. Chez la Pyrale de la
menthe, sur
l'aile on remarque surtout une tache jaune ronde
près du
bord de l'aile et une beaucoup plus petite tache entre cette
dernière et le bord de l'aile.
(200509)
L'Argus
vert. La Thécle de la ronce.
[Callophrys rubi
-Lycaenidae Theclinae-]
(Green Hairstreak)
Il m'a bien fait courir ce petit vert. Et je n'ai pas réussi à avoir correctement ses ailes.
A chaque fois que j'allais enfin prendre la photo après l'avoir longuement poursuivi, il prenait un malin plaisir à se coucher instantanément ainsi sur le côté, comme s'il entendait le déclencheur! Il était posé assez haut alors impossible de le prendre de dessus et il ne tenait pas en place.
Pourtant il est exceptionnellement joli avec des reflets
très particuliers, délicatement verts et
changeants. Il est très difficile
à repérer tant il se confond aisément
dans la végétation.
Ses yeux sont cerclés de blanc. Le dessus des ailes est brun mais il se tient rarement les ailes ouvertes, peut-être ce sera pour la prochaine fois...
(25mm) (210409)
6 novembre
Punaise!
Pas très aimées mais pourtant elles
méritent que l'on s'y attarde.
Cette punaise a pris une douche en même temps que l'orchidée (une Masdevalia) où elle pensait avoir trouvé refuge pour l'hiver au chaud en intérieur.
Je peux vous assurer qu'elle déteste l'eau et fuit
au bout
des feuilles pour éviter le déluge, portant
coquettement
un petit chapeau (dont elle se passerait je pense volontiers).
Un petit coup de serviette plus loin, la voici plus visible.
C'est une punaise verte. Si, si. Durant l'hiver la bébête toute verte devient brune et même bien brune.
Le squatter de mon orchidée est entre les deux, encore un peu verte mais s'assombrissant.
Trois points blancs sur le scutellum (la partie triangulaire de son dos) avec deux petits points noirs aux angles de ce dernier indiquent les spécialistes.
Je pense donc que voici Nezara
viridula, la
Punaise verte.
(Hétéroptères
Pentatomides)
Peut-être devrais-je dire "une" punaise verte car elles sont
plusieurs à revendiquer la même
dénomination.
J'ai trouvé celle-ci aussi sous le nom de Punaise verte
ponctuée.
Là c'est encore moi! Avec mon côté un
brin alien, vue ainsi.
Non je n'ai pas les yeux rouges!
Mes yeux ce sont les deux balles de ping-pong de chaque
côté.
D'ailleurs et si vous me regardiez dans les yeux?
Je sais, je fais partie du groupe des "Punaises puantes" ou "Punaises
des
bois", ma défense est mon odeur nauséabonde mais
ne
généralisez pas! Certaines punaises sont...
parfumées et sentent la pomme.
Et si on ne me dérange pas je n'utilise pas mes armes.
Malgré sa gentillesse d'avoir ainsi posé, je l'ai
quand même invitée à hiverner
à l'extérieur de la maison.
(15mm)
9 novembre
Papillons de l'été (4).
Sylvain et sylvaine.
(120609)
Ce sont des "grosses têtes" au vol très rapide.
Antenne en massue possédant un curieux petit
crochet terminal.
Elle aime les milieux ouverts comme les prairies. Papillon commun,
très largement répandu, on trouve la Sylvaine
presque
partout.
(25-30mm)
Le Petit sylvain.
[Limenitis camilla (=Ladoga camilla) -Nymphalidae Limenitinae-]
(White admiral.)
Aime bien les endroits humides et ombragés.
On le rencontre souvent dans les bois et buissons qui poussent le long d'un cours d'eau.
(50mm)
Dessous roux orange et blanc avec deux rangées de points
noirs.
(110608)
11 novembre
Brouillards d'automne ce matin et petite fraîcheur (6°).
Depuis plusieurs jours les revoilà!
Cela fait plaisir de les revoir fréquenter de
nouveau le balcon, même si ce sont les signes de l'hiver
proche.
Deux charbonnières et deux bleues.
Curieux, je les ai vues à plusieurs reprises et elles sont toujours ensembles.
Deux fois les curieuses sont parties inspecter
l'entrée du nichoir, une charbonnière d'abord,
suivie immédiatement d'une mésange bleue.
L'Amaryllis.
[Pyronia tithonus
-Nymphalidae Satyrinae-]
(Gatekeeper ou Hegde Brown)
Hé oui il y a aussi des amaryllis qui volent...
Pas la fleur, mais cet amateur de ronces.
Recto des ailes orange bien vif. Mais le verso peut le faire
confondre aisément avec d'autres papillons. Avec le Myrtil
entre
autre avec lequel j'avais trop vite catalogué ceux-ci aux
ailes fermées.
Jusqu'à ce que j'observe les deux points blancs dans son
ocelle. Il est plus petit que le Myrtil, mais il faut
déjà voir les deux côte à
côte pour le
constater.
Voici à droite en comparaison le Myrtil précédemment présenté.
Dessus orange fauve à bordure brune et ocelle noir avec deux
points blancs pour l'Amaryllis.
La marque très sombre sur l'aile est celle
du mâle (strie androconiale).
La femelle est moins colorée et bien sûr n'a pas
ce type de marque.
Joli petit papillon que l'on peut rencontrer dans les haies,
les lisières, les friches, sur des arbustes.
Il vole en plein cœur de l'été, en juillet et août.
(35mm)
(0708 et 07-0809 )
12 novembre
Miam...
Le Coprin chevelu. [Coprinus comatus]
Un de ses noms en anglais est... "Perruque d'avocat" (lawyer's wig).
(mais aussi Shaggy ink cap or Shaggy mane)
Il est comestible, fin et savoureux mais très fragile. Il doit être consommé jeune et sans attendre.
Le sommet du chapeau est brun et compact.
Sa maturation est très rapide, en peu de temps il noircit et
devient déliquescent.
Le bord du chapeau s'enroule et montre les lamelles.
Il finit en une simple goutte d'encre noire au sol. Tache qui est vite
effacée par les pluies qui entraînent ainsi ses
spores.
Il est commun et on peut le rencontrer d'avril à
décembre.
(291009)
Papillons de l'été (6).
Le Tristan.
[Aphantopus hyperantus
-Nymphalidae Satyrinae-]
Sept à neuf ocelles entourés de
jaune, bien visibles. Cinq sur l'aile postérieure.
(35-40mm)
La plupart du temps il reste ailes fermées.
Seule photo ailes entre ouvertes au moment de son envol.
Les ocelles sont plus visibles chez Madame.
On le rencontre en orée des bois, en zones
semi-ombragées.
Il vole en juin juillet.
(220609)
Chez les Rayures.
[Aplocera sp. -Geometridae Larentiinae-]
Bien difficile de différencier entre:
(?) A. efformata. La Petite rayure ou (?) A. plagiata La
Triple raie ou La Rayure commune.
Les différences sont subtiles. Remontée
de la pointe de la ligne milieu pour la Petite rayure. Et toujours
pour la Petite rayure, la bande du milieu est plus droite et
à angles plus aigus.
La Triple raie est beaucoup plus commune.
Les deux volent de mai à juin.
(210409)
19 novembre
Un peu gris, un peu mouillé mais doux comme un
printemps ces derniers jours. (8-12°)
Mûrs à point et tout blonds, ils sont bien
appétissants les fruits du bouleau du balcon.
Chaque année, ils remportent un franc succès!
Ils rivalisent tous d'agilité pour
détacher ces toutes
petites graines qui sont bien difficiles à attraper et
s'envolent aux quatre vents à peine effleurées.
Compris, ce chaton là, je me le gobe en entier!
23 novembre
Rencontres...
Là tout en bas dans le jardin, ce matin là, une
boule de plumes m'intrigue.
Il n'est pas très visible car il fait gris et
sombre.
L'oiseau est principalement gris avec une tonalité brune sur
le dos et la poitrine blanche
est finement rayée de bandes grises
foncées.
Petite visite de l'Epervier d'Europe [Accipiter nisus].
(Eurasian Sparrowhawk)
C'est un petit rapace à la longue queue et aux ailes rondes et larges.
Il est seul ou plutôt "elle" est seule. Ce doit
être une
femelle, il n'y a aucune tonalité rousse dans les plumes de
la
tête ni de la poitrine et sa nuque est parsemée de
blanc.
Pas de chance, il s'est choisi un bien mauvais fond pour se mettre en
valeur!
Elle est posée tranquille sur ses grandes pattes jaunes, les
plumes un peu ébouriffées.
Une pie vient se poser non loin de son buisson et non, ce n'est pas un hasard, elle s'est posé directement en bas du buisson et s'est tournée vers le rapace.
Ne vous méprenez pas ici de qui va
s'intéresser à qui!
L'épervier a tourné la tête quand elle s'est posée.
Puis comme la pie insistait, le fixait et restait
là, il
s'est retourné vers elle.
Dame pie s'approche franchement à petits pas, surveillée par l'épervier qui ne la quitte plus des yeux
Qu'est-ce qu'elle me veut celle-là?
On peut comparer ici leurs tailles respectives, et constater que ce n'est pas un grand rapace. Il fait 60-80cm d'envergure pour une longueur de 35-40, et la pie 52-60cm et 44-45 de longueur. La femelle est plus grande que le mâle.
L'instant suivant, la pie s'envole et... descend directement sur l'épervier!
Mettant ainsi fin prématurément à ma séance photo. L'épervier s'enfuit.
L'attaque a été si rapide que je n'ai eu
que cette
photo de l'éventail de sa queue lorsque
l'épervier a plongé sous le couvert d'un
conifère. Curieusement au raz du sol, et non en s'envolant
mais
il chasse ainsi volant en longeant les buissons. Il sait passer entre
les branches pour surprendre les passereaux dont il fait principalement
ses repas.
Pie 1, épervier 0!
En bonne gardienne, la pie n'a pas hésité à chasser l'indésirable qui n'a pas insisté. La pie l'a suivi et j'ai perdu de vue les deux protagonistes cachés dans les branches. J'ai attendu un bon moment mais aucun des deux n'est réapparu. La scène a eu lieu en silence.
Une petite dernière.
Longue queue à barres grises.
Nuque blanche et sourcil blanc bien visibles.
Vraiment pas bonnes les photos,
les
conditions étaient difficiles. Les oiseaux bien
loin (40m) et la lumière faible. La Pie bavarde ne m'a
accordé que 40 secondes avec mon premier Epervier d'Europe.
Un couple a niché pas loin alors il est possible de le
revoir.
Mais l'épervier, la prochaine fois, trouve nous un perchoir
moins moche!
(Paris-Ph. 151109)
Quelques jours plus tôt j'avais déjà vu une corneille poursuivre un rapace au-dessus du même jardin. Je n'ai pas pu déterminer qui il était. Le petit rapace fuyait droit devant lui, poursuivi par la corneille qui le harcelait, essayait de passer au-dessus de lui et qui arrivait à le piquer de temps en temps. Peut-être était-ce aussi l'épervier. Les éternelles meilleures ennemies, corneilles et pies, semblent trouver là un terrain d'entente!
24 novembre
"Un jour, sur ses longs pieds, allait je ne sais où,
Le Héron au long bec emmanché d'un long cou.
Il côtoyait une rivière.
L'onde était transparente ainsi qu'aux plus beaux jours ;
Ma commère la Carpe y faisait mille tours,
Avec le Brochet son compère..."
Deux longs becs et deux longs cous.
La Grande aigrette [Ardea alba -Pélécaniformes Ardéidés-] tout en blanc et le Héron cendré [Ardea cinerea].
La Grande aigrette est le plus grand des hérons, un tout petit peu plus grande que le Héron cendré.
Ses longues plumes qui tombent de ses épaules et qui ont failli causer sa perte, ne sont présentes qu'en période de reproduction.
Piscivore, elle a été persécutée pour son goût pour les poissons. Elle attrape aussi grenouilles, insectes et même de petits rongeurs. A cause de la beauté de ses plumes et de son régime, elle a bien failli disparaître.
Elle est maintenant protégée en France et ses effectifs y ont augmentés.
Elle est hivernante et migratrice dans le Sud-Est de l'Europe mais assez rare à l'Ouest de l'Europe. Peu de couples nicheurs en France.
A cette époque de l'année elle a un grand bec jaune. Mais en période de reproduction, son bec devient plus noir.
Les doigts de ses pattes sont noirs.
On la rencontre assez souvent avec le placide Héron cendré comme ici.
Elle fréquente les bords de lac, des
étangs et les prairies humides.
Elle est toute blancheur immaculée et se distingue de très loin. Elle est très farouche et a l'œil perçant.
Une fort belle surprise de la voir. Alors ne voulant pas
l'effaroucher, ayant peur qu'elle me repère je n'ai pas
voulu
avancer trop, j'ai pris ces photos de bien loin (avec un 300),
d'où leur très mauvaise
qualité.
J'aurais tellement aimé pouvoir l'approcher de plus
près. Après quelques pas
lents dans la prairie, elle s'est envolée
à coups de
grands et amples
battements d'ailes et s'est perdue dans les grands arbres. Le
Héron cendré est resté seul,
imperturbable.
Allez déjà superbe de l'avoir vue, "Ne soyons pas si difficiles : Les plus accommodants, ce sont les plus habiles ; On hasarde de perdre en voulant trop gagner. Gardez-vous de rien dédaigner, Surtout quand vous avez à peu près votre compte..." (Le Héron. Jean de La Fontaine).
(Seine-et-Marne 091109)
Toujours une douceur de printemps. Gris et pluies
ces derniers
jours. Le couple de charbonnières et la mésange
bleue (maintenant une seule) qui
les
accompagne continuent de fréquenter le balcon. Depuis
quelques
temps les mangeoires sont pleines même s'il ne fait pas
encore
vraiment froid.
La
mésange bleue reste quelque peu farouche et aime grignoter
les cynorhodons du rosier grimpant.
Les charbonnières elles, n'ont pas cette timidité
et s'approchent près, le balcon leur appartient.
On connait sans souci leur arrivée, chacune annonce en chantonnant sa venue.
27 novembre
Du gris, de la douceur (10°), de la pluie et du
soleil au programme.
Sortie de champignons sous le bouleau. Je ne saurais vous dire
de
quelle espèce, je ne connais pas assez les champignons
même si je les aime beaucoup... en tout cas un peu juste pour
faire un plat. Le sol est jonché de graines de bouleau.
Les crocus poussent à vue d'œil. Les
clématites bourgeonnent.
Et l'hibiscus fleurit encore.
Le Vulcain. [Vanessa atalanta]
Au début de novembre plusieurs Vulcains tout frais, s'offraient encore une orgie du nectar des derniers dahlias. Voila de quoi emmagasiner des forces avant de descendre plus au sud.
Ils étaient si beaux sur leurs fleurs que je n'ai pas
résisté à vous les montrer encore.