Janvier 2011 -1-
1er janvier
Je vous souhaite une très Bonne Année pour 2011!
Et en ce premier jour de l'année, une surprise, la première entrée dans le nichoir.
Deux petites mésanges bleues, ont chacune à tour de rôle, passé la tête dans le nichoir et l'une d'elle a fini par y entrer.
La caméra est restée en IR et mal
réglée. On voit juste une tête, elle
n'est
resté dans le nichoir, qu'une toute petite seconde.
Espérons...
2 janvier
Gris, bien gris 3°
Passage de la bande des six mésanges bleues.
3 janvier
Encore de la grisaille, 0-3°
Grive au bain.
La Grive draine.
[Turdus viscivorus -Passériformes
Turdidés-]
(Mistle Thrush))
Chez la G. draine, à gauche, les taches du poitrail sont plus rondes et plus au hasard que chez la G. musicienne. Elle est installée ici, avec un des ses mets favoris, le gui.
Chez la G. musicienne, à droite, on distingue nettement le "V" dessiné par les taches du poitrail.
4 janvier
Gris encore, 0°
Alors un peu de couleurs.
Le
Faisan de Colchide.
[Phasianus
colchicus - Galliformes Phasianidés-]
(Common Pheasant)
Comme
tous les ans, depuis plusieurs mois, les grandes bandes
d'étourneaux en route pour les dortoirs, passent
en fin
d'après-midi. Par vagues successives, ils volent de concert,
faisant parfois une petite pose sur la terrasse.
Ils se posent un instant et se secouent immédiatement violemment, ouvrent les ailes, se touillent, s'apprêtent les plumes, se lissent les ailes. On dirait qu'après un long vol, le plus urgent est de remetttre toutes ses plumes en place correctement.
Le tout dans un impressionnant et soyeux bruit de
plumes.
La queue en éventail, ils se secouent
frénétiquement dans tous les sens, on se gratte
énergiquement, avant de reprendre leur vol et de rejoindre
les
autres de la bande déjà loin devant. Direction la
BNF pas
loin.
La petite bande de 6 mésanges bleues passe toujours
régulièrement. Passage aussi d'une bande de six
geais.
5 janvier
Rayon de soleil ce matin, 0° puis retour du gris.
Notre nichoir "grande tour" a été modifié et il a été bien réduit en hauteur. J'ai ré installé tout de même le petit nichoir, élu l'an passé, à la même place. Résultat, choix est laissé aux mésanges pour s'établir. Après tout, l'essentiel est, qu'elles trouvent ce qui leur conviendra le mieux. Tant pis si elles préfèrent de nouveau le petit.
Et, hier matin, visite du petit nichoir, pendant une minute.
Aujourd'hui sous un peu de soleil, nouvelles visites d'un couple de
mésanges
bleues.
Bon, elles hésitent... Visites des deux nichoirs,
l'un
après l'autre.
D'abord le grand nichoir. Je pense que c'est la femelle qui est
entrée car elle va effectuer avant de sortir, ce que je
nommais
les années passées, le "ventilateur", ces
mouvements
rapides des ailes grandes ouvertes et qui semblent mesurer les lieux.
Lui, attend et vient à un moment, à
l'entrée,
regarder ce qui s'y passe, elle sort alors immédiatement. Le
mâle vient souvent chanter sur le bouleau maintenant, je
pense
que c'est le mâle. Et pour la première fois de la
saison,
les mésanges commencent à houspiller un peu les
charbonnières.
Le tout dure une dizaine de secondes
Puis, visite du petit nichoir. Toutes les photos sont ici en
IR,
plus pratique pour l'instant, je n'ai pas de réglage
à
faire suivant la lumière et la plupart du temps, fait gris!
Visite plus longue, presque une minute entière.
Grand 2, petit 2.
6 janvier
Pluie, 10°
Il fait plus chaud!
Cela se voit, voici une mouche déjà,
réfugiée dans le nichoir!
7 janvier
Pluie encore, 13°
Grand nichoir ce matin.
8 janvier
Pluie, gris 13°
Une courte entrée dans le grand nichoir ce matin.
9 janvier
Soleil! 8°
Le club des 6 passe, on vole de partout.
Pas d'entrée.
10 janvier
Soleil un peu voilé, 3-6°
Alors? Lequel?
Elle reviendra à plusieurs reprises dans la
matinée et
elle va rester plusieurs minutes, à attendre, tranquille.
Mieux vaut essayer les deux. L'enjeu est important...
Un visiteur d'hiver, jaune et délicat...
En
grandes bandes très mobiles, voici un autre acrobate aussi
agile que les mésanges, le Tarin des aulnes.
Le Tarin des
aulnes. [Carduelis
spinus. -Passériformes Fringillidés-]
(Eurasian Siskin)
Monsieur, qui porte les couleurs, reconnaissable à
sa calotte noire et à son plumage jaune
vert. Il donne une impression de jaune verdâtre
avec son alternance de plumes, noires et jaunes, un
peu comme le
Verdier d'Europe, qui est d'ailleurs de sa famille.
Même si on peut en trouver quelques effectifs dans les
régions de l'Est de la
France
(Vosges, Jura, Alpes), son habitat est avant tout le Nord et l'Est de
l'Europe où on peut le rencontrer par millions.
Mais certains hivers, des populations parfois très conséquentes, descendent de Scandinavie et de la Baltique et on voit ainsi arriver de nombreux nordiques en migration. Comme le sont probablement ceux-ci car il semble qu'il y ait des migrations massives cette année.
Comme son nom
l'indique, il recherche les aulnes, comme ici, mais aussi les bouleaux.
Il affectionne les forêts de conifères
où il peut se nourrir des
graines de pins et de mélèzes.
Il est de la même famille que le Chardonneret ou le Sizerin,
et on
peut le trouver accompagnant ces derniers, dans les bandes
hivernales.
Il sait s'accrocher comme les mésanges, par une
patte aux longues griffes, pour déloger les graines. Ici, la
graine du fruit
de l'Aulne (ce petit cône que l'on nomme strobile) avec son
bec de granivore.
Le mâle à gauche.
Et une femelle à droite. Tous les deux ont un ventre clair,
pattes et yeux noirs.
Cette bande, d'une soixantaine d'individus volant bien
groupés,
est passée en vol léger, tout le monde
gazouillant. Ils
se sont posés sur un aulne où ils se sont tous
attablés pour manger, nullement
concernés par ma présence en bas de leur arbre.
Indifférence complète.
Deux mâles ici.
Puis, d'un seul coup, comme à un signal, toute la petite
bande
s'est envolée pour aller inspecter un peu plus
loin, l'aulne suivant.
(12cm, comme le Chardonneret)
(Seine&Marne040111)
11 janvier
Pluie, 7°
Un bref instant, ils sont deux dans le grand nichoir. Ami ou concurent?
A la façon dont l'un sort très vite, j'ai plutot
envie de
dire "amie", car cela ressemble à l'entrée de la
femelle
alors que le mâle est déjà dans le
nichoir. Il
quitte alors immédiatement les lieux.
Passage petit nichoir, comme hier vers midi et longs moments
à la fenêtre
.
12 janvier
Pluie, gris, 8°
8h30, il fait encore nuit, mais mésange bleue est
déjà
là à chanter.
Passages grand et petit nichoir le matin, il a maintenant ses habitudes!
Ces merveilleux visiteurs
hivernaux.
Ce
splendide oiseau aux couleurs surprenantes, est un visiteur venu de
l'extrême Nord de l'Europe.
Le Jaseur
boréal. [Bombycilla
garrulus -Passérifomes Bombycillidés
-]
(Bohemian Waxwing)
C'est un oiseau des forêts boréales, de
l'extrême Nord-Est de la Scandinavie et de la Russie. Il
niche
également en Alaska et dans l'ouest canadien où
s'étend la forêt boréale.
Il habite la taïga, zone subarctique s'étendant de
la
Baltique à l'Oural, couverte de
conifères. L'épicéa y est
le plus fréquent, il y pousse aussi
mélèzes,
sapins, et pins, et dans les feuillus, des
bouleaux
(principalement), des saules, des aulnes et des sorbiers. Le Sorbier
(genre Sorbus), sorbier des oiseleurs et alisier
blanc, arbustes de la
famille
des rosacées, dont le Jaseur apprécie
tout particulièrement les baies rouges.
Les baies constituent son aliment principal. Mais il consomme aussi des
fruits, pommes, raisins, du gui. Et même, s'il est
principalement
frugivore, il se nourrit aussi d'insectes quand il le peut.
Selon l'abondance de ses baies favorites, il migre plus ou moins. Il descend généralement jusqu'à la Pologne mais si les baies se font rares, il continue sa migration. Fin novembre, l'Ecosse a connu une arrivée massive, on parle d'une "invasion" ou 'irruption", puis les oiseaux ont continué de descendre vers le sud.
Ce qui le pousse ainsi à partir est avant tout la raréfaction de sa nourriture, due à de mauvaises conditions pour la production de baies, ou à une trop bonne reproduction des jaseurs, aboutissant à une trop forte population d'oiseaux consommateurs. De mauvaises conditions climatiques, ne veut pas forcément dire froid plus intense, cet oiseau sait résister au froid. Le Jaseur doit manger beaucoup de baies pour qu'elles lui fournissent l'énergie qui lui est nécessaire. Certaines années la production de baies est mauvaise, pas assez chaud, trop humide au printemps lors des floraisons ou en été. Arrivé en automne, la réserve de baies est insuffisante pour passer les mauvais mois où il n'y a plus rien d'autres à se mettre sous le bec. Ce sont ces hivers là où le Jaseur sera contraint de chercher ailleurs. Et il se déplacera de plus en plus loin à la recherche de baies. C'est ainsi, que l'on retrouve périodiquement des afflux de Jaseurs dans nos régions. Sa dernière irruption a eu lieu en 2005.
Il va consommer tout ce qu'il peut trouver en baies ou fruits,
sorbier bien sûr, mais aussi cotonéaster,
aubépine, coings, viornes, kaki,
pommes fruits et pommes d'arbres d'ornement, cynorhodons...
C'est un oiseau surprenant par sa placidité, sa confiance,
sa presque
indolence. Si confiant que tout ce qui se passe autour de
lui,
hormis ses chères baies, lui semble indifférent.
Il se
laisse approcher sans inquiétude aucune.
Oui, cela surprend... nous avons hélas, peu l'habitude de voir des oiseaux si confiants.
Il se gorge littéralement de baies qu'il avale tout rond,
puis s'envole prendre
position
dans un arbre proche, où il restera immobile, plumes
gonflées, sans
bouger jusqu'à la descente prochaine aux provisions sur le
même
arbuste.
Parfois, il restera là plusieurs jours, comme c'est le cas
pour ceux-ci, tant qu'il aura
à manger puis s'envolera à la recherche de la
prochaine provende.
D'autres fois, il ne fera que passer pour se gorger de baies et repartira vite, continuant son chemin.
Il niche tout en haut des grands conifères.
D'une
taille un peu plus petite que l'étourneau, il fait 18cm pour
40g à 60g.
Il est très trapu et avec son plumage bien fourni
qui
paraît lisse, il semble plus gros qu'il ne l'est.
Il apparaît beige rose taché de roux avec une
huppe bien caractéristique.
Un fin masque noir souligné de blanc, entoure ses yeux bruns
et une bavette noire pare son cou.
Pattes et bec sombres.
Mais ce que l'on voit avant tout, ce sont ses ailes tout à
fait
particulières et l'extrémité jaune de
sa queue.
L'extrémité des rectrices est blanche et donne
cette
échelle reconnaissable de loin sur l'aile. Un chevron jaune
au
bord de l'aile, sur les rémiges primaires,
complète le
feston.
Quant aux rémiges secondaires, elles ont une pointe rouge,
très tranchée et visible. Pointe qui lui doit une
partie
de son nom anglais "Waxwing", "aile de cire" par l'aspect comme cireux
et la couleur rouge de la
cire à cacheter. Le nombre et la longueur de ces pointes
sont
variables suivant l'age et le sexe et leur teinte peut
dépendre
de l'alimentation de l'oiseau.
La queue se termine par une barre bien droite du
même jaune
vif que le chevron. Les plumes sous le croupion sont rousses, couleur
rouille.
Superbe oiseau. Une fantastique rencontre. Nous en avons vu cinq, mais seuls trois sont restés déguster longuement les baies.
Il faisait très gris, bien froid et sombre ce jour là, d'où le ciel "bien blanc" de ces photos, la lumière étant très faible, la surexposition était de rigueur.
Mâles ou femelles? Pas mal d'interrogations, après de nombreuses comparaisons, je pencherai pour des femelles, la bande jaune de la queue n'étant pas très large et les séparations blanches des rectrices assez étroites. Le nombre de "pointes rouges" est de quatre à cinq, ce qui semble faible, suivant ce que j'ai lu, pour un mâle adulte.
Critères:
Mâle: huppe plus grande, pointes rouges des
rémiges
secondaires plus longues et plus nombreuses, jaune de la queue
plus large, noir de la bavette plus tranché alors que chez
la
femelle le noir est plus diffus, bandes blanches de
l'échelle de
l'aile plus larges (source: Ornithomedia).
Il a deux "cousins", le Jaseur
d'Amérique ou Jaseur
des cèdres au Canada et le Jaseur du Japon qui vit dans
l'Est de
la Sibérie et descend au Japon. Ces trois
espèces
ont une livrée voisine et ces mêmes pointes rouges
aux
ailes.
(Seine&MarnFerrierese040111)
13 janvier
Bien gris mais 15°.
Passage petit nichoir et de nouveau à deux dans le nichoir.
14 janvier
Soleil (si,si) le matin. 15° Gris l'AM.
Pas d'entrée aujourd'hui mais visite de la crécerelle.
15 janvier
Un brin de soleil, 8°
Grand nichoir ce matin.