1er juillet
La Sterne pierregarin
[Sterna
hirundo] cercle au-dessus du lac, fait du sur place queue
en éventail.
Et plonge...
Pour ressortir avec une jolie prise.
Ah! Le plat n'est pas pour emporter...
Le poisson a été
prestement
retourné en vol.
(Paris80611)
2 juillet
Un solide Syrphe, beurre frais et chocolat, en plein repas. Ses larves sont prédatrices des pucerons, mais adulte, il aime le nectar, ici le nectar du buddleia.
[Leucozona lucorum - Diptera Syrphidae Leucozona- ]
Poils blancs au bout de l'abdomen, tergite 4 (non visible ici).
(12mm)
(Paris280611)
3 juillet
Beaux fémurs et "jambes" arcquées pour ce Syrphe.
[Xylota
segnis - Diptera Syrphidae Xylota- ]
Larves dans le bois pourri.
Curieusement, on les trouve surtout sur les feuilles qu'ils
"lèchent", j'ai lu qu'ils récupérent
le pollen tombé sur les feuilles.
Troisième fémur épineux.
(10-12mm)
(Paris280611)
5 juillet
Un échange de bons procédés!
Entre l'Abeille charpentière [Xylocopa violacea] et la Sauge sclarée [Salvea sclarea].
Voila la belle noire qui passe en vrombissant, elle apparaît bien claire, même jaune.
Pas étonnant, elle est passée sous la
douche à pollen
de la Sauge.
L'Abeille se pose sur la piste d'atterrissage
préparée par la Sauge, puis l'enserre de ses
pattes. Son poids incline deux pinceaux (les étamines),
cachés dans l'éperon blanc qui chapeaute la
fleur, couverts de pollen, qui viennent se poser sur son
abdomen le badigeonnant de pollen.
Pour butiner, l'Abeille a ce mouvement amusant de remonter le bout de son abdomen, ce qui aide encore à l'accrochage du pollen.
Et hop! le tour est joué, direction la fleur suivante où le pollen pourra se déposer sur le stigmate de la fleur (le petit filet violet).
(Paris010711)
6 juillet
Je n'ai pas eu beaucoup le temps cette année de les
inviter
les belles libellules. Et pourtant, elles sont bien
présentes cette année, nombreuses, dont
certaines
migratrices venues du sud. Et bien sûr, elles sont toujours
aussi
belles.
Alors tout de même, deux têtes nouvelles ici, dont tout d'abord, ce superbe Orthetrum brun.
Oui, brun, j'ai bien dit brun, je n'ai pas confondu les couleurs!
Le mâle jeune est dans les tons bruns, comme la femelle et c'est seulement quand il prend de l'âge qu'il prend ce bleu somptueux. Une beauté.
L'Orthétrum brun. [Orthetrum brunneum]
L'autre est une demoiselle la Naïade aux yeux rouges.
Bien rouges, n'est-ce pas?
8 juillet
9 juillet
Rejeton d'un vieil opuntia dont j'ai perdu l'espèce!
11 juillet
Figue ou pas figue?
La fleur dure si peu de temps.
18 juillet
Et deux "déguisées" de plus...
L'Eristale des arbustes. [Eristalis arbustorum - Diptera Syrphidae -]
Mâle.
Espèce commune. Vole tout l'été.
(10-12mm)
Nervure R, typique des Eristales, très
échancrée. Cellule R fermée.
Face velue et grise, sans raie médiane. Dessin noir en forme
de sablier.
(Paris040711)
Eristale.
[Eristalis intricaria ou
intricarius - Diptera Syrphidae -]
En costume de bourdon, occupé à
"lécher" les grains de pollen tombés sur les
feuilles. Toute en fourrure.
Larves dans les eaux peu profondes et polluées.
Vole tout l'été.
(Paris170511)
19 juillet
Petite guêpe fragile et
étrange, le Gasteruption.
[Gasteruption sp.
- Hymenoptera Apocrita Evanioidea Gasteruptiidae -]
Femelle, avec sa longue tarière trempée
dans un pot de peinture blanche.
Long abdomen (le gastre, gaster) inséré en avant
sur le "dos", presque au milieu (thorax). Tibias bien
gonflés. La tarière (ovipositeur) est
insérée avant l'extrémité
de l'abdomen.
Ses larves sont parasites de larves d'abeilles
solitaires.
Ces Apocrites appartiennent au groupe des
Térébrants, porteurs de tarières.
Suivant l'espèce, plusieurs méthodes sont employées. A l'aide de son ovipositeur il perce et pénètre dans les nids des abeilles solitaires et dépose ses œufs à côté de ceux de son hôte ou sur l'œuf même ou encore sur la larve de son hôte. Une autre espèce, pond son œuf sur la réserve de miel. La larve parasite consomme suivant les espèces, les œufs ou la ou les larves hôtes ainsi que les réserves de pollen accumulées par l'abeille et gardées dans la cellule pour sa propre progéniture.
Chez d'autres, la larve parasite va se nourrir de la larve de
son
hôte une fois celle-ci éclose, en la consommant
peu
à peu, en la gardant "en vie", du moins en état
jusqu'à ce qu'elle soit prête à
construire son
propre cocon et à se transformer. Une ou de nombreuses
larves
parasites s'attaquent à une même larve d'abeille.
Ou une
larve parasite consomme plusieurs larves d'abeilles,
pénétrant au fur et à mesure de ses
besoins, dans la
cellule
voisine.
En vol, il est caractéristique, si léger, tout en finesse. Les pattes pendent et l'abdomen semble maintenir l'équilibre.
Curieux insectes que les Gasteruptions, mais ils sont impossibles à identifier, sauf par des experts, et ils resteront donc sp ici. Le plus commun semble être Gasteruption jaculator, le Gasteruption à javelot. Citons en également deux autres, G. assectator et G. hastator, ce dernier plus simple, est tout rouge.
(Paris040711)
Autre lieu, autre plante et autre
Gasteruption
qui semble différent du précédent, le
rouge de son abdomen est plus continu. Il a une drôle de
façon de le plier au niveau de la coloration rouge.
Au repos les ailes sont repliées l'une contre l'autre.
Femelle de nouveau ici, le mâle n'a pas de
tarière.
(Seine&Marne110711)
Un peu plus:
Chez A. Ramel
Et sur l'excellent insecte.org.
Ainsi que d'autres informations par ici:
The Tree of Life Web Project tolweb.org/
insectpix.net/Gasteruption
ispot.org.uk/
hymis.info/
cirrusimage.com/hymenoptera_wasp_Gasteruption
20 juillet
Elle
a trop dansé sur la terrasse ces derniers jours, cette
mouche! Et ce n'est plus une averse mais un déluge qu'elle
nous
a obtenu la petite "mouche des pluies".
L'Anthomyie. [Anthomyia procellaris
(?) -
Diptera Muscoidea Anthomyiidae]
Mâle. (7mm)
Il me semble qu'elle est Anthomyia
procellaris et non A.
pluvialis, l'Anthomyie pluviale. Comme risque de
l'être sa copine que j'ai décrite en juin 2008.
J'ai lu depuis, que la grande tache noire au-dessus de la base des
ailes qui touche la tache noire du thorax, fait pencher vers A. procellaris,
mais elles sont très proches l'une de l'autre.
La deuxième photo est retournée, elle
séjournait sous une feuille d'orchidée, pour
lesquelles
elle semble avoir une petite préférence.
Diptera.info
dipteristsforum.org.uk
Et même deux, flanqués d'un grand bec jaune.
Hé! Un troisième invité...
Rejoint par un autre bec jaune. Et encore un! Non, cette fois la famille Troglo est au complet. Ce sont quatre petits Troglodytes mignons qui attendent leur mère, au creux d'un nid douillet caché dans une fente.
[Troglodytes troglodytes] Eurasian Wren.
C'est Monsieur Troglo qui construit l'extérieur du nid, je devrais plutôt dire, de ses nids, car il en construit plusieurs répartis sur son territoire. Il fait alors visiter aux femelles qui passent par chez lui, si son ouvrage plaît, la femelle s'installera pour finir la construction, en tapissant l'intérieur du nid de mousse, avec plumes, poils et douceurs diverses. Parfois plusieurs nids du mâle seront ainsi occupés par différentes femelles.
Cinq à six œufs, couvés une quinzaine de jours. Les petits sont principalement et presque exclusivement nourris par la mère, le père passant éventuellement, très épisodiquement, il est trop occupé à chanter et s'occupe alors peu de sa ou (ses) femelle(s) . Son chant puissant, éclatant est étonnant pour un petit bout de plumes de 9cm! La mère s'est débrouillée seule aussi lors de la couvaison, sortant de temps en temps se nourrir. Durant tout ce temps, pour le mâle, son devoir de père n'est pas encore d'actualité.
Une autre quinzaine plus tard, voila les jeunes prêts à quitter le nid. C'est le cas des quatre petits ici. La mère est venu les nourrir, puis elle a beaucoup appelé en dessous du nid. Passant d'un côté et d'autre, parfois avec un chargement comme ici.
Un peu plus loin, un autre Troglodyte crie, le père?
Puis sans prévenir, d'un seul coup, une petite boule de
plumes se retrouve par terre.
Tout rond mais il lui manque encore sa minuscule queue
caractéristique.
Ailes frémissantes et queue dressée, un des parents arpente une tige et appelle. Peut-être le père.
Juste le temps de voir le premier pendant un court instant, pour que tous les autres sautent les uns derrière les autres du nid et atterrissent aux alentours. on ne peut pas dire qu'ils volent. Ils se déplacent comme des petites souris, voletant en droite ligne à vingt centimètres du sol, rapidement, courant plus qu'ils ne volent.
Je ne connais pas leur taille mais ils font si fragiles, si vulnérables, perdus dans les buissons. Les parents font environ 9cm pour 9g.
Ils piaillent, explorent et comme tous les petits, ils n'ont encore pas appris la peur et déambulent même dans les pieds des bipèdes, avant heureusement de venir se cacher sous les massifs.
La mère vient encore les nourrir à terre et elle emmènera celui-là plus à couvert fort heureusement.
Puis, peu à peu, encouragés par les appels permanents, les adultes ailes frémissantes, ils vont s'éloigner du nid pour se mettre à couvert dans les buissons.
Le père se "réveille" alors. Car c'est le père qui les accompagnera pour ce premier jour et qui les guidera vers un lieu en sécurité pour le soir, parfois un autre de ses nids, où les petits resteront dormir ensembles mais seuls. Il continuera de s'en occuper, les nourrissant, les accompagnant et les emmenant le soir en lieu sûr pour dormir, encore pendant une semaine.
Quant à Madame Troglodyte, libre, peut-être restera-t-elle ou peut-être ira-t-elle visiter le territoire du Troglodyte d'à côté, pour y établir une deuxième nichée.
Ce n'est probablement pas le cas ici, car plus exactement, ce doit déjà être la deuxième nichée de cette Troglodyte car nous sommes début juillet.
Tout cela dans un grand concert de cris incessants, impossibles de ne pas les remarquer. Une demi-heure plus tard, on les entend encore.
Source: Les Passereaux d'Europe- P. Géroudet -
21 juillet
Syrphe.
[Xanthogramma pedissequum
- Diptera Syrphidae -]
Tremblez pucerons, les larves de ce syrphe s'en régalent.
Face et pattes jaunes, tibias 3 bruns et terminaison du
fémur 3
brune.
Femelle.
(10-12mm)
(Paris150711)
22 juillet
La
Volucelle transparente. [Volucella pellucens
-Diptera Syrphidae -]
Grand zig-zag noir sur l'aile (de Volucelle).
Pattes noires. Abdomen avec une large bande presque blanche.
Larves parasites dans les nids de bourdons et de guêpes.
(Paris150711)
27 juillet
Cloche de l'Hosta ou dentelure de la Chicorée, elles lui
plaisent toutes au petit Syrphe ceinturé.
Le Syrphe à
ceintures. [Episyrphus
balteatus -Diptera Syrphidae]
Le Fadet commun.
[Coenonympha pamphilus
-Nymphalidae Satyrinae-]
(Small Heath)
Petite goutte orangée, il va, vient, vole par-ci, vole
par-là, s'arrête enfin un instant le petit
farfadet.
Pas de chance pour voir l'autre côté des ailes, il
reste toujours ailes fermées. C'est seulement en vol que
l'on arrive à deviner l'orange ocre des ses ailes.
Il peut montrer un nombre d'ocelles très variables sur l'aile antérieure, au-dessus de la bande claire, on arrive à les distinguer à droite. Mais parfois, comme ci-dessus on ne distingue pas du tout ses ocelles. Très commun, il aime les coins à graminées.
Pelouse sèche, bord de route, talus.
(15mm)
L'Ecaille du
Séneçon, la Goutte de sang, l'Ecaille carmin.
[Tyria jacobaeae
- Arctiidae Arctiinae - ]
(The Cinnabar)
Je l'ai d'abord cherchée chez les Zygènes,
heureusement je ne l'ai pas
trouvée! Car ce n'en est pas une mais une Ecaille qui porte
aussi
l'habit rouge et noir. Faux ami de débutant que je suis,
mais tout aussi
joli.
C'est un papillon de nuit, rencontré ici de jour en mai dans
une prairie sèche.
Un amateur de Séneçon de Jacob (Jacobaea
vulgaris), enfin sa chenille, ce qui lui donne sa
toxicité et le dédain des oiseaux.
Un habitué du jeu de cache cache derrière la tige.
(30mm)
(S&M230511)