1er février
Gel, -3°, 0°, très brumeux.
Lumineuse douceur du Bouvreuil.
J'aime particulièrement les rencontrer ces doux et placides
oiseaux au plumage rose-rouge vif, éclatant et doux
à la fois... pivoine.
Le Bouvreuil
pivoine. [Pyrrhula
pyrrhula -Passériformes
Fringillidés-] (Eurasian Bullfinch)
C'est un magnifique oiseau aux couleurs lumineuses. Il est de toute
beauté à observer ce très discret
passereau au mélancolique sifflement.
Bien sûr c'est le mâle qui arbore cette poitrine
colorée.
Voici la femelle à droite, plus terne. La calotte noire est
prolongée par un masque et une mentonnière noirs.
Ils étaient six à extraire les minuscules graines
du bouleau, toute une famille. Ce sont avant tout des
végétariens, sauf pendant le nourrissage des
petits où il chasse alors les insectes.
Les couples restent ensembles tout le long de l'année.
Certains oiseaux peuvent migrer chez nous, en provenance d'Europe
centrale. Mais généralement, c'est un oiseau
sédentaire.
Encore
une fois pas jolies, jolies les photos, il fait sombre et ayant la
chance de les voir, je ne voulais pas les effaroucher. Encore des
photos d'hiver. L'absence de feuilles est malgré tout un
avantage et
permet de les trouver mieux.
C'est un grand consommateur de bourgeons qu'il coupe avec son bec très court mais fort, tondant ainsi les arbres et aussi les fruitiers. Autant dire qu'il n'est pas tout à fait le bienvenu quand il découpe les bourgeons au verger.
Ce bel oiseau est malheureusement en diminution.
De 1989 à 2008 en France, -60%, et -76% en Angleterre.
Son déclin est rapide et inquiétant, voir ICI.
Le voici bien rouge ici et pour une fois, à terre,
où on le
trouve rarement, il préfère rester
perché sur un arbre.
(15,5-17,5cm un peu plus qu'un moineau)
2 février: gris, brumes, froid. Brève visite du
grand nichoir.
3 février
Un peu de lumière enfin, soleil, 8°.
Un vrai festival de visites aujourd'hui.
Il fait meilleur et plus lumineux et les bleues sont très actives. Lui chante de plus en plus fort, posté près du nichoir. Et il est convaincant! Les voici tous les deux.
La matinée a été
consacré à l'essayage du grand nichoir.
Et l'après-midi de 12h30 à 15h 30 est consacré à la visite du petit. Nombreuses visites et de longue durée.
Comme je l'ai déjà vu faire, on y
amène même son tournesol!
Et on proteste énergiquement si quelqu'un
s'approche trop près.
Elle n'aime pas que les moineaux soit trop envahissant. La boule de
graisse doit être trop près, et il y a foule, il
faudra
que je lui trouve une autre place.
4 février
10°, couvert toujours.
Très peu d'entrée aujourd'hui, il fait
gris, on vient moins visiter.
5 février
Gris encore, 10°
Entrées petit nichoir.
6 février
Gris, 8°, enfin quelques éclaircies
l'après-midi.
Elle a pris l'habitude de rentrer un tournesol dans le petit nichoir.
Jamais dans le grand.
Dans le grand nichoir, on aime y entrer losque la lumière
entre directement.
Le noir et le rouge.
Tout
en noir sauf la goutte de rouge du bec,
Le Cygne noir. [Cygnus atratus -Ansériformes
Anatidés-]
Un exotique ici encore car il est originaire d'Australie. Il a
été introduit comme oiseau d'ornement.
Végétarien, il est commun en Australie, vivant
près des côtes, SE et SO, nichant dans les marais
ou les
estuaires. Il se déplace en grand groupe. Il a
été
beaucoup chassé et s'est raréfié, il y
est
désormais protégé sur tout le
territoire.
Introduit en Nouvelle-Zélande, il s'y est trop bien
acclimaté et n'ayant pas de prédateur, il
commence
à être envahissant.
Introduit au Royaume-Uni comme oiseau d'ornement
Bec rouge avec un anneau blanc à la pointe.
Le bout des plumes des ailes frisé comme en décor de copeaux de chocolat. Cachées, on entrevoit l'extrémité des rémiges primaires blanches.
En effet, le dessous de ses ailes est blanc, on ne le voit que
lorsqu'il est en vol ou à terre comme ici.
(Minimes2007-2011)
7 février
Soleil, soleil. Le printemps! 15° Une seule pensée, pourvu que çà dure.
Car...
Cà pousse. Les clématites bourgeonnent d'un seul
coup.
Les crocus et les jacinthes montrent leur bouton, les rosiers sont bien
avancés. Quant au camélia,
protégé pendant
les froids, il montre des boutons intacts.
Voici le propriétaire des lieux. Et il sait fort
bien manifester quand il me voit.
Rassurez-vous il n'a pas peur! Il se place toujours juste au-dessus de
moi et n'a pas l'intention de quitter la terrasse.
Ces ailes demi ouvertes c'est lui. Sa compagne vient d'arriver. Les concurents, il les pourchasse maintenant vigoureusement. La petite bande des six ne passent plus. Seul le couple de charbo est un peu toléré.
On se poursuit, de branches en branches. Difficile de passer
parfois dans le rosier grimpant.
Encore un moment avec le Cygne noir.
Le cygne noir a la réputation d'avoir mauvais
caractère et d'être un brin agressif.
Voici un jour de neige, la rencontre du héron
cendré et du cygne noir.
Monsieur Héron tranquille s'apprête à regagner la rive en passant sur le vieux tronc glissant et rejoindre son coin favori. Quand soudain, un long cou noir s'élève devant lui en ondulant.
Je n'entends pas ce qui ce dit mais monsieur Héron préfère accélérer le pas, suivi des yeux par maître Cygne.
Ouf! Arrivé à bon port.
Le Cygne continue de protester, que dit-il ainsi? Je ne sais.
Mais, surprise, le Héron se retourne d'un seul
coup et
revient en arrière rapidement, toute voiles dehors
jusqu'à l'endroit où est couché le
cygne.
Alors? Moi aussi je peux être encore plus gros. T'as vu hein!
Allez, allez du calme, je plaisantais...
8 février
Il est déjà de retour, le gris, pluvieux, 9°-11°
Les mésanges bleues chantent, se poursuivent, chassent les intrus, visitent, particulièrement le matin, plus rarement dans la journée, font un tour et reviennent.
Il fait meilleur, les petites bêtes vont commencer à se réveiller doucement.
Alors, avant les petits nouveaux, je rouvre ma "boite à bébêtes" de 2010 avec puisqu'elles sont les premières quand le temps se réchauffe, quelques mouches pour commencer.
Le Sépédon sphex. [Sepedon sphegea. - Diptera Sciomyzidae -] (Marsh Fly)
Les larves des diptères de cette famille, les mouches Sciomyzides, sont toutes malacophages, c'est-à-dire qu'elles sont prédatrices de mollusques, escargots (aquatiques ou terrestres suivant leur espèce), limaces, bi-valves.
Celui-ci à gauche, vit en milieu aquatique. On le trouve donc au bord des cours d'eau, des mares, étangs, marais. Ses larves consomment donc des escargots aquatiques.
On compte une quarantaine de mollusques consommés durant le développement d'une de ses larves, en une quinzaine de jours.
La larve éclot, sort de l'œuf et nage à la recherche d'un mollusque. Elle s'accroche à sa coquille grâce à des crochets spéciaux et se glisse à l'intérieur jusqu'à la partie charnue, elle s'attaque alors au mollusque qui est tué et mangé, enfin rongé.
Ces mouches sont bien utiles, dans les lieux où les mollusques véhiculent des parasites, c'est pourquoi on étudie les membres de la famille dans le but de les utiliser. Elles n'ont aucun parasitisme et sont d'un élevage facile, et donc on s'intéresse beaucoup à elles pour la lutte biologique.
(Sources: Inra -OPIE-insectes-)
Dans le cas de cette espèce, l'adulte passe l'hiver sous sa forme adulte et émerge en avril, au printemps. D'autres espèces passent l'hiver à l'état larvaire ou de pupe.
Antennes longues dressées vers l'avant, pattes oranges, corps noir, arista blanche (c'est la "petite antenne" greffée sur l'antenne qui est une soie sensorielle). Cette soie se situe à l'extrémité de l'antenne pour ce sépédon.
Je l'ai souvent vu ainsi, sur une feuille, immobile, la tête en bas, juché sur des pattes "pliables" comme métalliques. Mais s'il voit un intrus, il tourne aussitôt et se glisse de l'autre côté de la feuille, jouant à cache-cache. Allez le chercher et il reviendra prestement au-dessus.
(S&M 04-0810)
9 février
Gris, nuages bas, 9°
Un autre diptère des milieux humides.
Diptères nematocères.
Ils ressemblent beaucoup
aux "Tipules" ou à de gros
"Moustiques".
Ce sont des insectes des milieux humides rencontrés souvent aux côtés du précédent sépédon.
Ses larves vivent dans la vase.
Les ailes sont tachées de noir, les antennes
lisses, des pattes jaunes avec une tache noire, un éperon au
tibia antérieur.
Probable P. contaminata
car c'est un des plus communs.
Sur le thorax on distingue un U, alors que les Tipules ont sur le thorax un V.
Mâles.
(10mm)
(S&M 04-0810)
Une mouche sans tête.
L'Empidide
livide.
[Empis livida
-Diptera Empididae -]
Etrange, où est passée la tête? On ne
distingue même plus de tête, on ne voit que des
yeux!
Une mouche aux longues pattes, à la longue trompe
rigide et dirigée vers le bas, de couleur brun roux, les
ailes
fumées.
Il y a plusieurs centaines d'espèces en France. Ils
affectionnent le bord de l'eau ou le bord de bois.
Ses larves vivent dans l'humus.
Normalement ce sont des amateurs de nectar et de fleurs comme on le
voit ici.
Sauf au moment de la reproduction où ils deviennent
de féroces carnivores.
Ces insectes deviennent alors des prédateurs
d'autres insectes, des mouches, des moustiques, qu'ils offrent en
cadeau
nuptial à la femelle. Ils fondent littéralement
sur leur proie, qu'ils tuent de leur trompe, avant d'aller l'offrir.
L'accouplement s'effectue pendant que la dame mange son cadeau repas.
En bonne compagnie,avec un Myrtil.
(7mm)
(Paris130509)
(S&M110609)
10 février
Ciel gris, gouttes. 8°-14°
Visites habituelles du couple de bleues.
Voici le très beau mâle du couple de charbonnières habitués de la terrasse.
Et depuis quelques jours, un nouveau venu, un beau merle noir.
Mais il est assez farouche.
11 février
Ciel tout bleu, après-midi printanier, 15°.
Plein chants sous le ciel tout bleu pour "notre" bleue.
Et le rougegorge, bien établi sur sa branche, revendique clairement son petit univers.
12 février
Fini le ciel bleu! Gris, pluie.13 février
Encore plus gris, de la pluie, très brumeux. 6°
Dans
le grand nichoir:
Voir
VIDEO (296ko,51s)
C'est lui. Il fait un petit tour, puis s'immobilise.
Comment je peux dire que c'est lui? Au premier abord ils sont
similaires mais lorsqu'on les voit ensembles, on voit qu'elle est
beaucoup plus petite et fine que lui.
A la fin de cette séquence ils seront ensembles.
La dame vient d'arriver. Et elle va s'accrocher à l'entrée, pendant que lui est à l'intérieur. Il ne bouge plus du tout. Amusant de le voir si immobile. On a l'impression que la vidéo est arrêtée, il ne remue plus une plume.
Elle reste un instant à l'entrée.
Mais elle n'entrera pas et va se percher à côté du nichoir. Il est assez rare de les voir tous les deux dans un nichoir.
Il finit par perdre patience et je le vois passer la tête à la porte, à plusieurs reprises.Puis il rentre de nouveau, attend un peu et il finit par la rejoindre.
Petite course poursuite à travers les branches du bouleau.
Elle part et il la suit.
A les observer, il devient plus facile de les reconnaître. Je n'ai pas encore réussi à les avoir en photo côte à côte, ils ne restent encore pas assez près l'un de l'autre. Ce sont toujours des courses poursuites. Lui est plus facile à prendre car souvent présent, elle, vient moins souvent. Je dis "elle", mais peut-être, plusieurs femelles passent par la terrasse, je ne le pense pas mais c'est difficile à dire pour l'instant.
Lui a la nuque et le haut du dos bien blancs, comme on le
voit ci-dessus Elle, a la tête mieux
"peignée" et a
moins de blanc
Pour lui, les plumes de la tête souvent
redressées
en crête
Cette fois, c'est elle dans le petit nichoir. J'ai toujours un peu l'impression qu'elle essaye de regarder par l'entrée en se dressant sur la pointe des pattes (plus basse que dans l'autre nichoir).
14 février
15 février
Gris, pluvieux et brumeux, 5-6°, 8°.
Court passage ce matin du "bleue" venu chanter, puis la pluie s'est
mise à tomber, et plus personne.
Peu d'oiseaux sous la fine et froide pluie, même les
moineaux se cachent.
Puis, passage furtif du faucon crécerelle, juste pour le
voir
s'envoler. Bon, il est toujours dans les parages, même si
voila
trois semaines que je ne l'avais vu.
De la fange au nectar.
Un rayon de soleil il y a quelques jours et ils sont dehors à se gorger de nectar.
Non pas des faux-bourdons d'Abeille mellifère, comme l'allure pourrait le laisser croire, mais des mouches, des Syrphes, plus précisément des Eristales.
L'Eristale
gluante. [Eristalis
tenax -Diptera Syrphidae] (Drone Fly)
Le déguisement est bon et on s'y laisse prendre au premier
coup
d'œil, de loin on dirait des
abeilles... si on ne distingue pas qu'elle n'a qu'une seule paire
d'ailes, ce qui n'est pas toujours aisé à voir.
C'est une
des Eristales les plus communes.
De la fange au nectar:
Larve, elle vit dans des eaux polluées et même
très
souillées, de matières organiques. Les fosses
d'aisance,
fossés de drainage, tas de fumier font ses
délices (hé, oui!). On la
connaît alors sous le nom de "vers à queue de rat"
car elle dispose d'un long siphon respiratoire.
Adulte, elle devient floricole et donc aussi pollinisatrice.
Comme ses ailes sont ici bien visibles, pour une fois, voici quelques
caractéristiques des Syrphes et des Eristales.
Faux bord: c'est une caractéristique des Syrphidés, nervation assez facile à repérer.
Fausse nervure: ce n'est pas une vraie nervure mais un endroit plus épais, qui se termine d'ailleurs en se perdant.
V: V de la médiane, c'est une
caractéristique des Eristales.
Poils: caractéristique de cette Eristale, Eristalis tenax.
Des "cheveux dans les yeux", elle a une bande de poils dans
l'œil.
Autres caractères pour E. tenax: Fémur
et tibia dilatés. Fémur
noir. Arista glabre.
(Femelle)
(15-16mm)
Quelques autres gourmands, premiers dehors.
Pas
loin, un autre Syrphe, mâle, qui restera Syrphus sp.
impossible à déterminer plus avant.
En compagnie de dame Bourdon.
(Paris110211)
16 février
Gros brouilllard le matin. 4°. Soleil AM.
Passages petit et grand nichoirs toute la matinée.
Trois bleues ce matin et beaucoup de poursuites. Les charbonnières sont maintenant fort mal accueillies par "notre bleu" qui les chasse
Comme chaque année, un couple de ramiers a des vues sur la terrasse, l'un des deux visite, pendant que l'autre attend perché dans le peuplier.