1er octobre
Toujours exceptionnellement chaud, un record, ciel totalement bleu,
depuis plus d'une semaine maintenant, 16° ce matin
puis, 24° à midi, 29° cet
après-midi,
3 octobre
28° encore aujourd'hui, tout bleu.
4 octobre
Les nuages bas et gris ont remplacés le ciel tout bleu. 21°
Le petit peuple des grandes marguerites... et les grands fauves.
Un de ces gros nounours de Bourdon, un Bombus, est confortablement installé sur la fleur, tournant lentement au fur et à mesure de l'exploitation du délicieux nectar.
Mais autour des grandes plantes, circulent des fauves qui grignoteraient bien un si dodu bourdon.
Le Frelon hante, volant à longs traits, les touffes de Rudbeckia, se déplaçant généralement, à mi-hauteur juste sous le couvert des capitules puis d'un seul coup venant voir plus haut.
Le Bourdon voit arriver le danger et regardez, il lève sa
deuxième paire de pattes, s'accrochant solidement avec les
autres. Le Frelon ne l'a pas encore attaqué ni
touché. J'ai vu plusieurs fois l'arrivée du
Frelon vers un Bourdon et à plusieurs reprises cette
manœuvre de lever la deuxième paire de pattes. Il
semble que
ce soit une intimidation (?). C'est amusant car il la lève
bien haut à l'approche du Frelon.
Bon cela ne marche pas car le Frelon insiste et
se dirige vers le Bourdon qui se retrouve sur le
côté. J'ai pensé tout d'abord, que le
Frelon l'avait culbuté et qu'il tombait mais
après avoir vu la scène à plusieurs
reprises, je n'ai pas eu l'impression que le Frelon touchait le
Bourdon, il est possible que le Bourdon se jète
volontairement sur le côté.
Le Frelon prend pied sur la fleur. Il mesure une vingtaine de
millimètres, juste un peu plus long que le Bourdon.
Brrr! Impressionnantes les mandibules. Si on se met à la
place du Bourdon, on voit arriver une terrifiante paire de pinces
coupantes tout près de sa tête...
Le Bourdon s'accroche, tend la patte avant à plusieurs
reprises vers son attaquant et continue de présenter son
côté.
Il n'essaye pas de fuir en s'envolant.
Le Frelon referme lentement ses mandibules et renonce, il s'envole plus
loin pour reprendre son inquiétante ronde, attendant proie
plus faible ou plus étourdie.
Le Bourdon se remet immédiatement d'aplomb sur la fleur et reprend son repas comme si de rien n'était. Cela ne lui a pas coupé l'appétit.
La scène a duré quatre cinq secondes.
(Paris090811-août)
Il s'agit du Frelon européen, le "notre". Pas le Frelon asiatique (Vespa velutina). Ce dernier est plus sombre, l'abdomen noir, sans ces couleurs rouge brique et jaune.
Le Frelon d'Europe. [Vespa crabro -Hymenoptera Apocrita Vespidae -] (European Hornet)
Le voici au printemps, en avril, sur un cône de
pin. Peut-être était-il en train de
détacher
des morceaux de l'écorce pour confectionner son papier
mâché. C'est probablement une "elle", une reine
car sa taille était fort grande, près de 4cm.
C'est la reine qui a passé l'hiver qui
fonde la colonie de l'année (comme chez la Guêpe).
Elle commence le nid, puis naissent les ouvrières, qui vont
nourrir les larves, les approvisionnant de mouches, pyrales, abeilles.
Les adultes eux, se nourrissent aussi de nectar de fleurs, de fruits
bien
mûrs. A
l'automne, la colonie disparaît entièrement,
seules
quelques jeunes femelles fécondées passent les
froids de l'hiver, pour devenir les reines du printemps suivant.
(Paris4110411-avril)
J'ai rencontré beaucoup de Frelons cette année, j'ai eu l'impression, plus que d'habitude. Il y en avait beaucoup qui tournaient et re tournaient parmi les buissons de fleurs à mi-hauteur, cachés dans l'ombre et qui parfois faisait un crochet comme pour voir la drôle de chose plantée près des fleurs qui les observait, avant de poursuivre impassibles et paisibles, leur chemin. Ils sont alors impressionnants quand ils approchent. On peut avoir un petit instant de doute, mais ma foi, si on les laisse tranquilles à leurs petites affaires, que l'on n'approche pas trop près de leur nid, ils ne sont pas du tout agressifs et très vite, les uns et les autres pouvons continuer de vaquer à nos occupations respectives sans crainte.
On a tant dit sur eux, qu'on leur a fabriqué une
bien mauvaise et bien fausse réputation.
A dire vrai, le Frelon serait même plutôt un
timide, un
craintif et
il préfère fuir si on l'approche de trop
près. Je ne les ai jamais vus agressifs et un brin
"collants" comme peuvent l'être certaines Guêpes
qui vous tournent parfois autour, refusant de lacher ou qui s'invite
fort impoliment à votre table. Le Frelon passe mais ne
s'attarde
pas.
Pour nous, car pour les petites abeilles c'est une autre histoire.
Cette malheureuse s'est fait prendre. Le prédateur va la découper en morceau avant de l'emporter. Il coupe sur place, la tête, les pattes et le ventre pour conserver le thorax seul qui contient le plus de "viande" avec ses muscles.
(Paris310811-août)
Pour cette autre abeille, il a déjà
coupé une patte.
(Paris260711-juillet)
5 octobre
Gris, 18°
Nettoyage d'automne.
Le nichoir est démonté, nettoyé et
désinfecté à l'eau de Javel,
(très diluée et passée avec
un pinceau sans
tremper le bois) mis
à
sécher, avant d'être remonté et
accroché
à sa place... dans le rosier grimpant (de plus en
plus grand) qui se venge au passage d'une façon
fort
piquante qu'on vienne le déranger.
Voici le nid de cette année, on voit comme la coupe du nid est décentrée et la masse de mousse apportée. Quel travail. Quelques petites araignées y avaient élus domicile, ainsi qu'une coccinelle. Tout ce monde a été prié de déménager et remis dehors.
Toujours beaucoup de succès auprès des
mésanges bleues pour le bouleau.
Pourtant les graines sont si petites, mais elles doivent avoir un
goût incomparable.
Au moindre soufle, le bouleau sème, alors quand la
mésange vient grignoter ses chatons, il pleut des petits
cœurs à la volée.
Elles sont deux mésanges bleues à venir
régulièrement à la terrasse maintenant.
Un couple de mésange charbonnières passent aussi,
parfois
quelques marquages de territoire commencent déjà
avec les
petites bleues.
Les charbonnières chantonnent de plus en plus.
Les moineaux, eux, viennent de nouveau se cacher au creux du sapin,
comme ils le font tous les hivers, déjà?
7 octobre
Gris et frais 14°
Le Laurier-tin ou
Viorne-tin.
Viburnum tinus.
Les petites baies bleu-noir à l'éclat
métallique se sont formées.
Elles sont aimées des oiseaux. Bon, je dois dire
que pour l'instant, pour le mien, ce n'est pas encore le cas...
Le petit peuple des grandes marguerites... et les grands (et petits!)
fauves.
L'Asilide. [peut-être
Machimus sp. (?)
-
Diptera Asilidae -]
Bien velues, hérissées de piquants, ce sont de
redoutables prédateurs
qui foncent sur leurs proies, d'autres insectes. Proies qui la plupart
du temps sont des Diptères comme elles.
Une mouche prédatrice au rapide vol, son "look" ne
la fait pas apparaître bien sympathique.
L'identification est ici affaire de spécialistes.
Femelle.
(20mm)
(Paris150811-août)
Bien velues et barbues ces deux là.
(Essonne160811-août)
8 octobre
Gris, pluie, fraîcheur, 12°
Le petit peuple des grandes marguerites... et les grands (et petits!) fauves.
Voila,
c'est bien la première fois que je dépose ici un
plus de 6 pattes! Voici huit pattes.
C'est un Opilion, un Faucheux ou Faucheur. Tout le monde connait ses longues pattes fines et fragiles qui se cassent si facilement. Ce n'est pas un Insecte, il appartient à la classe des Arachnides. Mais ce n'est pas une araignée, son ordre est différent et est celui des Opiliones.
Suivant l'espèce, il chasse et est carnivore, mangeant de petits insectes, mais il peut aussi être nécrophage, et devient omnivore chez d'autres espèces. En résumé, il peut manger un peu n'importe quoi, même des champignons, des fruits ou la sève des plantes!
Celui-ci restera indéterminé (ils sont près de 7000!).
L'Opîlion. Le Faucheux ou Faucheur. [ (?) - Arachnida Opiliones - ] Phalangiidae (?) peut-être pour la famille.
(Harvestman. Daddy-long-legs.)
Attention, petite confusion en anglais, le terme "Daddy-longlegs" est aussi utilisé pour désigner les "Tipules" qui sont des Diptères, et une espèce d'araignée.
"Opilio" signifie "berger".
Je l'ai trouvé immobile au soleil, caché dans un pétale. Ils étaient très nombreux toute la saison sur les fleurs jaunes. J'ai lu qu'ils sont principalement nocturnes, mais ceux-ci semblaient se chauffer, à l'aise au soleil.
Les deux segments de son corps sont liés et non
séparés comme chez les araignées. Il
n'a pas de
filières, ni de glandes à soie et pond dans les
sols
humides, pourris
Ses deux yeux, sont là, sur la petite protubérance, la petite tour juste au milieu. Il dispose seulement de deux yeux simples, et donc de pauvre qualité, Il s'oriente par d'autres sens comme le toucher.
Au milieu, à l'avant, les chélicères, mais sans poison.
Il ne dispose donc pas de venin, mais peut malgré tout se défendre contre ses prédateurs, oiseaux, petits mammifères. Les Opilions pratiquent la défense chimique et peuvent produire des nuages ou des jets de substances odorantes répulsives qui contraignent leur prédateur à les recracher. Ils sont aussi généralement, hérissés de piquants.
(Paris-juillet-août)
9 octobre
Il pleut, il mouille... 15°
Le petit peuple des grandes marguerites...
Et même fanées, les grandes fleurs du Rudbeckia sont encore utiles!
Toute une famille de punaises s'y est installée.
La Punaise verte. [Nezara viridula - Heteroptera Pentatomidae-]
C'est la forme tropicale de Punaise verte ici, celle qui
grignote un
peu de tout, elles sont plusieurs à revendiquer le
même nom vernaculaire.
Les punaises passent par plusieurs stades larvaires, en nombre variable suivant l'espèce. Dans le même secteur, des larves à différents stades de développement.
Elles n'ont pas encore d'ailes ici. Mais avec leurs points
blancs, elles sont inratables et se voient de loin. Leur
défense? Une odeur nauséabonde, qui colle
à qui les touche.
(8-10mm)
Alors que sur celle-ci, un peu plus loin, on distingue nettement les
ailes, déjà bien
développées, signe d'un stade plus
avancé.
Elles s'assombrissent en vieillissant.
En voici une à un
très joli
stade, juste avant la mue je crois, stade V je pense.
Les coloris et le liseré rose sont une trouvaille.
(Paris150911-septembre)
La voici à droite, adulte. Méconnaissable par rapport à la larve du dessus, non?
Heu? Verte? Si, en hiver, elle devient ainsi, de verte qu'elle
était, elle devient sombre, celle-ci a
été trouvée en novembre.
Curieusement, à cet endroit, où
étaient
les larves ci-dessus, je n'ai
pas vu d'individus adultes verts durant l'année, un hasard
peut-être. Ce qui
m'intrigue est que j'y ai vu
souvent, l'autre punaise verte, Palomena
prasina, adulte,
que voici.
La
Punaise verte. [Palomena
prasina- Heteroptera
Pentatomidae-]
La "jupe" (bout des ailes) qui dépasse est sombre, alors
qu'elle est verte ou verdâtre chez l'autre punaise et elle
n'a pas trois petits points blancs sur l'écusson de
son dos (scutellum). Sinon,
elles se ressemblent adultes. Les larves, elles, sont
différentes.
(Paris040810-août)
Tel est le monde merveilleux d'un simple massif
de fleurs.
Offrons leur donc quelques fleurs, ils y viendront nombreux, s'y
régaler et .nous régaler.
Et il y a bien d'autres amoureux des grandes
marguerites. Quelques-uns encore.
Le Cerceris. [Cerceris
rybyensis]
Chasseresse d'Abeilles un temps, la petite guêpe se restaure
maintenant de nectar.
Les Coccinelles.
Très nombreuses les Coccinelles cet
été.
Je n'en ai jamais vu autant, y compris sur la terrasse, dans les
jardinières et une bonne partie sont des
indigènes, non
des asiatiques.
Le Tircis.
[Pararge
aegeria]
Le petit Tircis que l'on trouve tout le long de
l'année.
Il a quitté ses sous-bois
préférés pour venir siroter au soleil.
Le
Vulcain [Vanessa
atalanta]
Nombreux et
tout neufs, pour la dernière
génération, en ces journées d'automne.
Peut-être prendra-t-il la direction du sud bientôt.
(Paris-août-septembre)
10 octobre
Gris mais plus chaud. 18°
Après les fastes de l'été, un modeste petit papillon.
Il faisait gris, pas bien chaud ce jour là. Petites bestioles comme oiseaux restaient obstinément hors de vue, bien cachés, attendant que le soleil veuille bien sortir.
Seuls voletaient au dessus de l'eau ces papillons blancs. Depuis longtemps, je les vois toujours voletant de végétal en végétal, curieux car ils semblent se poser sur l'eau. Difficile à prendre car ils ne tiennent pas en place, et il y a très peu de lumière sous les frondaisons. Je ne leur avais jamais consacré vraiment de temps, sachant qu'ils étaient toujours là, un jour peut-être...
Ce jour là, ils étaient un peu plus
calmes,
se posant sur les herbes et sur l'eau fort occupés comme le
montrera la dernière photo. Occasion enfin, de
mettre ce petit modeste à l'honneur.
L'hydrocampe de la
lentille d'eau.
[Cataclysta lemnata
-Crambidae Acentropinae- ]
(Small China mark.)
Voici
Monsieur, tout en blanc. Hé oui! C'est lui qui porte le
blanc, un blanc brillant.
Beaucoup plus petit que la femelle.
Et Madame, habillée de beige, bien en vue sur une feuille,
attend Monsieur.
C'est jour de rencontres. Les femelles attendent sur la
végétation, les mâles volent de tige en
tige. Puis les deux se retrouvent posés sur l'eau et pour
une fois, ils sont plus aisés à photographier.
Ils restent longtemps, très longtemps à la place
choisie, si longtemps que je pars avant eux. La femelle pond dans
l'eau.
La chenille brun olive, vit dans l'eau et se nourrit de lentilles
d'eau, des Lemna,
d'où son nom de C.
lemnata.
La larve, semi-aquatique, vit sous une lentille, donc sous l'eau mais respire de l'air, se construisant un petit étui flottant contenant une bulle d'air, avec des morceaux de lentilles, collés par de la soie. Elle transporte sa boîte si elle veut se déplacer.
Enfin elle s'attache à la lentille et se
transforme ensuite en chrysalide.
(14-20mm)
(Paris200911-septembre)
11 octobre
Tout gris, 17°
Bonnes bouilles.
Depuis,
plusieurs années,
les Gypsophiles se plaisent dans une
jardinière, et ils plaisent beaucoup à toute une
bande de grands gourmands, du syrphes, à la petite abeille
solitaire, en passant par le poliste. Et à moi aussi, ce
défilé me plaît bien, alors en voila
quelques
convives...
La grosse bouille de gauche appartient au Syrphe des corolles, Eupeodes corollae.
Et celle de droite à mon habituel visiteur de l'été, le Syrphe Pyrastre ou Syrphe du poirier, Scaeva pyrastri.
12 octobre
Gris encore, 16°
La première bouille est celle d'un nouveau visiteur de cette année.
Le Syrphe des corolles. [Eupeodes corollae - Diptera Syrphidae -]
Un joli Syrphe et un beau mâle ici.
(12-14mm)
S'il faut se convaincre qu'il est bien un Diptère...
Front noirci et flou.
Déménagé juste à
côté, sur la Vergerette du Mexique.
13 octobre
Gris, humide, 17°
Gypsophile. Gypsophile repens 'Rosea'.
Une toute petite très jolie Abeille à brosse
blanche, probablement
une Mégachile mais elle restera sans nom. Peu importe, avec
ou sans,
elle est bien jolie. Elle a été une
fidèle en juin des corolles
blanches.
Elle reste peu de temps sur chaque, butine un peu et passe vite
à la
suivante et elle est difficile à suivre mais charmante en
blanc et noir.
C'est une petite Abeille solitaire, on distingue ici sa brosse ventrale
de l'abdomen, toute blanche.
C'est son outil de récolte du pollen, elle n'a pas de
corbeille
comme l'Abeille méllifère, mais le pollen reste
accroché à ses poils qu'elle va secouer une fois
chez
elle.
(Paris280611-020711- juin)
Le
Syrphe Pyrastre ou syrphe du poirier.
[Scaeva pyrastri
- Diptera Syrphidae -]
Côté poirier... c'est raté, aucun
à la ronde, mais
côté nectar, celui des gypsophiles semble
à son goût, à ce gros syrphe
à bandes
bien blanches.
(Paris220711-juillet)
14 octobre
Bleu, beau,, 17°
15 octobre
Beau et frais, 6°-15°
16 octobre
Toujours très beau et frais, 6°-15°
17 octobre
Gris, puis éclaircies, 16°
18 octobre
Gris, pluvieux, 12°14°
Automne.
Des gazouillis aigus signalent l'arrivée des grandes bandes de Pinsons, une cinquantaine, réunis dans cet arbre.
Messieurs les Robins "tic-tic" partout, jaloux de leur coin de bosquet, espoir de printemps prochain.
Les petits trains de Mésanges à longue queue passent d'arbre en arbre, wagon après wagon, toujours en contact, elles s'appellent en permanence, 'j'suis là", "j'suis là", préférant rester sur les conifères.
Les perruches à collier sont installées sur leurs thuyas préférés, remplis de baies.
On ne s'entend plus sous les grands arbres, les
étourneaux sont aussi de retour et ils le font savoir.
Deux Grimpereaux se poursuivent et s'enroulent en guirlande autour du tronc d'un gros arbre, de bas en haut et... de haut en bas, filant à 50cm du tronc qu'ils enveloppent de leur vol en spirale. Vite, vite, encore plus vite jusqu'à ce que l'un d'eux abandonne la course.
Il revient un instant plus tard et la course reprend de plus belle.
Un amusant et joli spectacle.
Mais, la lumière est insuffisante, il fait trop gris, ils
vont trop vite, pour les prendre en
vol.
Les
bébêtes se font plus rares.
On peut encore voir celles-ci, qui se cherchent un abri pour passer
l'hiver.
Une vieille connaissance, qui aime les conifères, l'invasive Punaise américaine ou Punaise du pin,
[Leptoglossus
occidentalis -Heteroptera Coreidae -]
(Western conifer seed bug)
].
Une adulte et une grande. Celle-ci faisait ses 3cm,
impressionnante.
Pas de souci pour la reconnaître, elle ne peut cacher ses
larges tibias.
C'est une p'tite tête!
Avec de grands yeux, et au milieu, de petits ocelles.
Antennes de 4 articles.
Elle vole très bien, et décolle vite.
Une chance, celle-ci a changé d'idée au
dernier moment et après avoir ouvert les ailes, elle les a
refermées pas trop vite, permettant de voir ses dessous.
On voit ainsi en entier, que les traits sombres et clairs qui dépassent des élytres sur les côtés, sont les rayures de son abdomen.
On y distingue la partie soulevée, et ce qui dessine le losange noir du dos, la pièce plus sombre après la partie orangée, l'ensemble formant ce l'on nomme l'Hémélytre.
La partie orange est la partie "dure" et la partie sombre, qui forme le losange une fois l'Hémélytre fermée, est la partie membraneuse de l'Hémélytre, parties qui constituent l'aile antérieure de la punaise.
En dessous sont les fragiles ailes transparentes,
protégées, les ailes postérieures
membraneuses.
(Paris-octobre)
19 octobre
Gris, soleil, bonnes pluies, 9°14°
Il est revenu le temps du tournesol...
20 octobre
Beau et pas chaud.7-11°
21 octobre
Superbe ciel bleu et frais. 5-11°
Un étrange Cyrano.
On les trouve un peu partout, ils sont drôles avec leur curieuse allure et leur tête un peu ahurie. Voici les Mouches scorpion, un bien curieux assemblage, souvent coloré et ma foi, assez joli. Jugez-en.
La Mouche scorpion.
[Panorpa vulgaris
- Mecoptera Panorpidae -]
Femelle.
Il se nourrit d'insectes morts mais "frais", de fruits, de miellat.
Où trouver de beaux insectes à
déguster si ce n'est dans... les toiles des
araignées où on dit qu'il se sert parfois.
Ses larves ressemblent à des chenilles qui vivent en terre dans des galeries souterraines.
Ce grand "nez" est sa tête étirée vers
le bas en un long "bec" ou rostre et terminée par ses
pièces buccales broyeuses.
La femelle dispose d'une tarière télescopique.
Femelle ici.
Ni mouche, ni scorpion
malgré son
nom, c'est un Mécoptère. Il doit son
nom à l'abdomen du mâle qui se termine en un gros
bulbe impressionnant muni de pinces qui lui donne son allure de
scorpion, mais il ne
pique pas du tout et est parfaitement inoffensif.
Mâle.
Galant, le mâle offre un cadeau nuptial à la
femelle ainsi que des
"boules" de salive. C'est à la qualité de ses
boules que
sa belle le jugera. A chacun ses critères, non?
Mâles.
P.vulgaris est le plus taché des Panorpes.
Je pense donc que c'est lui, ici.
(25-30mm)
(Paris260711-juillet)
Beaucoup moins tacheté, Panorpa
germanica.
Femelle encore.
(Paris110610-juin)
Panorpa
germanica .
Le mâle.
(S&M260411-avril)
Enfin, ce dernier, légèrement moins
tacheté que P.
vulgaris, alors peut-être Panorpa communis
(?) mais vraiment sous toutes réserves, sans aucune
certitude,
(S&M220609-juin)
Même s'il y a relativement peu d'espèces de Panorpa en France, il n'est pas facile de déterminer chacune sur photo avec le seul dessin des ailes où il peut y avoir des variations. Les identifications ici sont probables mais sous toutes réserves comme toutes identifications effectuées seulement à partir de photos. Je n'avais pas présenté les Panorpes jusqu'ici, car hasard des rencontres ou répartitions, j'avais des photos de multiples femelles mais curieusement jamais de mâles jusqu'à récemment.
Sources. Mécoptères de France. Un excellent site, complet et bien fait, qui vous présente toute la famille, une mine d'informations passionnantes pour qui veut les connaître un peu mieux. ICI.
22 octobre
Froid, brouillard, 3°-5°-10°
Trois mésanges charbonnières et deux
mésanges
bleues sont en ce moment des fidèles et passent
régulièrement.
Ce matin grands vols d'étourneaux, de bonne heure,
étrangement silencieux. Il était tôt,
ils devaient
quitter leurs dortoirs.
24 octobre
23 octobre: fraicheur.
Les
Geais sont nombreux en ce moment, gratouillant à droite,
à gauche pour constituer leur réserve d'hiver.
C'est un bel oiseau que j'aime bien rencontrer.
Oui? T'es qui? Tu veux ma photo peut-être?
25 octobre, pluies, orage, 15°
26 octobre
Eclaircies, nuages, 15°
On peut encore les voir, les petits Sympetrum striolatum,
les Sympétrum striés. Moi je les aime bien, de la
fin de l'été presque jusqu'au première
gelée, j'aime voir les mâles revenant
fièrement à leur poste d'observation bien en vue,
ayant raccompagné un intrus ou venant voir le curieux
bipède qui les observe, les femelles plus
discrètes sont plus difficiles à
repérer, elles adorent les chemins découverts
chauffés par le soleil, où elles se fondent dans
les cailloux, le sable et les feuilles.
Ils sont parmi les derniers de l'automne. Il est vrai que l'on devrait pouvoir aussi rencontrer encore leurs cousins, les Sympetrum sanguineum, mais j'en ai rarement vu au-delà de la mi-septembre. Tant qu'il y aura un dernier rayon de soleil, vous verrez les vieux S. striolatum étalés sur une pierre ou un poteau, les Sympétrum vieillissant aiment récolter un maximum de chaleur, sans bouger, économisant leur énergie. Le travail est fini, la génération suivante a été déposée au fond de l'eau. Pour les pontes tardives de fin d'automne, elle y attendra le printemps pour éclore, les œufs restant "en sommeil" pendant l'hiver. Puis, les larves vivront plusieurs mois sous l'eau, avant d'émerger en adulte. La femelle a pondu en tandem, tenue par le mâle, au-dessus de l'eau, laissant tomber ses œufs directement dans l'eau, préférée généralement peu profonde. Pour être exact, elle finit souvent sa ponte seule et pond parfois aussi uniquement en solitaire, certains mâles bien pressés de courir ailleurs, les ont laissées tomber... Si l'automne n'est pas trop mauvais, pas trop froid, on peut les rencontrer jusqu'en décembre.
Madame à gauche a choisi le divan en bois et
Monsieur à droite, celui en pierre.
Ils sont toujours de très bonne composition et
près à poser.
Mais à cette époque, ils sont encore
plus confiants (ou moins concernés peut-être),
occasion de les voir de près, de très
près... (clic sur la photo).
Cette bonne bouille c'est celle de la femelle, qui montre ses pattes
striées de jaunes, qui lui ont valu son nom et qui permet
(entre autres critères) de la différencier.
Sur ces grands yeux, on distingue les deux types de facettes
hexagonales de son œil composé, celles du haut,
rouges, les plus grandes et celles de la partie inférieure,
beige, plus petites. Il semblerait que les "grandes"
détectent les mouvements et les "petites" reconnaissent les
formes.
Le point noir sur l'œil? Non, ce n'est pas sa pupille!
Mais simplement le jeu de la lumière sur les facettes, récepteurs sensibles à la lumière, qui lui créé ainsi, un faux œil.
Les facettes ou ommatidies vues dans un certain angle, "de
face", absorbent toute la lumière et elles nous apparaissent
alors noires, formant ce que l'on nomme, une pseudopupille.
Les
pseudopupilles sont des zones de très bonne
acuité visuelle (on parle de "fovéa", comme chez
nous,
zone de la rétine où la vision est la plus
précise).
La libellule nous suit ainsi du regard, enfin, semble nous suivre,
lorsque nous tournons autour d'elle nous nous mettons "en face"
d'autres facettes qui forment à leur tour, la tache noire
(nous
les voyons le long de leur axe optique). Comparez la position de la
tache entre la petite et la grande photo, ce sont deux photos
différentes où l'angle est différent.
Toute une autre série de petites pseudopupilles entoure la tache noire principale et se répartissent sur l'œil.
La taille, la forme et l'angle des ommatidies qui forment les
pseudopupilles, étant différents (les facettes
doivent s'adapter à la forme de l'œil) elles
dessinent des "patterns", des zones qui, de plus, peuvent
être colorées différemment. Ces dessins
varient suivant la forme de l'œil et suivant
l'espèce.
Le bouton rouge groseille dans le coin du "nez" (le vertex) est un des
trois ocelles, œil simple détecteur de
lumière mais on ne connait pas
précisément leur rôle exact.
(Paris14-211011-octobre)
27 octobre
Nuages, éclaircies, 16°.
Matin d'automne.
(8h)
28 octobre
Couvert, gris, 15°
L'heure du bain.
Le couple de charbonnières est toujours fidèle,
mais on voit moins souvent les mésanges bleues.
Et pour retrouver d'autres mésanges, un petit tour en
Ardèche, chez Jacquie Comboroure... qui
accueille aussi de magnifiques chardonnerets.
29 octobre: Couvert, gris, 15°, pulies.
Changement d'heure. Ciel bleu, puis grisaille, 15°-17°
Retour!
Ciel bleu, 17°