1er février
Entre deux averses de neige.
Un coin de ciel bleu, un rayon de soleil cela
mérite un coup d'œil!
Hier trois charbonnières et trois mésanges
bleues sur le balcon. Deux des charbonnières sont bien
connues,
c'est le couple dont le mâle a la queue quelque peu
abîmée. La troisième est un autre
mâle, si j'en crois la belle
cravate.
Ce dernier prend une attitude ailes baissées, tête dressée et regarde vers le haut de l'arbre voisin avec insistance. Et elle insiste, pas moyen de voir ce qu'elle a repéré.
Intriguée, intéressée, furieuse?
Curieusement,
l'autre mâle, va venir la rejoindre et prendre la
même
posture. T'as vu quoi dis? Une autre charbonnière? Elles
vont rester ainsi plusieurs minutes.
Quelques minutes plus tard l'une (queue effilochée) commence un concours d'agilité, se suspendant par une patte aux fins rameaux. Passant de branche en branche.
L'autre tape de toutes ses forces sur une branche qui ne lui a rien fait, jetant toujours des regards insistant vers le haut. Difficile de savoir si ce type d'attitude est dissuasif, s'il s'agissait de chasser un concurrent ou de parader, j'ai vu adopter cette attitude dans les deux cas. La dernière fois s'était pour chasser une autre charbonnière. Les deux mâles, en tout cas, cohabitent sans problèmes.
Il faudra 4-5 minutes pour qu'elles retrouvent leur calme.
Pendant ce temps, la femelle a continué son
déjeuner fort tranquillement.
3 février
Une
petite souris beige marron qui court là haut dans le grand
arbre, qui tourne autour du tronc en
spirale, inspecte chaque recoin de l'écorce, parcourt les
branches à l'envers pour en inspecter le dessous, c'est le
Grimpereau.
S'il n'avait pas bougé, je ne l'aurais pas deviné, tant il se confond aisément avec l'écorce.
Heureusement il continue inlassablement son petit bonhomme de
chemin. Une avance à toute vitesse, un arrêt, une
avance rapide, un arrêt. Arrivé en haut
de l'arbre
ou au bout de sa branche il s'envole, pour se poser de nouveau plus bas
sur le tronc ou sur une autre branche.
Ses courtes pattes, qu'il garde écartées, aux
longs ongles acérés lui permettent de s'agripper
dans toutes les positions, bien plaqué à l'arbre.
Comme les pics, sa queue aux plumes rigides lui sert d'appui. Il
fouille chaque fissure à l'aide de son bec courbé.
(Difficile d'avoir son portrait, ce petit oiseau est toujours en mouvements et si haut dans l'arbre sous un trop pâle rayon de soleil).
(12cm)
Grimpereau des jardins [Certhia brachydactyla (Short-Toed Treecreeper)]
ou Grimpereau des bois [Certhia familiaris
(Treecreeper)],
il est très difficile de faire la différence.
Pendant longtemps ils n'ont pas été
différenciés. On signale un bec plus court et une
teinte générale plus blanche pour celui "des
bois" par rapport à son cousin "des jardins". Et si on en
croit son nom anglais, des doigts plus courts pour celui des jardins.
Leur chant est différent et il est plus simple de les différencier ainsi... pour une oreille avertie. Enfin, quand ils n'ont pas la bonne idée de se livrer à des imitations de leurs chants respectifs... Pas de chants ce jour là.
Compte tenu de la répartition et du nombre des deux espèces, je pense qu'il s'agit probablement ici d'un Grimpereau des jardins qui est beaucoup plus commun.
Cartes d'abondance
(Vigie-Nature):
Grimpereau des jardins
Grimpereau des bois
(Vincennes, 270110)
9 février
Je garde la tête froide...
Froid, gel. Averses de neige.
14 février
Froid encore, il gèle toujours ce matin sous un ciel enfin
bleu.
Mais sous la neige qui s'attarde, pousse le printemps.
Le couple de bleues, les deux charbonnières et un
mâle
charbo et la bleue "célibataire" composent la bande
d'habitués. Maintenant les
chants se multiplient, posées à tour de
rôle, bien
en vue dans le bouleau. La bleue solitaire a l'habitude de venir
chanter le soir lorsque la nuit tombe! Elle s'attarde
au-delà de
18h, on l'entend plus qu'on ne la voit, quand il fait
déjà bien sombre.
Régulièrement l'une se pose à l'entrée du nichoir.
Alors mon abreuvoir?
17 février
Plumes, plumes, plumes...
Déguisement en nuage de neige pour l'Etourneau dans son
costume d'hiver.
Bleu-gris et orange, ce petit oiseau masqué est la Sittelle
torchepot .
Elle a pour habitude de cacher des graines dans les crevasses de
l'écorce des arbres.
Elle retrouve ses cachettes et
casse les cosses en coinçant les fruits dans les fentes et
en tapant allégrement à l'aide de son bec fin
mais puissant
jusqu'à ce que la coque se casse.
(Vincennes)