2 juin
Couvert, pluies, fraîcheur matinale, 12°
-20° pour ce
début juin.
Robe orange pour la première
génération de l'année de ce papillon.
En
été il sera très
différent et deviendra noir pour sa deuxième
génération estivale.
3 juin
Soleil, chaleur, 22°.
5 juin
Journées estivales, 25-28°
Clématite Rouge Cardinal.
Et bébé Foulque et son tour du cou quelque peu voyant.
La génération suivante de bébés moineaux, c'est papa qui bosse aujourd'hui...
6 juin
Orages, pluies, 20°
Bergeronnette grise aux provisions.
Histoire de poire...
A chacun sa manière.
(Paris 0510)
8 juin
Mitigé, plus frais, 19-20°
Oui, encore des Argus bleu, Polyommatus
icarus, impossible de ne pas les aimer ces tout petits bleus (25mm).
Ceux-ci, des mâles, tout neufs, sont d'un bleu merveilleux.
10 juin
9-10 Pluie, pluie et gris, 23°
Tout là haut, non ce ne sont pas des corneilles, mais des
Choucas des tours [Coloeus
monedula].
Nettement plus petit, ce petit corvidé semble de
loin aussi
sombre. Mais il est gris foncé avec une calotte
noire et
une nuque gris plus clair.
Un petit groupe évoluait de toit en toit, bruyant, discutant
à force cris joyeux.
Dans une cheminée, deux petits nourris par des
parents attentifs.
Elles sont de retour depuis avril, dans Libellules.
11 juin
Soleil, 18°-25°.
Un chant musical, ininterrompu, à trilles, rapide, liquide, dans une prairie de grande consoude piquée de quelques longues tiges sèches, m'a fait la rechercher. Pas facile, elle n'est pas très visible mais comme elle chantait, chantait, elle a été trahie par l'orange de sa gorge.
Posée sur sa tige sèche, presque confondue avec le plumet, une Rousserolle. Je pense, à son chant, la Rousserolle verderolle [Acrocephalus palustris].
Elle est presque identique à la Rousserolle effarvate.
Mais son chant est celui de nombreux passereaux, qu'elle imite
parfaitement.
12 juin
Orages et déluge dans la nuit. Il est tombé plusieurs semaines de pluie en quelques heures! 15°
Hauteurs de pluies recueillies cette nuit:
(Source le site: Météo Paris)
- 56 mm à St-Léger en Yvelines (78) = 1 mois de
pluie
- 52 mm de pluie à Trappes (78) et Achères (78)
- 43 mm de pluie à Longchamp (75) (3 semaines de pluie) et
Herblay (95)
- 34 mm à Belleville (75)
- 21 mm à
St-Germain des Près
- 16 mm à Montsouris (75)
Le balcon a peu à peu été
déserté,
parfois encore une mésange bleue ou une
charbonnière
passe par là. Les bleues n'ont plus leur bel habit... bleu.
Elles se sont assombries, ternies, la calotte est plus gris sombre que
bleu vif.
Les petits merles noirs ont du sortir du nid et leur père ne passe plus se gorger de poire ni chanter sur le rebord.
Un regard dans le nichoir que nous n'avons pas encore
vidé.
Il y a de cinq à sept centimètres de mousse.
La relève est assurée. De joyeuses et nombreuses
bandes
de moineaux envahissent le jardin. Ils sont une cinquantaine ici sur le
même arbre.
Il se posent ensembles, s'envolent ensembles, mangent
ensembles, toujours piaillant.
Des jeunes où certains ont encore l'attitude de jeunes
demandeurs.
Il y a jusqu'à quatre nichées dans
l'année.
13 juin
Mitigé, gris, 15°-20°.
Un petit retour en arrière dans le temps, nous
sommes fin avril, pour cette symphonie butineuse noire et jaune.
Toute en noir.
L'Abeille charpentière. Un Xylocope.
Le nom d'abeille charpentière est le nom donné au genre Xylocopa.
Celle-ci est Xylocopa violacea.
[Xylocopa violacea
-Hyménoptera, Apidae- ]
Xylocopa violacea est le plus grand xylocope en France et le plus répandu mais il n'est pas le seul de son espèce.
C'est une abeille solitaire, se nourrissant de nectar.
Mâles et femelles hivernent et sortent pour s'accoupler au printemps.
Celui-ci est un mâle: les deux avant derniers articles de ses
antennes sont orange rose et le dessus de son thorax porte une fourrure
de courts poils gris sombre.
Ces impressionnantes abeilles (3cm) ne sont pas agressives, elles sont
très pacifiques. Il faut vraiment vouloir embêter
madame
pour qu'elle finisse par se facher et piquer. Seule la femelle
possède un dard.
Elle est si pacifique que même saisie dans la main
elle ne pique pas... toujours.
Elle creuse le bois à belles
dents, enfin mandibules, pour fabriquer des loges où elle
pondra ses œufs.
Ses ailes sont hyalines mais adoptent des reflets superbement bleu
profond suivant l'incidence de la lumière.
N'est-elle pas belle sur son pavot?
(Paris190410)
14 juin
Mitigé, averses, 15°.
15 juin
Nuages et soleil, 20°, bon vent.
Restons encore un peu en ce mois d'avril.
Cette drôle de bestiole est un Sialis
(Mégaloptères), probablement Sialis lutaria ou
Sialis de la vase. Rencontré en eaux stagnantes.
Encore nommé "mouche de l'aulne" (Alder Fly) par les
pêcheurs
à la mouche. Ce sont des insectes primitifs qui
viennent de sortir après leur deuxième hiver.
A la recherche de mes premières
demoiselles, alors que ces dernières n'étaient
pas encore présentes, ces insectes étaient
nombreux autour de la mare. Beaucoup se chauffaient au soleil
sur un banc. Leur larve carnivore, se développe au fond de
l'eau. Elle passe deux ans dans la vase du fond.
Puis elle sort de l'eau et s'établit à
terre où elle se creuse un abri et enfin, l'imago en sort
deux semaines plus
tard.
Le Sialis de la vase est brun noir mais son jeu de nervures est assez
joli avec
son côté vitrail nacré, les
ailes restent toujours en V.
Avant l'accouplement ils se livrent
à cette danse de "suivez moi jeune homme", le mâle
suivant la femelle, caché sous ses jupes... heu! ailes.
Celui-ci semble installé pour la ponte.
Les oeufs sont déposés sur la
végétation
des rives, au-dessus de l'eau. Ce Sialis est sur son tas
d'œufs.
Ce sont de petits amas brun gris qui agrandis montrent les couches
d'œufs bien alignées.
(Seine&Marne150410)
17 juin
16 juin: 19°, mitigé.
17: couvert, 16°
Elle ne va pas m'en laisser!
Ce gros fouillis dans son bec? J'étais en train de prendre
des libellules (en photos bien sûr!) mais à ce
jeu, elle me bat et de loin. Elle vient de faire place nette sur la
mare.
Elle vient de m'attraper "mes" libellules et va me les croquer!
La Bergeronnette des
ruisseaux [Motacilla
cinerea] .
Ce sont des abdomens de libellules que l'on distingue dans son bec. Je crois même bien y distinguer l'abdomen bien bleu d'un Anax imperator peut-être bien celui de la femelle en ponte, instant dangereux, que je voyais un moment plus tôt.
Surprenant de voir ces oiseaux qui arrivent à continuer de chasser et de prendre de nouvelles proies avec un bec déjà si rempli.
Un peu plus tard, je l'ai rencontrée sur le chemin et presque marché dessus, curieux, je pense qu'elle a été aussi surprise que moi. Elle s'est contentée de se poser un mètre plus loin. L'oiseau est très petit (20cm) peu visible en gris et elle ne bougeait pas. Digestion difficile peut-être...
De toutes les Bergeronnettes, la Bergeronnette des ruisseaux est la seule à avoir les pattes claires.
La Bergeronnette est redoutable pour les insectes aquatiques.
Voici sa chasse, ces photos sont de la même séquence. Elle saute pattes en avant, attrape l'insecte (photo 2, encore une libellule), remonte et recommence un mètre plus loin.
(Les photos sur les nénuphars sont très mauvaises, je l'ai vu chasser et se poser pas loin de moi et je n'ai pas pris le temps d'effectuer de réglages hors j'avais un flash pour prendre des demoiselles très cachées à l'ombre, dommage mais comme j'ai trouvé malgré tout les photos amusantes, les voila.)
18 juin
Couvert,15°.
L'Ephémère.
La
Mouche de mai. [Ephemera
vulgata -Ephemeroptera-].
Ce sont ses pattes avant d'une longueur démesurée, qu'elle tient ainsi dressées vers l'avant.
Elle a trois longs, longs cerques au bout de l'abdomen.
Si longs que même en faisant attention, je n'ai pas vu qu'ils sortaient encore du cadre de la photo.
Longueur: 20mm, cerques de 30mm.
Ses ailes antérieures sont tachées de sombre.
Sur l'abdomen, chaque segment comporte un triangle noir,
caractéristique de vulgata.
Ici un mâle.
Les Ephémères sont appréciées des truites... et bien connues des pêcheurs.
La femelle pond dans l'eau, où l'éphémère passe deux ans à l'état de larve. De la larve sort un insecte ailé, aux ailes opaques, que l'on nomme alors sub-imago. Il vole et se cache dans la végétation où un ou deux jours plus tard, il se transforme en imago, comme celui-ci. C'est un des rares cas de mue chez des individus ailés. Il vit quelques jours, le temps de danser au-dessus de l'eau, de se reproduire et il tombe finalement à la surface de l'eau où il fait le bonheur des habitants du plan d'eau.
(Essonne070610)
19-20 juin
Couvert, frais, 10°-14°, petites pluies.
L'Azuré des
Nerpruns. L'Argus à bande noire. [Celastrina argiolus
-Lycaenidae Polyommatinae- ] (Holly Blue)
Bleu ciel gris pâle, au verso ponctué
de points noirs pour le mâle comme pour la femelle.
Deux générations par an.
Il se nourrit de nectar, sève, miellat de pucerons.
Mâle.
Ailes bleu soutenu.
Bande noire étroite sur le dessus des ailes pour le
mâle.
Plus large bande pour la femelle et ailes bleu clair
à violet.
Impossible d'observer le dessus de ses ailes autrement qu'en vol, il
n'a pas voulu ouvrir les ailes une fois posé.
(25mm)
Il est ici posé à terre, dans du sable
humide, en train de s'approvisionner en minéraux
et en sels.
On le trouve sur le lierre, le houx (comme son nom anglais l'indique),
le myosotis, la bourdaine, la ronce.
[Quant aux nerpruns:
Les Nerpruns ou encore Pruniers noirs, sont des arbrisseaux de un
à quatre mètres de haut produisant des baies
noires. Ce sont des Rhamnus. Beaucoup sont d'origine
subtropicale.
L'un d'eux, est le Nerprun purgatif que l'on peut trouver naturellement en Europe, connu aussi sous le nom d'Epine noire. Rhamnus catharticus.
La Bourdaine Rhamnus frangula est de la même famille des Rhamnacées.]
(Paris160610)
Et après le Mouche de mai des pêcheurs,
délices des poissons, j'en profite
pour mettre ici une autre mouche, plus printanière elle.
En
pleine éclosion en ce mois d'avril, la Mouche de la
Saint-Marc ou Bibion de la Saint-Marc [Bibio sp. - Diptera
- Bibionidae].
Des centaines de ces petites mouches viennent
de sortir.
La saint Marc est le 24 avril, celles-ci ont un peu d'avance (20 avril).
(10mm)
Accouplement.
Les gros yeux sont ceux du mâle, à gauche, la
toute petite tête pour la femelle.
La femelle à droite a des pattes rouges, toute la patte.
Peut-être dans ce cas est-ce Bibio johannis.
(Seine&Marne200410)
22 juin
Soleil, frais, 14°.
C'est
l'été!
La clématite Jackmanii commence juste à fleurir.
Aux
mêmes dates, l'an passé elle était
déjà toute en fleur. Elle est toujours fort
généreuse et fleurit longtemps en
été.
La clématitie
Libération evifive après sa floraison reste si
jolie que je garde les fleurs fanées.
25 juin
L'été est bien là, beau et chaud (27°) depuis plusieurs jours.
Imitateur!
Bourdon? Non, une "mouche", un Diptère de la famille des Syrphes, la Volucelle bourdon [Volucella bombylans - Diptera Syrphidae -].
Velue comme le bourdon, elle est déguisée en bourdon, et sa larve squatte les "terriers" de ces derniers où elle se développe.
Elle imite différentes espèces de bourdons et ses coloris varient suivant l'imitation.
Ses antennes courtes, ses pattes et surtout sa nervure en "Z"
sur l'aile la trahissent.
Mâle (bien rapprochés mes yeux) sur une feuille de
ronce.
(11-15mm)
(220610)
Bourdon terrestre.
28 juin
Chaud tout ces jours, 27-31°.
Et quand il fait chaud, il fait bon prendre un bon bain.
Cette charbonnière vient chaque jour se baigner.
Des petits nouveaux sur la terrasse.
Je
ne sais si je dois vraiment me réjouir de sa venue, car sous
ce joli vert brillant et pailleté se cache un Charançon, du genre
Polydrusus, un charançon du bouleau!
[Polydrusus sp. - Curculionidae -]
Peut-être, avec ses pattes oranges, P. sericeus ou
P.
impressifrons (?), mais c'est là affaire de
spécialistes
et de plus ces photos sont trop imprécises.
Antennes en massue.
Il laisse un peu de son "habit de lumière" quand il se frotte contre quelque chose.
Il a tendance à "faire le mort", couché
sur le dos, comme le font les charançons.
(4-5mm)
(mai-juillet)
Un nouveau Syrphe, le Syrphe
pyrastre,
jamais vu jusqu'ici (il est commun mais n'avait pas encore
visité mon coin). Il est appelé aussi le Syrphe
du
poirier. C'est un assez gros syrphe.
[Scaeva pyrastri
- Diptera syrphidae -]
Les croissants sur son abdomen noir, sont très
pâles,
couleur crème. Généralement ils sont
décrits comme étant blancs, mais
celui-ci
était plutôt crème.
Ses larves sont prédatrices des pucerons.
Femelle (yeux bien "écarquillés").
(15mm)
(avril-septembre)